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La patience de Mauricette 

mardi 31 juillet 2012, par Lucien Suel (Date de rédaction antérieure : 30 octobre 2009).

Une âme en incandescence avait glissé sur les genoux d’Alfonsina qui, sous les influences conjuguées de la poésie d’Emily Dickinson, de la chaleur estivale
et de l’oscillation de la balancelle, venait de s’endormir. La mélodie carillonnante du beffroi d’Armentières la ramena dans la population active.
Quatre coups suivirent l’interprétation de La
Madelon
.

Alfonsina rentra avec son livre, se regarda dans le miroir du salon, attrapa son sac à main sur le buffet et sortit sur la Grand-Place en empruntant le
couloir couvert qui longeait l’ancienne quincaillerie transformée en Salon des opérateurs du téléphone portable mobile & privé.

Ne voulant pas arriver avec trop d’avance, elle choisit d’allonger le chemin, quittant la Grand-Place par la rue de Lille. Les années passant, et à
force d’exercices réguliers, les séquelles de son opération étaient moins visibles. Son boitillement avait notablement diminué. Elle tourna à gauche
dans la rue Ernest-Deceuninck. Elle le rencontra au bout de la rue, face à la Bourse du travail.

Ouvrant sa chemise à deux mains, Ernest Deceuninck se tenait comme en 1915 face au peloton d’exécution allemand, attendant que les balles
déchirent sa poitrine. Comme chaque fois qu’elle passait devant la statue du héros, Alfonsina Vandenbeulque pensa à ces milliers de jeunes hommes
morts pendant la Grande Guerre. Elle ne se posait pas la question de savoir si d’autres avaient les mêmes pensées devant ce monument ou devant les
alignements de stèles et de petites croix dans les nombreux cimetières militaires de Flandre et d’Artois.

Elle prit la rue Leclerc, autre nom, autre guerre, pénétra dans l’EPSM par l’entrée principale. Pendant la journée, l’établissement était ouvert à tous.
Pourtant, peu nombreux étaient les Armentiérois à se promener dans les allées arborées du vaste parc. Malgré les changements intervenus dans la psychiatrie, le lieu portait encore dans l’esprit de nombreuses
personnes une charge symbolique difficile à soulever. Les choses cependant continuaient à évoluer, et dans quelques années, il n’y aurait peut-être
plus là un seul lit d’hospitalisation.

Quittant l’allée principale et son impressionnant cortège de tilleuls, Alfonsina se dirigea vers la « Clinique ». Elle eut la joie de voir un pivert traverser
l’allée devant elle, un vol rapide accompagné d’un grand rire ! Il s’engouffra à sa gauche dans la haie vive. En arrivant devant la « Clinique », elle
s’arrêta pour admirer le massif fleuri. Deux jardiniers s’y employaient, désherbant à la main le mouron qui avait poussé entre les pieds d’oeillets d’Inde. Elle sonna. L’infirmière de garde lui ouvrit et s’enquit de l’objet de sa visite.

« Il vous faudra attendre. Votre amie est avec la psychomotricienne. Elle ne va pas tarder. Elle n’est pas autorisée à sortir du bâtiment. Vous pouvez
aller dans la salle de visites. Suivez-moi, je vais vous montrer. »

Dans la salle de relaxation, Agathe Cordonnier, psychomotricienne du secteur G18, venait de demander à ses trois patients de s’installer le plus
confortablement possible, tout en leur diffusant un morceau de musique, céleste, éthérée, planante, ambiante… Ces adjectifs défilaient dans la tête de
Mauricette Beaussart qui, le dos au mur, avait choisi de rester assise sur un gros coussin parallélépipédique de caoutchouc orange et bleu. Elle se
rendait compte que cette heure et demie en compagnie de Mlle Cordonnier lui avait fait du bien. Évidemment, elle n’avait pas réussi à pratiquer tous les<
exercices aussi correctement qu’elle l’aurait souhaité. Son âge était en cause bien sûr. Mais elle avait effectué certains mouvements de torsion et
d’élongation qui l’avaient obligée à se concentrer sur son corps, lequel, après tout, n’était pas si délabré ! En même temps que la musique, la voix
de la psychomotricienne suggérait, devenait presque hypnotique, rappelant avec des mots choisis les gestes accomplis et les sensations vécues pendant
l’atelier.

