La Revue des Ressources

Jour de convalescence 

Sixième épisode

jeudi 5 octobre 2006, par Thibault de Vivies

Et je tapote en appuyant à peine avec le doigt qui s’enfonce d’un demi centimètre dans le bras dénudé de mon homme allongé là encore endormi du sommeil profond d’une nuit réparatrice on l’espère et c’est que la veille l’avait eu bien du courage d’arriver au bout d’une nouvelle tâche harassante on sait bien comme il est difficile de ramasser les corps morts éparpillés dans la cité, je comprends qu’il ait besoin de sommeil mon homme d’une vie passée à essayer de faire au mieux pour que je ne manque de rien et j’aimerai tant te laisser un petit moment de rab mais ce n’est pas raisonnable oh non... Elle sait bien que la température au-dehors est descendue bien bas et qu’il n’est pas question de sortir mal couvert sans au moins le ventre plein qui fournit l’énergie nécessaire pour ne pas se laisser aller à perdre le contrôle et s’écrouler au sol et son homme ne se réveille toujours pas et peut-être faudra-t-il qu’elle l’agite un peu plus si elle ne veut pas qu’il lui arrive le même sort qu’aux autres, alors écoute les mots qu’elle prononce suffisamment fort pour que tu les entendes ça dit le petit jour est levé depuis longtemps et la brume matinale a pris position dans la lande et le sous-bois et il est temps pour toi et pour moi de nous lever et je n’ai pas l’envie de le faire sans toi ce jour j’ai la nécessité de t’accompagner au plus près pour réchauffer nos corps qui en ont bien besoin, écoute les mots doux qui suivent à ton oreille alors peut-être te donneront-ils le courage de te redresser... Prends ma main mon homme et sens comme elle est chaude à présent d’avoir été frottée contre l’autre alors nous ne craindront rien tous les deux si l’on parcourt ensemble le chemin qui mène au séjour et le feu dans le poêle est peut-être encore vif de suffisamment de bois enfourné la veille, Nom de Dieu je ne veux pas en arriver à te cogner pour que tu réagisses mon salaud et pendant ce temps je t’attends à être réveillée depuis l’aube passée d’une bonne heure alors ouvre tes yeux une bonne fois pour toutes avant que je perde patience.

Doucement ma belle doucement ma vie t’as vu sa gueule au réveil les yeux petit à petit qui reprennent leurs repères avec l’environnement habituel dans les alentours de la paillasse quelques formes qui me sont familières et dis-moi ma belle s’il y a eu du changement pendant la nuit c’est que je ne voudrais pas le trop de surprise qui déstabilise au lever au risque de s’écorcher maladroitement, tiens moi la main serrée tant que je n’aurai pas fini d’enjamber l’amoncellement présent d’objets récupérés de-ci delà à travers la cité qui sait bien se débarrasser quand nécessaire de son surplus d’encombrant... L’une après l’autre les articulations l’un après l’autre les mouvements calibrés de précision pour ne pas faire tomber la masse de chair un homme dans la force de l’âge qu’en revient d’une journée bien remplie la veille à avoir charrié en moins de temps possible un maximum de citoyens à même le sol sans plus aucun souffle pour aider à la pesée, un poids à quantifier pour y voir plus clair dans les statistiques des décès dûs au froid de l’hiver particulièrement rigoureux cette année on sait bien et la paie s’évalue en fonction d’un coefficient appliqué au chiffre indiqué sur la balance, notre homme a le mérite affiché en petit fanion planté sur le revers du veston pour la plus belle levée du jour le meilleur employé de la communauté parfois reconnaissante on glisse à l’oreille au moment de l’accolade eh si... On jette un œil par delà la fenêtre au verre dégagé de crasse en son centre et je ne distingue aucun mouvement au-dehors et je peux constater que rien ne bouge cause qu’il y a le gel au maximum de son efficacité ce matin pourtant déjà assez avancé tout est mis en œuvre pour ne rien obtenir en trace de vie dans le sous-bois et ses à-côtés, je montre avec le doigt qu’on s’est donné la mort en ne se couvrant pas assez les petits animaux du dehors qu’ont pourtant été prévenus par les prévisions dans les haut-parleurs on parle de sélection naturelle par le froid alors.

