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1er janvier 2011, par Fred Vargas,
Olivier Favier
La revue des ressources vous propose de relire cet article publié le 29 décembre 2009 sur l’affaire Battisti.
Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour (…)
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18 novembre 2008, par Olivier Favier
Un rapide balayage de la presse francophone suffirait à nous l’apprendre. La situation politique italienne est devenue plus qu’inquiétante — elle l’est déjà depuis plusieurs années. Les mouvements sociaux de ces dernières semaines, qui ont vu défiler plusieurs centaines de milliers de personnes, disent pourtant combien la résistance est potentiellement forte, dans un pays où les agressions et (…)
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1er janvier 2011, par Olivier Favier
Il est de ces musées anciens, aux parquets vieillis et aux fenêtres hautes, de ces moments élus où se ferme un voyage, l’impression qu’il nous laisse, un sentiment fuyant de beauté douloureuse, de pétrifiante nostalgie. Arrivant à Bergame, je visitai bientôt l’Académie Carrara, dans une fébrilité étrange où la sonorité des mots me servait de promesse.
A l’étage, je me trouvais au seuil de (…)
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8 février 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
Note du traducteur : en Italie, quand quelqu’un fait un sale coup, et qu’il cherche ensuite à échapper à ses responsabilités, on dit qu’il jette la pierre et qu’il cache la main qui a jeté la pierre. C’est une expression populaire qui dit bien ce qu’elle veut dire, mais il semble, si l’on en croit l’auteur, qu’elle ne soit plus vraiment d’actualité.
Vous cachez la main !
Je vous ai vu, (…)
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15 avril 2010, par Olivier Favier
« Les choses sont comme elles sont, impitoyables et absurdes. Nous sommes punis bien plus que nous ne le méritons. »
George Steiner
« Si la littérature n’est pas un repère de femmes fatales et de créatures de perdition, alors elle ne vaut pas la peine d’être écrite. »
Julien Gracq
« Un livre immonde. » Ces mots du journaliste Emilio Treves disent assez l’accueil reçu en 1879 par (…)
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9 août 2009, par Igino Ugo Tarchetti,
Luigi Capuana,
Olivier Favier
"La construction au XIXème siècle tient le rôle de subconscient." Sifried Giedion, cité par Walter Benjamin, Paris capitale du 19e siècle.
La Galleria n’est pas un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux (…)
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30 août 2010, par Olivier Favier
« Ce n’est pourtant pas avril le plus cruel des mois, c’est mai. »
Aldo Zargani
Toute poésie part d’une année zéro, la sienne, porteuse aussi d’une longue histoire, de l’Histoire comme destruction. Voilà pourquoi il y a peu de poètes, et encore moins de poésie.
Carlo Bordini est le seul poète que je connaisse. Tout ce qu’il touche parle de lui. Pour évoquer en 1992 le photographe (…)
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26 décembre 2011, par Edmondo de Amicis (1846-1908),
Olivier Favier
Dans un hôtel de montagne
Les nouvelles de la guerre viennent avec les journaux. Quand depuis plusieurs jours on n’annonce plus de nouveau massacre, la plupart les jettent avec dépit ou ennui, et quelques-uns vont jusqu’à s’écrier : Mais qu’est-ce qu’ils font ? Ils s’amusent ? Mais en voilà un autre, et tout le monde se remet à lire avec avidité, sans qu’aucun visage ne laisse apparaître, (…)
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26 juin 2012, par Edmondo de Amicis (1846-1908),
Olivier Favier
Nous sommes allés rencontrer Jules Verne à Amiens. C’est là qu’il vit toute l’année, à deux heures et demie de Paris en chemin de fer. Il avait écrit une lettre à mon cher Caponi, qui m’assurait du meilleur accueil. Cette certitude avait ravivé mon vieux désir, et celui des deux jeunes gens qui m’accompagnaient, de connaître en personne l’auteur aimé et admiré des Voyages extraordinaires. Nous (…)
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23 novembre 2010, par Olivier Favier
« Contre une société qui brûle les expériences dans un vertige de banalité, qui uniformise le ressenti selon des canons publicitaires, qui aplatit la perception du monde selon des schémas opaques, qui contraint l’imagination à se mesurer avec la seule manifestation de la réalité, contre tout cela, je m’assois sur une chaise et je montre l’invisible. Ou j’essaie de le faire. (...) Durant le (…)