En face de Mauricette, un gaillard placide s’était allongé sur le dos au milieu de l’énorme coussin gonflable jaune et rose. Il avait les yeux fermés mais
ne pouvait s’empêcher de temps à autre de les ouvrir pour regarder l’heure à sa montre de poignet. Une dame corpulente débordait de sa chaise
ordinaire. D’une voix geignarde de petite fille, elle avait refusé la plupart des exercices, affirmant d’emblée qu’elle n’y parviendrait pas ou désirant
connaître d’abord le pourquoi. Chaque fois, sans perdre patience, Agathe Cordonnier avait répondu à ses questions, à ses arguments. La séance s’achevait. Il était 16 h 30. On s’étira comme au matin d’une longue nuit.

Alfonsina regrettait de n’avoir point emmené son livre, comme elle le faisait chaque fois qu’elle risquait de devoir attendre chez le médecin ou le
dentiste. Elle n’aimait pas les magazines entrelardés de publicités clinquantes qu’on trouvait abandonnés en vrac sur les tables basses dans les salles
d’attente. Elle les feuilletait du bout des doigts, vaguement dégoûtée, comme s’il s’agissait de produits issus du tri sélectif, ce qu’ils étaient d’ailleurs
par anticipation. Ici la question ne se posait pas. Les deux petites
tables étaient nues. La seule lecture possible était sur le mur celle d’une affiche intitulée « Charte d’engagement — Mains propres », ce qui, s’avoua-t-
elle, rejoignait le cours de ses pensées. Alfonsina se leva pour jeter un coup d’oeil au-dessus de la demi-cloison qui permettait un minimum d’intimité
aux familles présentes en même temps.

Cette seconde partie était meublée d’une table ronde encadrée de quatre chaises, façon salle à manger. Quelques miettes de biscuits gisaient sur la
table. Alfonsina s’approcha du tableau artistique collé au mur, un assemblage de plaques de liège, munies de collages et dans lesquelles étaient découpées
des fenêtres, le tout figurant une sorte de plan, un lieu d’enfermement vu à la fois de profil et de dessus. L’artiste ou le patient y avait même fait figurer
une reproduction de graffiti. Alfonsina s’avança au plus près et lut : « Oublie personne aux cochons. » Cette injonction énigmatique lui apparut
comme un éclat de poésie au milieu de cette salle de visites très fonctionnelle avec ses fauteuils bas, tubes en métal, dossiers en skaï rouge brique et
assises en skaï bleu pétrole. Un bleu qu’on retrouvait sur la tapisserie des murs.

Alfonsina s’approcha de la fenêtre qui donnait sur l’entrée de la « Clinique ». Les jardiniers étaient partis. Son regard fut attiré par un mouvement au
sol à l’aplomb d’un des lauriers plantés contre le mur, à gauche de la fenêtre. Un gros merle noir grattait vigoureusement dans les feuilles sèches. Il
darda son oeil jaune vers elle.

