- 4 juin, par Élisée Reclus (1830-1905)
Il se manifeste depuis quelque temps une véritable ferveur dans les sentiments d’amour qui rattachent les hommes d’art et de science à la nature. Les voyageurs se répandent en essaims dans toutes les contrées d’un accès facile, remarquables par la beauté de leurs sites ou le charme de leur climat. Des légions de peintres, de dessinateurs, de photographes, parcourent le monde des bords du Yang-Tse Kiang (...)
- 17 janvier, par Henri David Thoreau (1817-1862)
Traduction française de Louis Fabulet. Publié dans La Revue de Paris, année 28, tome 2, 1er mars 1921, p. 47-71. ☆ Quand j’écrivis les pages suivantes, ou plutôt quand j’en écrivis le principal, je vivais seul dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une maison que j’avais bâtie moi-même, au bord de l’Étang de Walden, à Concord, Massachusetts, et je ne devais ma vie qu’au travail de mes (...)
- 13 janvier, par Laurent Margantin
Étrange personnalité que celle de cet auteur américain culturellement partagé entre le vieux fond amérindien et la spiritualité asiatique : politiquement engagé dans le courant libertaire des années soixante mais fortement attaché à un mode de vie à l’écart de toutes les modes, voyageur impénitent à l’esprit enraciné dans quelques paysages américains, le poète déroule le fil d’une vie et d’une vision (...)
- 8 septembre 2018, par Ernst Jünger
Ernst Jünger est mort le 17 février 1998, à l’âge de 102 ans. La vie et l’oeuvre de ce rebelle ont suivi les méandres de ce siècle, sans jamais véritablement y adhérer. Rares sont ceux qui ont pu éclairer aussi puissamment que lui sur notre époque désenchantée.
E. Jünger soulignera les lacunes et les contradictions mais aussi les mérites de l’anarchisme dans l’Etat universel (1930). Même s’il pensait (...)
- 19 décembre 2016, par Joseph Delteil
Et voilà qu’on me demande de faire le professeur ! Moi, l’homme des bois. Né dans une cabane en pleine forêt, en avril, au chant du Loriot. De quoi s’agit-il donc ? de votre cité ? Mais d’abord fallait pas la faire cette cité de 3 millions, de 10 millions, de 28 millions d’habitants. Chez nous ça n’existe pas, nous sommes des nomades, le long des saisons, par les garrigues, les déserts et les nuages. Moi (...)
- 4 novembre 2013, par Ernst Jünger
Eumeswil achève le cycle de métamorphoses des figures jungériennes. Maintenant vient l’Anarque, qui est une figure affinée du Rebelle. Le héros et narrateur du roman, Vénator, est un historien qui axe ses recherches autour d’une vision cyclique de l’Histoire, dont il traque les figures pérennes, les archétypes de personnages ou d’événements, au moyen d’un ordinateur gigantesque, le Luminar, qui contient (...)
- 9 juillet 2013, par Louis Fabulet (1862-1933)
Louis Fabulet (1862-1933) fut le traducteur de Walden où la vie dans les bois" de Thoreau. il a aussi traduit Rudyard Kipling. Ce texte est extrait de La Revue de Paris, année 28, tome 2, 1er mars 1921.
"En octobre 1913 j’allai parler à André Gide d’un livre, écrit en langue anglaise, paru en Amérique vers 1854, alors récemment venu ma connaissance, livre qu’il me semblait expédient de faire lire à (...)
- 13 juin 2013, par Olivier Schefer
Ecrites par leur auteur lors d’un séjour de plusieurs mois dans une cabane du Vermont (Etats-Unis), à proximité de la cabane habitée par Thoreau pendant deux ans, et dans cette même région où Melville travailla à son Moby Dick, ces notes se présentent comme de libres réflexions autour du lieu même de l’écriture et de la pensée ; en l’occurrence une simple cabane de six mètres de côté, sise au bord du lac (...)
- 8 mars 2013, par Octave Mirbeau (1848 - 1917)
M. Auguste Strindberg fut, il faut bien l’avouer, une assez fâcheuse invention ; fâcheuse pour lui et pour nous. On croyait avoir mis la main sur un autre Ibsen. Hélas ! les Ibsen sont rares ; ils ne courent pas les rues, même en Norvège. On dut vite reconnaître que l’on s’était trompé. Comme dramaturge, M. Strindberg ne dépasse pas l’honnête moyenne de nos habituels fournisseurs de théâtre ; comme (...)
- 1er mars 2013, par Gaëlle Treille
Diogène choisit sa vie durant, d’élire domicile dans un tonneau. Ce tonneau lui permit de mépriser les richesses et les conventions sociales. Il pouvait ainsi paisiblement se livrer à toutes sortes d’excentricité, car il n’avait souci ni des mœurs, ni des textes de loi. Il ne s’imposait aucune contrainte sinon celle de vivre dans son tonneau : sa cabane. Le bonheur pour Diogène réside dans l’apathie, (...)