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23 novembre 2010, par Olivier Favier
« Contre une société qui brûle les expériences dans un vertige de banalité, qui uniformise le ressenti selon des canons publicitaires, qui aplatit la perception du monde selon des schémas opaques, qui contraint l’imagination à se mesurer avec la seule manifestation de la réalité, contre tout cela, je m’assois sur une chaise et je montre l’invisible. Ou j’essaie de le faire. (...) Durant le (…)
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1er janvier 2011, par Fred Vargas,
Olivier Favier
La revue des ressources vous propose de relire cet article publié le 29 décembre 2009 sur l’affaire Battisti.
Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour (…)
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12 décembre 2009, par Carlo Bordini,
Olivier Favier
Même si je ne comprends pas grand chose à la photographie, j’ai toujours pensé que Ghirri était un génie. Je le lui ai dit une fois, en fait, que je pensais qu’il était un génie. Il s’est un peu caché et il a dit « allons donc », mais on voyait qu’il y croyait et qu’il était content, il a fini par dire : « Mais bien des gens ne me comprennent pas. » À cette époque l’idée que quelqu’un ne le (…)
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10 septembre 2008, par Olivier Favier
Un jour mon père
m’emmena au cinéma
nous ne faisions pas grand chose ensemble
il ne donnait que
lui-même
on ne lui avait rien donné
il n’avait rien à rendre
je parle à l’imparfait du père de mon enfance
il me dit
je voudrais que tu voies ce film
je boitais
il m’aida à traverser la place
je boitais mais j’étais fier
mon père si grand
cette place si (…)
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21 janvier 2011, par Olivier Favier
Article précédemment paru sur On ne dormira jamais.
Au président Lula.
L’article dont je vais parler est paru le 15 janvier 2011. Il n’aura peut-être pas échappé à certains que c’est un 15 janvier, en 1919 précisément, que sont morts Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, coupables aux yeux des socio-démocrates de l’époque -Noske, Ebert- de n’avoir pas voulu la guerre en 1914 et de s’être (…)
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1er juin 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
J’ai un pistolet et je tire.
Mais je ne suis pas quelqu’un de violent, je veux dire que je ne fais pas ça pour tuer quelqu’un en particulier. Je me mets à la fenêtre et je tire.
Il y en a qui tirent sur les nègres. J’aimerais bien leur demander “tu fais comment pour reconnaître un nègre ?” Bien sûr qu’un Somalien ou un Nigérian est tout ce qu’il y a de plus nègre, mais un Algérien ? Le (…)
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10 juin 2010, par Olivier Favier
« For now the Hell-hounds with superiour Speed ; Had reach’d the Dame, and fast’ning on her Side, The Ground with issuing Streams of Purple dy’d. »
John Dryden
Les clichés du Grand Tour ont associé Ravenne à un empire déchu, lequel n’aura jamais reçu, du reste, ses lettres de noblesse. Aux yeux des voyageurs, c’est avec justice que l’histoire s’en sera écartée, comme la mer du port de (…)
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9 août 2009, par Igino Ugo Tarchetti,
Luigi Capuana,
Olivier Favier
"La construction au XIXème siècle tient le rôle de subconscient." Sifried Giedion, cité par Walter Benjamin, Paris capitale du 19e siècle.
La Galleria n’est pas un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux (…)
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10 août 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
Ascanio Celestini (né à Rome en 1972) s’est affirmé en une dizaine d’années comme une figure majeure du théâtre-récit, un courant spécifique à l’Italie, dans la lignée de Dario Fo. La dramaturgie classique y cède le pas à l’art du conteur, et le narrateur reprend le rôle de l’intellectuel, c’est-à-dire qu’il devient la mauvaise conscience de son temps. Au-delà de ce courant, les ouvrages (…)
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26 juin 2012, par Edmondo de Amicis (1846-1908),
Olivier Favier
Nous sommes allés rencontrer Jules Verne à Amiens. C’est là qu’il vit toute l’année, à deux heures et demie de Paris en chemin de fer. Il avait écrit une lettre à mon cher Caponi, qui m’assurait du meilleur accueil. Cette certitude avait ravivé mon vieux désir, et celui des deux jeunes gens qui m’accompagnaient, de connaître en personne l’auteur aimé et admiré des Voyages extraordinaires. Nous (…)