« Allez-y, entrez, madame Beaussart. Votre amie vous attend. Bonjour, madame. » Le merle s’envola en même temps qu’Alfonsina se retournait. La personne de Mauricette s’encadrait dans la porte. Derrière
elle, après un signe de tête en direction d’Alfonsina, l’aide-soignante en blouse blanche et bleue s’éloignait déjà. Les deux femmes avancèrent
l’une vers l’autre, se rejoignirent au centre de la pièce. Alfonsina ouvrit les bras, les referma sur son amie. Elles restèrent ainsi quelques secondes sans
bouger. Mauricette laissait pendre ses bras ; ses doigts s’entortillaient dans le tissu de sa robe.
Alfonsina lui tapota délicatement le dos, puis relâchant son étreinte, recula d’un pas. Le regard de Mauricette était brouillé. Une goutte roulait sur sa
joue et ce n’était pas de la sueur. Alfonsina tendit les deux mains et cette fois, Mauricette les saisit. Très lentement, elles se mirent à tourner ensemble
au centre de la pièce. Presque en même temps, elles commencèrent à fredonner mezza voce à bouche fermée l’air de Violettes impériales.

La porte qui donnait sur le couloir était restée ouverte et, à coup sûr, Émilie Delaleau, Jean-Marie Demolins et René-Victor Dejackerre eussent été
surpris en voyant la danse improvisée par les deux amies au milieu de la salle de visites. Dans un double éclat de rire, Alfonsina et Mauricette s’arrêtè
rent. Alfonsina ferma la porte. Assises l’une à côté de l’autre, face à la fenêtre, elles reprirent leur souffle et se regardèrent.

« C’est dommage que tu ne puisses pas sortir,
par ce beau soleil ! Je suis venue à pied.
— Tu es venue… Je suis là. Tu es venue.
— Oh, je reviendrai. Dis-moi si tu as besoin de quelque chose. Du linge ? Des fruits ? Des livres ?
— Oui, j’ai besoin pour le point-phone, la carte pour la fente. J’ai ma valise de Christophe qui l’a remplie, bien remplie. Il doit venir aussi. Il viendra.
Je mange bien. Je chercherai des livres dans la bibliothèque du Centre social et la cafétéria. J’écris aussi dans un grand cahier jaune. Je l’ai laissé dans
le bureau avec mon sac. Je ne parle pas beaucoup ici avec ma voix. Je t’ai déjà parlé. Je sais pourquoi je suis ici. Il faut m’aider pour que je le dise. J’ai
envie. Je connais les mots. Mais j’ai peur de commencer.
Certaines choses même je ne saurais pas les écrire, ou alors seulement dans ma tête. Je n’ai pas tout oublié. Quelquefois ce serait pratique
comme l’ardoise magique. Tu connais ça. On la retourne à l’envers et secouez secouez, on peut recommencer. Tout est effacé. Je voudrais les effacer
mais avant de les effacer, je dois les dessiner.
Comme Maman qui saigne sans rien à faire. Impossible d’arrêter l’hémorragie. Papa m’a raconté plus tard. Mais ce qui est difficile c’est plus tard. Papa ne l’a dit qu’une fois, que c’était de la faute d’Émile si elle était morte. Il était petit. »

Mauricette leva les yeux. Elle recommença à tordre le tissu de sa robe. Alfonsina la regardait intensément.
« Mauricette, il s’est trompé. Il n’aurait pas dû dire ça. On ne doit pas dire ça. La vie est mal faite.
— Oui, on devrait commencer par mourir. Faire à l’envers. Je rêve des images de ça.
— Moi, j’y pense quand il fait du vent, quand il pleut. Mais c’est physique. J’ai mal dans les articulations et ça me fait penser au reste. À mon accident.
Au bébé. Je préfère l’été.
— Pour moi, c’était le printemps, en avril. On se promène au bord de la Lys. Il ne voulait pas donner la main. J’entends Mémère qui parlait de Marie-Groëtte. Elle va t’sacquer dins l’iau ! C’était quand j’étais petite. Je savais qu’il n’y avait pas de Père Noël. Mais j’avais peur de Marie-Groëtte. Émile n’avait pas peur. Il avait presque quatre ans. Tu sais ce que c’est un groët ?
— Oui, bien sûr, mon père en avait un à Isbergues. C’est pour arracher les pommes de terre. Comme des grandes griffes en fer au bout d’un manche en bois.
— Exactement. Voilà, elle s’appelle Marie-Groëtte à cause de son groët. Elle vit dans l’eau avec. Elle s’en sert pour t’attraper si tu t’approches. En plus tu saignes. Tu es blessée. Le sang coule dans l’eau comme pour attirer les requins du Commandant Cousteau. Les requins c’est des Marie-Groëttes de la mer mais seulement dans les pays chauds. À Malo, à Merlimont, à Berck, il n’y a pas de requins, seulement des coquillages et des crabes. Ils sont trop petits pour pincer. Ils vivent dans les flaques comme les crevettes. Il ne faut pas marcher dessus. »