Tu peux compter sur ta petite femme ce jour où va bien falloir que tu le récupères ton corps d’avant les efforts des tâches pénibles à accomplir tu ne seras pas mieux payé pour autant si ce n’est moins, je soutiens une bonne partie d’un bloc son corps à lui aujourd’hui peut-être le double de mon poids au repos et je progresse au mieux avec au bout du conduit bien sombre ce matin et bien lisse l’entrée dans le séjour le poêle la table le canapé les chaises et peut-être tout autre objet déposé pendant notre sommeil pour compléter le tableau d’un intérieur en devenir mais si messieurs dames on ne nous laissera pas en paix... Elle installe son grand homme en bout de table et avec les mouvements lents de peu de précipitation elle approche la cuillère de la bouche grande ouverte pour recevoir la bouillie du matin mélange de farine et de lait caillé pour peu d’effort à faire faire à la mâchoire et les bras posés sur la table récupèrent pour chaque minute d’économie quelques forces qui soulageront la belle au service de sa bête, gardes en pour toi la petite femme de peu de constitution pour le reste d’une journée à remplir à faire pour ne pas que la mort s’approche de trop près il faut combler les temps de vide pour plus aucun espace d’infiltration insidieuse on dit avec les formes pour faire les fiers mais y’a pas de quoi... J’entends les sons de satisfaction qui me parviennent avec un léger décalage entre le moment où j’exécute les faibles pressions sur le corps et le moment où il manifeste son contentement faut le temps d’apprécier avant de réclamer plus de ma part dans le massage à présent des membres sollicités la veille, je prends plaisir à réveiller le corps de mon homme qui me le rendra au centuple je sais bien que je le mérite messieurs dames ce sera cher payé.

Et je sais bien ma belle que tu ne voudras plus de moi si le corps ne récupère pas la force d’y retourner aux tâches quotidiennes c’est qu’il faut trouver de quoi faire bouillir la marmite et comment compter sur toi qui n’a plus vingt ans après deux accouchements douloureux et te voilà handicapée à vie pour le restant du moins et tu sais bien qu’on ne voudra pas de toi au bourg la feignasse j’entends dire rarement, comment t’en vouloir si c’est auprès d’un autre que tu vas chercher protection et confort et peut-être alors je me laisserai aller pour de bon évacuer toute la pression que la cité exerce pour ne pas se retrouver en marge surtout ne pas se retrouver de l’autre côté de la muraille protectrice alors plus rien n’est sûr et c’est que de souffrances pour nous accueillir il est dit dans les livres d’histoire qu’il faudra escalader le mur si on veut retrouver sa place dans l’enceinte... L’homme dans le couple a la culpabilité en sous-main qui commande les mots à jaillir sans y penser peut-être et sûrement ils tracent leur route en ligne directe et sûrement elle pense en retour toujours la même rengaine on sait bien comment ça se passe quand ce n’est pas le grand moral elle pense tout bas pour ne pas effrayer les lamentations qui font leur bien parfois elle le sait alors elle ne dit rien de rien et laisse passer pour se concentrer sur la préparation du repas de midi, on n’est pas les plus à plaindre dans la cité y’a aussi ceux qu’on abandonné la partie de plus la force de rien construire à présent peut-être juste une famille comme beaucoup et c’est bien suffisant si on veut s’en donner la peine.

Ecoute bien ce que je vais te dire à présent que la bouche pleine tu es concentré à ton affaire écoute bien ce que j’ai à te dire pour ne plus que les mauvaises pensées hantent la demeure à faire que le feu dans le poêle s’éteigne à jamais ça non et je lui fais tout le récit de l’amour qu’il me reste encore et pas question alors comment voulez vous que j’aille voir ailleurs dans d’autres bras pas plus costauds pas plus chauds on sait bien qu’il y a bien plus de femmes que d’hommes dans la cité on dit j’ai pas les chiffres officiels à moins qu’on nous cache la vérité pour nous faire partir, à présent serre moi fort dans tes bras à m’en faire péter la colonne vertébrale je veux bien souffrir un peu plus si ça peut me faire vivre ce moment-là... Au-dehors on n’y fait plus attention à tout ça on sait bien qu’il y a une vie au-dedans de la demeure au fond des bois il est arrivé au printemps qu’on n’y passe tout près du sentier qui y mène et parfois on les a bien aperçu de loin s’agiter à leurs petites affaires sans toujours le petit regard complice mais que diable on peut bien s’y prendre autrement on dit si on veut bien ne pas s’arrêter aux toutes premières impressions... Si tu sens mon homme que ça cède quand tes bras appuient alors ne force pas trop tu as encore besoin de moi pour t’accompagner cette journée de repos compensateur attends toi à ce que je te fasse le spectacle pour ne pas que tu t’endormes à la digestion je ferai tout mon possible pour animer les heures du jour avant que le soir ne nous donne l’autorisation d’y retourner au sommeil et je saurai bien trouver d’autres spectateurs pour faire acte de présence que tu ne sois pas seul pour échanger les quelques impressions qui te viendront garde ça pour la deuxième partie tu auras tout le temps.

