- 23 octobre 2010, par Françoise Rétif
On ne fait que commencer d’entrevoir ce que fut le dialogue poétique d’Ingeborg Bachmann et de Paul Celan, qui furent à la fois si proches et si étrangers l’un à l’autre, dans la poésie et dans la passion qui les lièrent simultanément.
Le dialogue fut rien de moins que sentimental : rude, âpre, sans concession ; deux conceptions de la vie et de l’écriture se rencontrèrent souvent, se (…)
- 21 juillet 2010, par Aliette G. Certhoux
1 MAI 2009 : PASSAGE DU CHAT DE CHESTER ÉVIDEMMENT EN CONCLUSION. À propos de L’esprit du nihilisme : Une ontologique de l’Histoire, de Mehdi Belhaj Kacem ; collection "Ouvertures", éditions Fayard, Paris ; mars 2009.
Avertissement : Dans le cadre de la rubrique "Carte blanche", cet essai a donné lieu à la performance expérimentale publique de son évolution vers sa version définitive, en (…)
- 25 mai 2010, par Marina Ondo
On sait d’Haïti qu’il est la première république noire proclamée en 1804 par Jean-Jacques Dessalines et le seul pays francophone indépendant de la Caraïbe. On sait aussi et surtout que la démarche militante et passionnelle de l’intelligentsia haïtienne en faveur d’un retour aux racines africaines a été à la base d’une littérature prolifique ainsi qu’en attestent les nombreux auteurs haïtiens (…)
- 17 mai 2010, par Alice Delmotte-Halter
La Méduse est un mythe. Et c’est une figure. Son visage ne vient qu’au moment de tomber, coupé, par l’homme Persée. Une figure d’effroi, ou figure de scandale, qui sera dépliée au croisement de trois pôles : NOS SEXES, NOS TETES ET NOS TEXTES. À nous, femmes, je parle ici comme femme, je ne peux pas faire autrement. Je dis cela parce qu’il me semble que l’épisode de Gorgone intervient (…)
- 16 avril 2010, par Jérôme Solal
[L’écrivain André Jayant a quitté sa femme Berthe. Il habite désormais seul et mène une vie de célibataire. Il décide de se consacrer pleinement à son œuvre.]
Les plats que l’histoire repasse sentent le réchauffé. L’écrivain baigne depuis trop longtemps dans l’homéostasie de la vie matrimoniale pour se laisser de nouveau happer par les bigarrures de la bohème, à son âge le costume de (…)
- 19 novembre 2009, par Pacôme Thiellement
Malcolm Lowry s’installe au Canada en 1940. C’est dans la banlieue de Vancouver, près de Dollarton. Il vit alors avec Margerie Bonner, une ancienne starlette d’Hollywood dont il est tombé fou amoureux deux ans plus tôt à L.A. alors qu’il échouait lamentablement de s’imposer comme scénariste de film. Aidé par la dévouée Margerie, il va essayer de venir à bout de son deuxième roman, Under the (…)
- 2 novembre 2009, par Laurent Margantin
Qui, aujourd’hui, ne serait-ce que parmi les jeunes germanistes, lit ou a lu Stefan George ? Qui connaît même son nom parmi les étudiants de littérature allemande pour lesquels n’existent la plupart du temps, des auteurs du tournant du dix-neuvième et du vingtième siècles, que Trakl, Rilke ou Hofmannsthal, parce qu’ils sont au programme de leurs études ?
George semble s’être effacé des (…)
- 23 septembre 2009, par Laurent Margantin
Avec "La barque silencieuse" qui vient de paraître cet automne s’achève "Dernier royaume" de Pascal Quignard.
Pendant plusieurs années, Pascal Quignard a écrit des romans. Puis, après avoir rencontré une certaine reconnaissance de la critique et joui d’un certain succès auprès du public avec Tous les matins du monde, il a laissé la forme romanesque derrière lui, et est passé à autre chose. (…)
- 2 avril 2009, par Elizabeth Legros Chapuis
Roger Vailland, longtemps journaliste, puis écrivain ‘professionnel’, a beaucoup voyagé : en Europe, en Asie, en Afrique. Pour réaliser des reportages, pour faire des livres, pour rencontrer d’autres mondes, d’autres réalités. A travers ses déplacements, certains pays sont entrés dans sa mythologie personnelle avec une charge symbolique particulière. C’est le cas notamment de la (…)
- 5 mars 2009, par Alain Georges Leduc
Fasciné, façonné par une éducation classique ; tombé dès l’adolescence dans le piège surréaliste ; puis familier des thèses marxistes alors essentiellement prônées par le parti communiste, dont il fut sympathisant puis membre, Roger Vailland s’est néanmoins forgé des repères et des valeurs esthétiques indépendamment des modes et des idéologies qu’il a traversées.
Le socle de son goût, c’est (…)