- 11 janvier 2008, par Laurent Margantin
La trouvaille
Nadja ou L’amour fou évoquent des déambulations dans Paris à la recherche de ce que Breton appelle la « beauté convulsive », celle-ci pouvant surgir au détour d’une rue dans la figure d’une femme ou bien sous la forme d’une de ces « trouvailles » qui jalonnent le cours du récit. Dans L’amour fou, il est question des conditions auxquelles doit répondre cette beauté « au sens profond du terme (...)
- 5 novembre 2007, par Laurent Margantin
« Agir, agir, voilà notre raison d’être ici-bas ». Ce mot d’ordre, prononcé par le philosophe Fichte qui se référait constamment à la Révolution française dans ses premiers écrits, comment fut-il transposé en poésie par l’un de ses fervents auditeurs à Iéna, Friedrich Hölderlin ? Bien loin de l’image du poète réfugié dans sa tour de Tübingen, le parcours et l’œuvre ici redéployés nous invitent à penser (...)
- 23 avril 2007, par Novalis
La cause de toute absurdité dans les principes et les opinions réside dans la confusion du but et du moyen.
La plupart des révolutionnaires n’ont jamais su exactement ce qu’ils voulaient - forme, ou non-forme.
Les révolutions sont avant tout la preuve qu’une nation n’a pas de véritable énergie. Il existe une énergie issue d’un état maladif et d’une faiblesse - énergie qui agit plus violemment que (...)
- 1er mars 2007, par Fichte
Fichte écrit Sur la dignité de l’homme en 1794, en guise de conclusion à ses conférences philosophiques, c’est-à-dire à sa Grundlage der gesammten Wissenschaftslehre publiée la même année. On retrouve dans ces quelques pages la dimension prométhéenne de l’idéalisme naissant, et surtout un style d’écriture philosophique proche de la harangue qui plonge le penseur dans son époque - à le lire, on imagine bien (...)
- 25 janvier 2007, par Friedrich Schlegel (1772-1829)
Au début, il semble presque à l’observateur que la différence entre les deux nations n’est pas si grande. À ceux qui, chez nous, font montre de façon assez injuste de bien peu d’estime pour les Français, j’aimerais chaque fois poser la question : l’Allemand ordinaire est-il beaucoup mieux ? Et cette question, à combien d’objets ne pourrait-on pas l’appliquer étant donné le déplorable état où l’on voit de (...)
- 15 janvier 2007, par Novalis
„Ralentir travaux“ disaient les surréalistes au sujet de leurs expériences poétiques qui mêlaient plusieurs disciplines (psychanalyse, philosophie, magnétisme, ésotérisme, etc.). C’est dans le même esprit qu’il faut aborder le romantisme allemand, et en particulier le travail de Novalis. Ne pas parler d’“œuvre“, mais d’un ensemble disparate, multiple, inachevé, mêlant et unissant sciences, littérature et (...)
- 15 janvier 2007, par Laurent Margantin
Dans les Grains de pollen publiés dans le premier cahier de l’Athenäum (mai 1798), Novalis écrit : "Nous sommes en mission : appelés (berufen) à la formation de la terre"[1]. Pendant la même période, ses cahiers de notes sont parcourus d’éloges de la poésie et du "poète transcendantal", qui paraît être le seul à pouvoir accomplir cette Bildung der Erde. On peut y lire par exemple : "Le poète véritable est (...)
- 9 juin 2005, par Laurent Margantin
Deux livres, dont une anthologie de ses poèmes consacrés aux fleuves, nous transportent au coeur de l’expérience poétique de Hölderlin.
Dans un journal de voyage rédigé en 1788 et qu’il transmit à sa mère, le jeune Hölderlin raconte une traversée du Rhin dans la région de Spire : "Imaginez un fleuve trois fois plus large que le Neckar à l’endroit de son cours - les deux rives couvertes de forêts du (...)
- 6 novembre 2002, par Laurent Margantin
Foyer vivant du premier romantisme allemand, la pensée de Novalis ne cesse de nous surprendre par sa richesse et sa radicalité. En nous offrant aujourd’hui une traduction des Fragments logologiques, Allia poursuit son travail d’édition critique des œuvres fragmentaires.
En même temps qu’un grand poète, Novalis fut un grand penseur. Bien qu’il soit difficile, en l’occurrence, de séparer les deux (...)