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Unoccupied/Raw Flesh 

mercredi 5 février 2014, par Yan Kouton

Unoccupied/Raw Flesh

D’un espace inoccupé aux sentiments taillés dans la chair. Le vif de la ville, et des corps…

Glitter

Au pied du mur, de

ce monde soudain

rétréci, on s’en

remet à la fuite

intérieure. On se

métamorphose pour

ne pas être détruit.

Jusqu’à devenir

une langue morte,

infusant sa terre de

peines et de cris.

Dans ce partage

entre silence et

décombres, l’inaudible

devient la règle. Son

chemin noir. Les

membres tordus

cherchant à se

détacher. Accusant

le poids des...Tous

ces torts que l’on

voit, que l’on entend.

Je peine à m’en défaire,

puis tu m’apparais...Je

m’en défais finalement.

Et m’enlace à toi, seul

corps étincelle...Seule

pensée reconnue.

To Intertwine

Ce mouvement

parfois sentir qu’il

entraîne – oh vers

l’ailleurs, entrelacs

de nos bras, bientôt.

Le suivre dehors,

à l’intérieur – sa

fumée blonde,

s’échappe et m’

éreinte. Me

parfume et m’

éloigne un moment.

J’avale les secondes

les minutes ...Le

reste, pour qu’enfin

nous. Fervent

dessein donnant

le frisson, presque

farouche, que j’arrive

à entendre, d’un

soupir, de sa place.

Qui doit sceller d’

un geste nos regards

et voir s’effondrer

les repentirs, les

abaissements.

Maux premiers

d’un état vaincu.

Inaccessible de nos

lieux enlacés.

Grooved

Les stries dans ton cou

d’un doigt je les suis,

elles me chavirent, à travers

l’étoffe ouverte, et se

détachent de la blancheur,

comme des fils de soie, sillons

marquant le désir. L’empreinte

indélébile et dressée face

aux heures dans une

pénombre bleutée.

Illuminant les murs

marbrés, lambeaux

d’une cité, les mains

sur ta nuque. Au rebord

d’un abîme si gracieux,

de rues entrelacées,

sur des visages revenus

en mémoire. Des coutures

contre mes années

plissées, déployées

jusqu’à l’outrance

et les risques. Au

cœur affaibli, puis

relancé, alors que

ces figures brisées

s’éloignent.

I’m Overwhelmed

C’était le résultat

qui comptait, les

impacts, tantôt

là...Tantôt ici. Les

marches pour se

laver, respirer un

air à peine purifié,

mais qui au moins

semblait inoffensif...Ce

que l’on surmonte, dans

le silence imposé de sa

condition. Dans le

désordre, parfois même

un désert, le vide

que l’on veut faire, ou

retrouver. Que l’on

fait. Puis l’on revient,

on revient toujours.

De ces contrées qui

réclament une grande

application, une si grande

peine. Mais elle s’est

éloignée mon amour,

elle s’est dissipée...

Comme un sacrifice

consumé. Eteint par

tes mains.

To Receive

Je laisse passer l’

inquiétude, qui se

lisait sur le front,

si pauvre de lui-même.

Comme si, lui rendant

sa grâce, tes gestes

qui paraissent entendre

mon âme, l’arrachaient

au silence, se croyant

délaissé, mais se

délaissant lui-même de

son enveloppe. Lors

que tes pluies roulent

plus belles encore sur

ma peau. Au milieu même

de notre orage, on entend

les affres d’un supplice

délicieux... « Je voudrais,

je voudrais être mort » à

cet instant, et j’implore

tes yeux. Comme un ciel

du soir, lumineux tombant,

je l’implore de poursuivre

et de répandre... Je laisse

passer l’inquiétude, dont

les accents mauvais se

ravisent...Se replient en

impasses oubliées...

Latitude

Tes coordonnées

géographiques,

je les retiens tout

doucement, aux

alentours immédiats

de la chair, ce profond

recueillement, brûlant

inestimable...Comme

privé des sources

mauvaises, de ce décor

noir, brisant les os comme

l’esprit. Mais tu resplendis

jusqu’aux combles de mes

pensées. De mes gestes

lisses, glissant sur...

