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Dette annulée, repos 

jeudi 3 février 2005, par Roland Pradalier


Sans s’être déplacé, ni avoir soulevé la plus fine paupière
De sa pensée
Il se perdit.

Et cela le réconforta comme la sagesse des nombres.

Il pouvait bénéfique advenir et changer
Et de ce dépouillement volontaire et subi
Naquit
Quelque chose qui fut sien dans le monde.

Etaient le clair soleil dont les rayons palmaient
Les murs d’ombres tactiles,
Les nuages, l’ardoise des toitures
Les larges cours carrées où la lumière dort
Les routes pavées ouvertes sur des arceaux
Et les plaques d’immeubles dressant des numéros
Ouvertes impressions du statisme absolu.

Et lors, ébloui par le spectacle encore
Auquel tant manquait, qu’il ne pouvait remplir
Repris par les mirages
Par une dernière lenteur
Jamais vaincue,
Fasciné à l’arrêt
Du doute
Des plus beaux jours
Il devint le guetteur dans le prêche du calme.

L’air rendu serein
Par cette acceptation
Après la courte lutte !

Maîtrise,
Loisir des facultés
Lieu adapté aux paumes
Forme moulée sur le désir
Et les temps de fatigue.

C’était la trêve - fruitière -
Qui pèse en solitude moins que le corps d’une femme
La force ET la coutume
Puis revint lucide l’heure du reniement.

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