Mais qui peut bien s’intéresser aux gesticulations non sens d’une femme qui s’efforce de trouver les événements pour faire tenir un couple dans une demeure isolée au milieu du bois sans qu’il y ait la douleur d’une séparation il pense l’homme à ce moment-là où déjà le décor d’une représentation est installé et on révise sa prestation de derrière le rideau ça s’agite juste ce qu’il faut pour éveiller la curiosité d’un spectateur bien seul et je lance un appel à toutes les bonnes âmes de la cité qu’on bien que ça à foutre de venir assister au spectacle d’une femme ma belle que j’entends sourire de satisfaction et d’excitation, je te laisse le temps de préparation et de concentration nécessaire c’est que tu as quelques bouts de vie à rassembler et à nous présenter et s’agirait pas que tu tombes à côté de notre vérité alors tu ne t’en remettrais pas je te connais assez... Et ce sont bien les palpitations de l’homme qu’on entend au loin bien au-delà du bois y’a la résonance qui parviendra bien à l’oreille de qui de droit le spectateur du tout début le premier qu’a bien voulu jeter un œil malgré le froid alors ils te trouveront bien la meilleure place dans la salle pour pas un sou à dépenser pour assister au show, personne à l’entrée pour faire le contrôle on n’attendait que lui pour que ça démarre... Prends place à mes côtés l’étranger-toujours-le-même tu connais la maison désormais et plus personne ne viendra te réclamer des comptes et si tu le demandes gentiment je pourrai même te servir le sirop d’orgeat avec glace ou sans suivant ton bon vouloir, on a créé le manque de compagnie et on te reçoit avec tout le plaisir qu’on a à disposition alors ouvre bien les yeux et les oreilles c’est qu’il est possible que tu en ais pour ton argent.

Je raconte en imageant au mieux comment toi et moi mon homme on a construit le petit monde qui nous englobe à présent même si tous les composants ne sont plus au rendez-vous à présent et ça commence par les quatre murs en terre mélangée avec de l’argile peut-être on a rajouté quelques pierres pour consolider qui sait ce qu’on avait à disposition à ce moment-là pour partir sur des bases solides et on se place au mieux au-dedans pour préparer l’arrivée des petits l’un après l’autre à très peu d’intervalle et que je sois débarrassée à jamais de ces temps de manipulation du corps au-dedans je ne supporte pas ce qu’il m’arrive ce qu’il me prend le bouleversement inévitable et je ne veux plus qu’on n’y touche à mes entrailles qu’ont morflé on dit par deux fois et c’est bien suffisant, je poursuis le récit avec la transmission des gestes quotidiens la base du savoir vivre en communauté et peu de temps au-dehors pour les petiots à aller jeter un œil fragile qui pourrait s’esquinter au regard de la misère que trimbale la cité c’est pas beau à voir et ça donne les mauvaises influences on sait bien que l’enfant n’est pas toujours exemplaire dans les rues de la cité bouhou allez vous en les petits monstres qui font que de nous jeter des pierres, et la suite de mon histoire mimée c’est comment toi et moi on espace avec le temps les moments d’expression d’amour vrai avec tout ce qu’on place de contrariété sur notre route pour nous détourner et j’entends bien qu’on se moque un peu chez l’étranger à l’écoute des sentiments simples que j’exprime là avec toute la difficulté de se laisser aller à dire comme on pense mais oui messieurs dames... En spectateur on ne bouge pas les yeux et les oreilles grands ouverts pour voir et entendre au mieux et peut-être on s’ennuie mais on ne veut pas qu’elle le sache par respect pour toute l’énergie dépensée à transmettre un témoignage et peut-être l’étranger restera pour faire honneur au buffet servi par la suite et autour d’un verre on raconte ce qu’on a compris ce qu’on a perçu en cherchant les mots justes pour ne pas effrayer et alors il repart l’étranger sans demander l’hospitalité pour la nuit ce serait bien trop à devoir en retour alors by by on dit sur le pas de la porte à une prochaine fois dans le coin si l’occasion se présente si le cœur vous en dit... Je plie le tissu au plus minutieux pour ne pas que les plis prennent le mauvais et ne me demande pas mon homme pourquoi j’ai la fatigue qui se lit à présent sur mon visage d’avoir dû crier aussi fort pour que vous m’entendiez tous les deux d’aussi loin de moi j’ai ressenti pendant le show on préfère dire fièrement pour se redonner le moral.