Mauricette s’était échauffée en parlant, avait même haussé la voix. Alfonsina lui prit la main :
« Doucement Mauricette, doucement. Tu sais, c’est une bonne idée, la mer. Oui, c’est une bonne idée. Tu vas continuer à te soigner, bien dormir ici. Je
vais revenir te voir et je te rapporterai une carte téléphonique. Ce sera plus pratique. Je vais te dire au revoir maintenant. Et puis, si tu vois Christophe, je
me souviens de lui, tu le salueras de ma part.
— Non, pas Christophe. Il ne sait pas ça, il ne sait pas que tu viens me voir. Je préfère. Pour lui, c’est mieux.
— Comme tu veux. Tu me raccompagnes ? » Et disant cela, elle ramassa son sac sur la table basse.
Les deux femmes quittèrent la salle de visites. Dans l’entrée de la « Clinique », Alfonsina déposa deux gros baisers sur les joues de son amie. La
porte claqua derrière elle. Roseline Duponchelle sortit du bureau avec le cabas de Mauricette et la raccompagna jusqu’à la salle commune. C’était
l’heure du goûter. Mauricette s’assit dans un fauteuil, son sac à ses pieds, pour grignoter sa tranche de pain d’épices et boire un gobelet de jus d’orange
en compagnie d’autres patients. L’écran de la télévision capta son regard. Elle avait, consciemment ou non, après ce moment passé en compagnie
d’Alfonsina, besoin de se vider la tête. Rien de tel que la télévision pour l’y aider.

Quand je ne me sens pas malade, je me sens malade extérieurement, c’est compliqué. Mais je prends le traitement tous les jours, comme se lever tôt ou commencer par la soupe et finir avec du port-salut ou un yaourt. Je
ne veux pas regarder les vieilles photos. C’est trop difficile tout ce temps qui a passé et la douleur accumulée comme la lumière des trous noirs. On n’échappe pas. Je suis capable de me regarder en maintenant l’inexpression
de ma face. Je peux y penser en marchant, je traîne tout ça dans le couloir sur le carrelage une bave d’escargot qui me suit. Je me retourne, c’est sec, y a plus rien. Il faut que je marche. C’est le transit pour le transit. Je
marche droite. Je passe près du téléphone et j’entends les gros mots qui s’échappent sous le toit de la cabine. Je n’ai jamais su dire les gros mots. Je comprends presque tout. Il y a aussi des horreurs dans la paix d’Ophélie et
les insectes avec des petites et des petits. Je n’écris pas les vrais mots. Je me souviens aussi des pattes d’un veau chez Mémère Beaussart. Elles dépassaient de la vache et Pépère tirant sur les cordes pour le faire sortir. Il
tomba dans la paille. Le veau de quatre lettres et de quatre pattes. Le mou des veaux, les mots de vous. Je les garde dans ma tête et dans mes cahiers. C’est ma collection. On disait que Mémère Beaussart avait dû se faire
soigner mais il n’y a pas de preuves. Elle avait peut-être eu un coup de pied d’une vache pendant la traite sur la tête. C’est possible.

