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Extraits du Journal d’un inquiet 

mercredi 31 mars 2010, par Stéphane Vallet

Stéphane Vallet vit et travaille (du chapeau). Il a notamment créé le 26 mai 2005 le JOURNAL D’UN INQUIET, un blog où il met en scène textes, dessins et collages. Journaliste, écrivain et graphiste, il détourne les images de la presse et du net, pour mieux souligner l’aspect théâtral du monde, est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment chez Zulma (Tristan et Nicolas), et co-auteur des 400 couples de François Truffaut (Agence culturelle Ville de Paris). Il a également publié plusieurs nouvelles dans la revue Rue Saint-Ambroise.

La revue des ressources vous propose de découvrir certains collages et fragments de Stéphane Vallet.

FRAGMENT : Cernes opiacés de rimes

Cernes opiacés de rimes
© Stéphane Vallet

La nuit revient, et mots éperdus, contre murmures, se pencher au dehors, zestes d’aiguilles, dans ce théâtre, la nuit revient, lumières en apnée, perdre équilibre, tous ces couloirs, fil rouge, rubans noirs, cernes opiacées de rimes, territoire du chaos, volcan et lave, embrasser braséros, langues en sens, vibrato ondulatoire, tremblements, peau de pêche, fumeroles en arpèges, si loin cyprès, et forêt jungle, épices odorantes, parfum de toi, cambrer les rites, sentier désorienté, flamme, flamme, flamme, cernes opiacées de rimes.

COLLAGE : Rue du théâtre

Rue du théâtre
© Stéphane Vallet

FRAGMENT : Météo de nuit

Météo de nuit
© Stéphane Vallet

Dans gris hangars grésillent bas de soie, fumée profonde encercle périphérie de l’intérieur, et lape et palpe chairs juteuses, cerises mouchetées au bord des lèvres, des vagues dans ma tempête tanguent, tout au bout de la dague, quelques flocons résistent, et la nuit est immense.

FRAGMENT : Croquis d’hiver

Soleil d’hiver
© Stéphane Vallet

Quelques aéroplanes grondent dans crane ouvert, rumeurs de sabotages en papiers mâchés, piste d’atmosphère, poches révolver sous lucarnes, quelques flocons à réaction, chapeau de feutre, château de foutre, et tremble le sol, litchis giclent, rejoindre rivage, fendre foule, effectuer saut de l’ange, se diriger vers l’impasse la plus proche.

COLLAGE : La tentation du printemps

La tentation du printemps
© Stéphane Vallet

COLLAGE : Sous la neige

Sous la neige
© Stéphane Vallet

FRAGMENT : Soleils de nuit

Soleils de nuit
© Stéphane Vallet

Cette fumée grise, bureau perdu d’atmosphère, lampe inclinée sans ampoule, licorne ivre et ombragée, c’est la tanière, peaux citronnées aux meringues, secousses et cambrures, langues mouillées des fleurs, seins tendus sous la soie. Les nuées mordent comme des chiennes et nuits de lumière jaillissent. Et laissent éclater des soleils.

FRAGMENT : Au bord des vagues

Au bord des vagues
© Stéphane Vallet

Tendu sous fil de toi dans rivières, langues mouillées d’azur, gantées les lunes, et buvards mauves explosent, juste à l’envers de ta jupe, collants satinés, entre jambes en coroles, éparpillés les rires, c’est le vent, et les cris en échos, regain de lumière, dansons au bord des vagues, dans ciel bleu de printemps.

2 Messages

  • Extraits du Journal d’un inquiet 15 mai 2010 08:21, par Ariane M

    Elle dit il n’y a que celui-là, je vous aime vous et pas un autre, elle dit va donc parlez de l’amour à ceux qui l’etreignent, va, c’est comme ça, il n’y a plus de poeme du fond de ma langue.

    • Extraits du Journal d’un inquiet 27 août 2010 11:17, par par Ariane M

      c’est le commencement du rêve, le commencement de l’immensité de l’amour désormais compté au nombre d’un navire, ce sont les tourments qu’un être de pierre me répétait sans cesse, mon ame, je t’abandonne au consentement du reve et voici que les flots ne surgiront plus, je m’appuie, un instant, sur le soleil sous la terre, je m’appuie sous l’exacte profondeur de l’amour, ma vérité c’est le reve, en rêve la vérité c’est l’immensité de l’amour, je veille sur ce nom que j’adore, je veille la vie par les routes, les chemins et les ciels, je veille la vie pour qu’elle t’adore, c’est ce que je te murmure.

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