Dans une effraction

délicate et sûre d’elle.

Emue à s’évanouir, mais

si déterminée à te

regarder, à rester en

ton fort...Et tout le reste

semble alors de trop. Les

brisures au fond

négligeables...Face à

ton corps sur un

plateau précieux, à tes

arrière-goûts échangés

contre les miens. Alors

souverainement

confondus...

Wealth

Aux richesses invisibles

Les yeux perdus des larmes

Encore plus tard, d’ancien

Exil dans mes rumeurs

Funèbres. D’aucune

Image assez haute,

Pour alors me relever.

En considérant ceux,

Qui venant me rendre

Visite : ces cauchemars intenses.

A la vitesse redoutable

De ces coups, de ce virage,

Aux portes automatiques

D’une cavale. De ces vies

Prélevées sous mes yeux.

J’ai embrassé ce monde

A mon crépuscule, ces

Replis trop recherchés

Reprenant sûrement les

Chemins artificiels qu’il

Emprunta. Toutes ses failles

Désastreuses, déconnectées

Sauf de mon corps.

Réduit, choses vues, à

Semer des visions.

J’embrasse dans ces

Rêves ta mémoire

Aux angoisses variées,

Comme la mienne...

This is everything

I’ve got.

The Outward Journey

La parfaite conscience

Que dans ce noir

Envahissant se versent

Tant d’images abruptes.

D’un firmament plongé

Comme une ville aveugle.

Et que tes yeux alors

S’éteignent, traqués par

Le vide...L’iris qui s’absente.

Pour des idées extrêmes,

Ces thèmes obsessionnels,

Qui tournent autour de la

Fin. Alors que je voudrais

Achever au revolver les

Inspirations qui t’esquintent.

Le bleu de mes jeans

Devient le vertige de

Tes mains sur... D’un

Firmament qui peu

A peu se ranime.

Mon amour, mes

Pupilles ne se perdent

Jamais plus. Quand

De tes paupières humides

A tes brisures intimes,

Elles te regardent,

Mettre en scène la

Vie et la mort. Dans ce

Même clin d’œil lapis-lazuli,

Cet éclat furieux qui cyanose

Toutes mes limites.

Answers

La paume brûlante

Posée sur ton album

Ouvert. Lovée

Comme une apocalypse

Une évidence. De mon

Champ de ruines à ton

Parterre et ses feuilles.

Je vois divers allusions

Chemins scandés.

D’où vient cette

Impression de miroirs

Et de routes empruntées ?

De ta voix sans doute,

Aux éclats lancés comme

Un verre se casse. Et

Me blesse et m’arrache

La peau, que je te tends.

La paume brûlante

Posée sur tes veines

Enflées, comme des

Flux inaccessibles

Que des doigts je

Devine. De mon

Pas limité je tente

De te suivre, et j’y

Parviens, par de

Graves détours, ces

Lumineux travers que

Tu offres, comme

Des réponses intenses,

Livrées sur ton dos...

Qu’il me suffit de

Cueillir, pour

Comprendre.

Skies

Je t’ai vue venir

Saine et sauve.

Alors qu’à mon

Préjudice je me

Donnais. Vivais

Claquemuré dans

Ces murs de ville.

Ils encombrent mes

Pensées et tu songes

Aux lames plantées

Dans ton esprit.

A moins que ce ne

Soient les notes perdues,

La démarche hésitante.

Est-ce pour ça que les

Heures s’enfoncent

Affolées par leur

Violence ? Ou par

Ces blancs qui

Parsèment, s’inclinent

A leur tour...Et dénudent

Les toits, balaient les

Phrases sur le compte

De l’alcool – ça c’est

Pour moi – dans

L’angoisse de chaque

Jour, ces dommages

Pour être...Je te vois

Venir, saine et sauve,

M’entraîner à mon

Corps, pas si défendant,

A ta parole...Sans limites.

Et moi je tombe des nues,

Trop gravement affecté

Puis saisi par...

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