FRAGMENT : Cernes opiacés de rimes
- Cernes opiacés de rimes
- © Stéphane Vallet
La nuit revient, et mots éperdus, contre murmures, se pencher au dehors, zestes d’aiguilles, dans ce théâtre, la nuit revient, lumières en apnée, perdre équilibre, tous ces couloirs, fil rouge, rubans noirs, cernes opiacées de rimes, territoire du chaos, volcan et lave, embrasser braséros, langues en sens, vibrato ondulatoire, tremblements, peau de pêche, fumeroles en arpèges, si loin cyprès, et forêt jungle, épices odorantes, parfum de toi, cambrer les rites, sentier désorienté, flamme, flamme, flamme, cernes opiacées de rimes.
COLLAGE : Rue du théâtre
- Rue du théâtre
- © Stéphane Vallet
FRAGMENT : Météo de nuit
- Météo de nuit
- © Stéphane Vallet
Dans gris hangars grésillent bas de soie, fumée profonde encercle périphérie de l’intérieur, et lape et palpe chairs juteuses, cerises mouchetées au bord des lèvres, des vagues dans ma tempête tanguent, tout au bout de la dague, quelques flocons résistent, et la nuit est immense.
FRAGMENT : Croquis d’hiver
- Soleil d’hiver
- © Stéphane Vallet
Quelques aéroplanes grondent dans crane ouvert, rumeurs de sabotages en papiers mâchés, piste d’atmosphère, poches révolver sous lucarnes, quelques flocons à réaction, chapeau de feutre, château de foutre, et tremble le sol, litchis giclent, rejoindre rivage, fendre foule, effectuer saut de l’ange, se diriger vers l’impasse la plus proche.
COLLAGE : La tentation du printemps
- La tentation du printemps
- © Stéphane Vallet
COLLAGE : Sous la neige
- Sous la neige
- © Stéphane Vallet
FRAGMENT : Soleils de nuit
- Soleils de nuit
- © Stéphane Vallet
Cette fumée grise, bureau perdu d’atmosphère, lampe inclinée sans ampoule, licorne ivre et ombragée, c’est la tanière, peaux citronnées aux meringues, secousses et cambrures, langues mouillées des fleurs, seins tendus sous la soie. Les nuées mordent comme des chiennes et nuits de lumière jaillissent. Et laissent éclater des soleils.
FRAGMENT : Au bord des vagues
- Au bord des vagues
- © Stéphane Vallet
Tendu sous fil de toi dans rivières, langues mouillées d’azur, gantées les lunes, et buvards mauves explosent, juste à l’envers de ta jupe, collants satinés, entre jambes en coroles, éparpillés les rires, c’est le vent, et les cris en échos, regain de lumière, dansons au bord des vagues, dans ciel bleu de printemps.