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Land Rovers… Un été en rêves 

mardi 16 septembre 2014, par Yan Kouton

Land Rovers…Un été en rêves

Le propre des rêves est d’errer, de dépasser les bornes du topos (territoire) des êtres, des mots, des photographies. C’est l’étymologie même du mot rêver : vagabonder. Sens initial que ce mot partage peut-être dans l’obscurité avec l’étymologie de l’anglais rove…Le même sens. Laquelle en est non moins obscure. Les rêves seraient donc les land rovers, les vagabondants qui nous permettent à nous qui nous trouvons ici de nous retrouver ailleurs. Quelque part au pays des choses qui naissent

Augustin Berque, « Pour que naquît ce paysage ».

Fragments rêveurs…

« Maintenant sous la lumière d’un été froid…Celle d’une lampe chir…On dirait la découpe de la côte en face – ses taches encore livrées – parmi les imprévus…Ces gens à l’entrée du centre Anti – tellement jeunes –

Elle ne se voit même pas sur les visages ou les corps –

Des taxis dans l’attente – et tout ce sang à la bouche – j’aperçois le panneau indiquant la sortie – la cour intérieure et le vide – immeuble surplombant…Sous toutes les coutures »...

« Ce n’est rien qu’une perte – dans ces modèles et supports - de la surface de la surface...Mais dans quel but ? Se contrôler télécharger - obtenir des images clipart...

Et tout ça – tout ça - sans perdre en route »...

« Le café passe en faisant ce bruit - qui se mélange à l’odeur du pain grillé - puis assez rapidement à celle de ma Winston -

Je regarde ta bouche quand tu parles - et ta langue qui se montre comme celle d’un oiseau - un de ses pigeons gracieux que je nourris sur le rebord - leurs yeux...Et ce port de tête d’une élégance craintive - et fière -

Malgré leurs pattes estropiées - te dire ce que tu attends n’a aucun sens - pas celui que je voudrais - trop fade et sans retenue - cette chose indomptable...Je suis bien - le Skenan fait son effet - celui d’un bien-être de façade » …

« Tout ça continuera sans moi - toujours trop tôt - toujours trop tard...

L’évidence encombrée d’images”…

« Ciselée par les

Eclats d’un miroir…

Folle prière au milieu

D’immeubles et de

Grues – tous les feux

D’une jeunesse …Dirigée

Vers sa disparition –

Libérée des paroles

A boire – comme d’

Autres fuites – genre

De mémoire blanche…

Elle subsiste pour le

Fun – alors que je revois

Cette église évangélique près

D’un fastfood – bonheur

Et joie – derniers feux

Puis la tombe d’un

Sommeil si court »…

« Nous y sommes…Au

Plus près – dans

Les mailles d’un filet

Numérique…Au pied de

L’Arche…Se résoudre

A ne jamais voir le

Flatiron Building…

A ne jamais rien voir

D’ailleurs – en continuant

Vers le Tage – en hospital

Train… Muni d’une arme

Contre la fatigue…Ou

Plutôt d’une sortie –

Sa vie entière entre deux

Portes…Deux étages –

A travers le Calder…En

Pensées – défragmentées »…

« De cet appartement comme une falaise... Battu par les artères - jour après jour...Se dessinant sur un terrain nu - A cet instant il se mélange avec un autre chant...Sa blancheur nouvelle... C’est beau et funèbre »…

« C’est pas du vertige…

Seulement ce miracle :

Une seconde bleue –

Attrapée au vol…Se

Dire qu’ainsi elle m’a

Retenu…Comme un

Esprit – recyclé à l’ envi…

« Au cours d’une ba-

Garre à Bogside  »…

D’une lecture à crédit :

Le seul endroit fréquen-

Table...Qu’il m’est

Possible…Derrière une

Fenêtre sans tomber –

Sans tomber…Comme

Une devanture – une

Atteinte – une astreinte…

Une douleur »…

« Par-dessus ton épaule…

Et loin…Beaucoup trop

Loin de ta chaleur - qui

Traîne agonise… Et

Solitaire – je ne vois que des

Larmes - rappelant celles

D’un teenager…L’ombre

De son âge…Sous la

Pluie…Ce fracas quotidien –

L’aspect d’une ville…De

Ses reliques enterrées

Au profit sur le tard…De

Perspectives corrosives –

Sans cesse illuminées…Et

Jetées le long d’un bras –

Comme des veines –

Broken lots hectares par-

Semés de verre…Et

Fausse tranquillité »…

« Vite…Pour le temps qui

S’écoule – entraînant

La colère – le temps d’un

Son modifié – d’une

Spirale corrompue…Le

Bruit de la vie…Rayé

De la liste… Et comme

Une hérésie – fausse

Application – secours

Amputé…Se traînant

De problème en enseigne

Alcoolisé – guidé par le

Sceau de Salomon…

Est-il possible qu’un

Lieu pareil existe ?

Sans que l’on n’ait de-

Vant les yeux – le

Triste spectacle

D’une vue altérée…

Ces logements

Peu à peu désinvestis –

Alors qu’ils gagnent en

Valeur… Et s’enivrent

Des pluies silencieuses »…

« Déjà samplé

Pas d’inquiétude…

Les conséquences du

Libre…A peine effleuré…

Déjà la remise…Tellement

Lisse…Options de collage

Tenues pour écrits…

Comme un livre ouvert

Des corps offerts –

Mais l’accident – mal-

Heur amplifié…Mais

Les coups les drames…

Oubliés jusqu’aux limites…

Voilà j’ai ma dose…Je

M’écroule et j’en tire

Pas grand-chose…Comme

Une liberté à mes risques

Et périls… Syndrome

Explicite du paraître…

Se faisant révolte –

Avant de tomber des

Toits… Et se battre

Contre les assauts…

Great bodies et

Ciel fragile »…

« Malgré ce rien…Humeur

Comme montagnes ou

Frondaisons délicates -

Artificielles – paraboles sur

Terrasses…Tous ces types

Suspendus – dans la

Poussière et le blanc

Des façades…J’ignore ce

Dont je souffre à présent –

Je l’ignore en apparence…

Comme si propulsé sur

Un écran - et perdu

Dans les démarches

Citadines – trempé par

Une pluie de parfums -

Attiré par les regards

Par-dessus mon

Epaule – agacé par

Les cris perçants –

Programmé comme la

Mort d’une présence…

Pris dans les vents

La maladie…A force de

Surpasser – de passer

Outre et de marcher

Sur un fil – sur des rails…

Des outils nomades

Electroniques…The town

Is empty -

Nous crierons à toi du

Sein de notre détresse – et

Tu exauceras… »

« Le sevrage est rude…

L’inflammation ce

Quotidien intoxiqué…

Intoxiqué…Et jeté sous

Un train - avec toutes

Ces conneries -

Comme le défi de

Rester humain – la

Voix de Betty Ong –

Les derniers instants

De Betty Ong… Le défi

D’être encore debout…

Face aux devenirs -

Aux réserves - à ces cours

Loin des axes… A des

Friches dont le prix…

La valeur indexée

Sur le cours des vies -

Sur le cours des vies…

« Matin brumeux – débâcle » …

« Les mortels ne sont-ils pas aussi faits de l’étoffe des songes ? » … Christine Buci-Glucksmann

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