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8 janvier 2010, par Bernard Deglet
Ce jour je me souviens de la peinture au minium j’apprends que c’est une peinture au plomb qu’on n’en trouve plus qu’au Maroc qu’avant on s’en servait aussi pour protéger le bois des bateaux non de la rouille mais du pourrissement et des insectes le plomb protège de tout même des rayons gamma et qu’aujourd’hui l’artiste qui parle l’utilise pour la couleur et les coulures pour cet orange et ce poids (...)
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11 janvier 2011, par Bernard Deglet
Ce qui est terrible avec les photos, c’est qu’on se trompe toujours. Ici je vois des photos de Hutus et de Tutsis, alors que ce n’est pas ça.
Ce qui est terrible, c’est que j’ai beau faire je n’arrive jamais à me souvenir si ce sont plutôt les Tutsis qui ont massacré les Hutus (et Tutsis modérés) ou bien l’inverse, ce qui est terrible c’est de ne pas savoir si c’est important, ce qui est terrible c’est (...)
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7 octobre 2010, par Bernard Deglet
Au bord du champ de maïs de soja de sorgho de blé standardisé normalisé engraissé désherbé, le coquelicot résiste. Normal, sa constitution le lui permet. Il y a des gens comme ça. Ça énerve un peu, mais c’est pas bien grave : ça ne renâcle qu’en lisière. Même, ça donne de la couleur, ça fait joli sur les boites de muesli ou quand on passe en voiture
Maintenant regardons le cœur du pré, du champ de blé : épis (...)
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4 décembre 2010, par Bernard Deglet
Quand mon père est parti je lui en veux encore.
Il est parti comme ça, comme chaque jour.
Un peu distraitement.
Qu’il ne reviendrait pas il le savait pourtant.
On s’aimait bien sûr on s’aimait très fort on s’aimait, il est parti comme ça, comme chaque jour, un peu distraitement.
Maman aussi bien sur on s’aimait., mais pas pareil. Moi, très différent. Pourtant il est parti, distraitement, (...)
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18 octobre 2007, par Bernard Deglet
C’est grâce à Jérôme Bosch que j’ai su que j’étais belge (Amélie Nothomb)
Sous le lit il y a des monstres
Juste avant le matin les policiers sont venus
Maman à crié qu’au moins les enfants puissent rester
Mon nounours a disparu sous le lit
J’ai crié mon nounours
Elle criait
On lui a passé les menottes et ça l’a bâillonnée
L’esclave
Je hurlais
Mon nounours
Le policier s’est mis à (...)
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27 octobre 2008, par Bernard Deglet
Le coucou
Le coucou
On ne le voit jamais,
mais il annonce le printemps.
« Le coucou gris de l’Afrique est gris ».
Avec mes déficients j’avais décidé (avec difficulté) de leur faire apprendre cette chanson, sachant que la plupart la connaissaient. On commence la chanson et au moment de faire les « coucou » ça part dans tous les sens, alors que le coucou, c’est ce que je leur ai expliqué, a une (...)
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24 octobre 2011, par Bernard Deglet
Peindre le Pilat en rouge. Une belle idée, un beau projet. Des millions de personnes peindraient en rouge chacune un morceau du Pilat, entre Condrieu et Rive de Giers, entre Givors et Saint Julien Molin Molette. Ça se verrait de loin sur le côté, ça se verrait depuis la lune, ça se verrait depuis la Corse par beau temps, plein de gens viendraient voir ça en vrai ou avec Google Earth.
La plupart (...)
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7 janvier 2013, par Bernard Deglet
Presque aveugles on est, devant ce qui se donne à voir
On plane au dessus de l’image sans rien voir
On marche dans l’image sans rien voir
On cherche à trouver le centre, on a peur du centre
On est proches du centre, proches du bord
On marche sans rien voir
Le voir est sous paupières, pellicule, membrane, rideaux
Pousser la découverte jusqu’à la zone frontière où on ne sait plus très (...)
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10 juin 2011, par Bernard Deglet
Un hérisson allait se noyer dans la piscine.
Normalement, à cette époque, il habite la haie. Et en hiver il hiberne avec sa famille dans un renfoncement sous l’escalier extérieur, où nous les laissons bien tranquilles.
L’usage pour le hérisson est plutôt de mourir écrasé par une voiture qu’il attend sur le bitume (tous piquants hérissés, à peine inquiet), ou bien empoisonné par les pesticides et (...)
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12 mars 2012, par Bernard Deglet
Je n’ai pas pu entrer en Suisse. Un œil de douanier a sélectionné mon véhicule dans le flux, son bras m’a fait signe d’aller me garer un peu plus loin, à l’écart. Il avait un uniforme sombre, noir, aux extrémités blanches, le douanier suisse. Si bien qu’il était impossible de ne pas voir ses gestes, ses déplacements, ses bras qui me montraient l’endroit, ses pieds blancs au bout de ses jambes noires qui (...)