Personne ne m’appela jamais Maman. Je n’ai qu’un seul nom. Je ne suis. Mais le sang a coulé au printemps. C’était la période. Quand la guerre était
finie. Mon sang coula. Je suis asséchée depuis longtemps. Aride à rides. Ma mère non plus n’a pas vécu la mort de son enfant. Je sais écrire ça. Comme disent les Belges. Je n’ai pas eu ce geste. Je ne sais même pas mais
je n’ai pas fait le contrat obsèques pour moi. Au bout de ma vie, j’ai tout mon temps. Je vais en prendre avec Alfonsina. Ah ça ira. On a perdu ensemble. Adieu veau vache cochon couvée papa maman roger émile. À la
place, on a des mots des vers des rimes. On peut même trouver des alexandrins dans les prospectus comme « Grand arrivage d’huîtres et de poisson fumé » ou bien aussi sur les étiquettes des médicaments « Ne jamais
laisser à la portée des enfants ». Les petits ne doivent pas s’approcher. C’est dangereux. Moi je peux mettre la tête sous l’eau mais c’est de l’eau physiologique qui fait la même température et pas troublée. Le docteur m’a proposée à l’hydrothérapie. Ce n’est pas un aquarium mais il y a des bulles et du remous comme derrière les péniches. C’est trop chaud pour les poissons. On est assis comme les Japonais dans un grand tonneau en bois,
mais eux sont debout et ici c’est cimenté avec des gradins pour s’asseoir jusqu’au cou. Au début j’ai un peu honte mais c’est un maillot de bain d’une seule pièce. C’est à cause de mes jambes maladives mais je ne vais pas me
baigner en corsaire. C’est une bonne détente avec Mlle Cordonnier, la psychomotricienne. On n’est pas obligé de s’échauffer dans l’eau chaude. C’est mon cahier pas mon journal.

Quand le docteur Demolins m’interroge, je peux répondre en cochant les cases dans ma tête. Elles sont toutes là. C’est oui ou c’est non. Une croix c’est barré mais c’est oui ou c’est non. C’est comme le loto. Il y aura un loto au Centre social. Avec des haricots sur les numéros des cartons. Pépé Léon connaissait tous les autres jeux de cartes. Avec des as et des valets, du trèfle et du coeur. Il m’en apprit même une seule, une réussite. Manille belote bataille et mettre au pot. Je me souviens du lapin. Je l’ai acheté à la ferme pas loin de la briqueterie. Là aussi, il y avait un four pour les cuire. La peau
devient toute noire toute bleue toute verte. Elle fume. Je sens le roussi qui me rend malade. C’est pire que l’ébonite brûlée. Des guêpes en train de crever dans la lampe halogène. J’aurais été une guêpe il m’aurait écrasée en
craquant mon corset sous ses bottes pleines de fumier. Ma cervelle serait sortie de ma tête par mes oreilles et mes yeux et les trous de nez. Je suis étouffée. J’ai des gaz qui sortent. Je m’éloigne de ma puanteur. Je ne sais plus
quoi faire. Je me débats et je m’enfonce encore plus. Si j’avais des sandalettes en plastique je serais plus légère. Il faut que je me desserre. Moi je n’ai pas fait de résistance. La maladie m’attrape comme elle veut. Elle me coince au fond du couloir, au fond dans ma gorge. Comment je vois mon avenir. Comment je vois mon avenir. Comme ange vois Mona venir. C’est une chanson. Je ne sais même pas qui c’est. J’existe. J’ai mal. Je vais sortir.
Je vais m’alléger. Je ne suis pas en villégiature. Je voudrais guérir. Estimez-vous heureuse ! Oui, je vais m’estimer. Je suis encore la chèvre émissaire. Je recycle la souffrance. Je passe à travers les portes coupe-feu. Je vais et je viens. Pour voir mon avenir.

P.-S.

Extrait de "La patience de Mauricette", La Table Ronde, Paris, 2009.
Avec l’aimable autorisation des Editions de la Table Ronde.

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