Qui étais-tu aujourd’hui l’étranger-toujours-le-même à ne pas porter de déguisement j’ai constaté que pas moyen d’identification claire et qu’est-ce que tu peux nous proposer à ton départ comme bouleversement même infime si c’est toi et seulement toi derrière le gros manteau et toutes les autres protections contre le froid du dehors et on peut dire que tu n’as pas pris la peine de te débarrasser pour le signe de comme-chez-toi-chez-nous, la petite dame me réclame des comptes à présent sur la distance entre elle et nous pendant le show mais comment veux-tu l’étranger qu’il en soit autrement si tu n’y mets pas du tien et tu es bien loin à présent encore plus loin pour te demander de revenir sur tes pas et rassurer la maîtresse de maison sur l’absence de mauvaise intension de ta part tout à l’heure... Il s’avance l’époux démuni vers sa belle et pose sa main sur son épaule avec le petit mot gentil qui dit on peut toujours passer en revue les bons et les mauvais moments mais il ne restera que nous au final avec le poids du temps qu’a tracé sa route comme il a pu elle sait bien que quand les doigts de son homme s’enfoncent un peu plus profondément dans le tissus c’est qu’il y a un bout de sincérité auquel il faut bien s’accrocher, si au-dehors l’étranger-toujours-le-même n’est plus c’est qu’il vit au dépend de ceux qui l’accueillent et veulent bien lui fournir inconsciemment une identité quelqu’elle soit pourvu qu’on ne lui en fasse pas baver alors quand le moment sera venu il frappera à nouveau à la porte de la demeure pour justifier d’une présence qu’on lui aura préalablement commandée sans avoir prononcé un seul mot... Colle ta joue contre mes lèvres ma belle c’est tout ce que je peux t’offrir pour le moment avec le tant d’envie je t’assure de te faire un petit récit à mon tour avec toute cette nostalgie à la mode ces temps-ci dans la cité qui ne sait pas affronter son avenir à se demander encore et encore comment faire pour se protéger des rayons du soleil à la prochaine saison on sait bien pas plus de deux l’été qui suit l’hiver sans intermédiaire et c’est bien suffisant pour l’équilibre à trouver entre le grand froid et les grandes chaleurs.

Si malgré le froid qui s’échine en les murs de la demeure je décide de retirer mes vêtements et sous avant même d’avoir attendu la fin du souper et le cheminement vers la couche alors accepteras-tu de me faire l’amour là à même le tapis devant le poêle encore fourni qui laisse passer un peu de chaleur si c’est presque tout contre qu’on s’exécute mais je ne veux pas te brusquer mon homme je sais bien comme il compte pour toi de ne pas sauter les étapes d’une journée qui se doit d’être cadrée, je sais que tu n’as peut-être pas totalement récupérer de tes forces mon bûcheron des bois mais vois-tu le départ de l’étranger-toujours-le-même m’a donné des idées de n’importe quoi n’importe où n’importe comment alors remercie le d’être apparu sans déguisement aucun et sans charge émotive qu’il aurait véhiculé alors et qui nous aurait amenés je ne sais où mais peut-être pas vers ce à quoi on peut aspirer à présent ouf... Elle sait bien qu’il va falloir l’aider son homme à retrouver du désir tout au fond ça fait si longtemps elle ne se souvient plus la dernière fois mais c’est qu’il a de la fragilité dans sa libido son bonhomme alors elle n’attend pas sa réponse pour ôter le surplus qui la couvre à savoir les trois quatre couches de vêtements et sous et laisser apparaître ainsi son intimité le corps nu avec les formes à revisiter pour l’homme qui se tient devant et n’a pas encore prononcé un mot... Je me donne à toi ce jour mon tout beau et bien sûr je prendrai le temps pour ne pas te brusquer et laisser ton corps fatigué s’habituer à ma prise c’est une question de temps tu sais bien que je suis capable d’y mettre de la douceur si je le décide, je t’en prie viens à moi avant que mon corps ne se refroidisse pour de bon ce serait une belle occasion laissée de côté.

En face on ne perd pas son sang-froid l’homme qui avait fait l’effort dans un premier temps de s’approcher au plus près pour rassurer sa belle et voilà qu’à présent elle lui présente son corps dénudé avec tout le désir qui accompagne dans les mots, il contemple son visage et à peine il ose baisser le regard vers ce qui lui échappe depuis tant de temps et faut-il qu’elle ait perdu sa pudeur d’un coup d’un seul, il prend une toute première bouffée d’air avant de prononcer quelques mots qui se perdront peut-être en route malgré le peu de distance qui sépare les deux protagonistes... Faut-il que tu ais perdu toute ta pudeur d’un coup d’un seul au départ de l’étranger-toujours-le-même encore lui qui vient tout chambouler d’une journée qui s’écoulait sans drame jusque-là pourquoi faut-il qu’il y ait à créer absolument de l’événement pour se sortir d’un jour et en entamer un nouveau, je ne me plains pas mon amour mais tu peux comprendre mon étonnement devant tant de dons à m’offrir sans qu’il ait été annoncé que ce soit ma fête aujourd’hui plus qu’hier ou demain alors oui peut-être que ça ne suffira pas ton corps nu devant mes yeux avec toute la fatigue accumulée la veille et les jours précédents je vais devoir te demander l’aide nécessaire à dresser mon corps sans quoi il sera difficile que je vienne en toi même avec la meilleure volonté du monde, je pose ma main sur son sein pour retrouver la sensation de chaleur et on y vient petit à petit à faire venir le sang au plus concentré dans l’extrémité sans que ça se voit encore laisse lui un peu de temps pour trouver le chemin et alors tu retireras mes couches à moi de vêtements et sous pour plus de confort dans l’acte d’amour pour tous les deux donner le meilleur de nous-mêmes.

Sous le maillot de corps le peu de poils en présentation je sais que tu es peu fourni mon homme et je peux m’en contenter glisser deux trois doigts au-dedans de la toison c’est déjà un appel à l’amour et sens comme je te désire en ce moment avec mes toutes petites extrémités à moi qui pointe vers le ciel pour faire le bonjour du début on est parti pour un long cheminement tous les deux, alors prends-moi dans tes bras et soulève moi du sol pour me conduire dans la couche et en chemin je sens ton sexe tout dur contre ma cuisse on y est presque avec la rougeur à toi qui pointe également et en chemin je sens également ton souffle contre le mien c’est de l’envie ou peut-être de l’épuisement je demande mais tu n’as pas la force de répondre... Le temps du trajet allongé par le trop d’envie d’y être à l’autre bout du couloir la chambre qui semble s’éloigner à fort et à mesure qu’on s’en approche, il porte dans ses bras le poids dérisoire de sa belle qui ne pèse pas lourd mais s’agite de trop de désir à exprimer à rattraper et c’est beaucoup d’efforts qu’elle réclame de son homme ce jour de convalescence où il eu été plus raisonnable de ne pas trop en faire messieurs dames on prend des risques mais ça en vaut la chandelle... Au loin la couche en point de mire de derrière la porte entrebâillée qui laisse voir un bout de notre future intimité, accroche toi ma belle on atteint l’objectif et je sens en moi mes forces qui déclinent au moment de pousser le battant en chêne et d’entrer dans le vif du sujet, si tu veux bien je vais prendre un nouveau temps de respiration avant qu’on s’occupe l’un de l’autre faut au moins ça pour réveiller mon bas-ventre.

Tout au fond de moi sans détour j’ai pas l’envie mon homme que tu tournes autour à me faire languir plus longtemps je sais bien que ton temps d’énergie est compté ce jour je ne voudrai pas que tu t’épuises inutilement alors viens en moi sans préambule j’ai le désir de ton sexe en pénétration là maintenant tout de suite messieurs-dames pourquoi attendre, il est là dans mon ventre je l’entends qui respire les veines en surface qui gonflent abondamment et je suis pleinement à toi dans le moment présent et pour ce qui reste de ce jour qui touche à sa fin malgré mes protestations... On est l’un dans l’autre pour le temps de réaliser qu’on y prend goût et qu’on n’a pas le désir que ça se termine et même si de part et d’autre on y a laissé toutes nos forces on ne séparera pas les corps cette nuit elle est à eux et rien qu’à eux et sûrement qu’on oubliera de souper et sûrement qu’on n’aura pas besoin de se dire bonne nuit pour qu’elle le soit et au loin dans la cité ces messieurs dames en font de même si le cœur leur en dit encore malgré toutes ces années passées côte à côte sans plus assez se jeter le regard ou la parole lubrique on dit pour mettre plus de coquinerie... Dans son sommeil elle rajoute une étape dans la construction de l’histoire de son couple la petite dame elle sait bien garder en mémoire les moments importants et peut-être je me lèverai cette nuit pour écrire les quelques lignes en bas de page du journal quotidien mon amour d’homme qui me le rend bien et demain tout sera à reprendre au commencement pour lui et moi un nouveau jour avec de nouvelles aventures on connaît bien le processus à présent.

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