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2 mai 2010, par Xavier Zimbardo
"Haro Hara ! Haro Hara ! Seigneur, prends tout !" Le cri déferle, tel un furieux alléluia, porté par des milliers de voix. Prêtres graves drapés de blanc, roulements sans fin des tambours qui grondent dans la nuit de la forêt, danseurs bondissant à la lueur brûlante des torches, tordus sous le fouet d’une transe frénétique : le modeste village de Kataragama, au Sud-Est du Sri Lanka, accueille comme (...)
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3 avril 2006, par Xavier Zimbardo
Tous les hommes rêvent, mais pas de la même façon. Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s’éveillent au jour pour découvrir que ce n’était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux, ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible. T.E Lawrence
Il était une fois un instituteur nommé Angelo Martin. La cité où il avait grandi et (...)
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25 novembre 2010, par Xavier Zimbardo
Pour les seize ans de mon fils Kristen
À toi mon ange d’amour,
de courage et de douceur,
mon fils loyal et droit.
Comme tous les enfants du monde,
tu m’as offert plus de leçons
que je n’ai de conseils à te rendre.
Maintenant tu es grand,
Petit homme…
Alors voici de l’or,
le seul qui vaille son pesant d’or :
le seul qui fasse garder le nord !
Si tu aimes la liberté,
il faudra (...)
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3 septembre 2008, par Xavier Zimbardo
Il faut souffler sur quelques lueurs pour faire de la bonne lumière. Beaux yeux brûlés parachèvent le don. (René Char, Œuvres complètes, La Pléiade, p. 331)
Bébé PHOTSOC a deux ans. Il avait fait ses premiers pas au printemps, il revient avec ses premières dents à la fin de l’été, et déjà il pose plein de questions. A la même période, en Nouvelle-Angleterre, l’automne fait la fête dans la forêt. Il accroche (...)
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29 septembre 2005, par Xavier Zimbardo
C’est la nouvelle mode maintenant, ils tuent les artistes. Ça avait commencé avec les menaces contre Salman Rushdie. En Algérie, ils enlèvent des chanteurs et les exécutent, en Haïti ils ont battu un peintre à mort, lui ont broyé les testicules. Ils ne leur reprochent pas quelque chose en particulier, ils leur reprochent d’être. D’être vivants, joyeux, heureux, créateurs et libres, et de répandre autour (...)
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17 décembre 2004, par Xavier Zimbardo
Des silhouettes fantomatiques de bûcherons, ployés sous leurs fagots, surgissent et disparaissent dans la brume livide, le front ceint du mecapal, ce bandeau de cuir qui soulève des montagnes. De frêles bergères, emmitouflées jusqu’aux yeux dans des couvertures, poussant devant elles leurs brebis et leurs chiens, courent en silence parmi les roches déchiquetées. Des cavaliers pressés passent entre (...)
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27 février 2012, par Xavier Zimbardo
L’hôpital Cognacq-Jay a confié au photographe Xavier Zimbardo la réalisation d’un triptyque photographique destiné au salon d’accueil de la chambre funéraire. A l’occasion de cette réalisation, l’établissement accueille simultanément, une exposition haute en couleur, qui constitue une invitation au voyage en Inde, à Cuba, aux Marquises à voir jusqu’au 21 mars 2012. A cette occasion, la revue des (...)
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7 septembre 2012, par Xavier Zimbardo
La revue des ressources vous propose durant 15 jours de découvrir le festival Photsoc, festival international de la photographie sociale qui se tient à Sarcelles du 14 au 23 septembre 2012. Pour cela nous avons demandé à des écrivains d’écrire autour de photographies de Franck Boucher, Franck Boutonnet, Bernard Ciancia, Nicolas Henry, Loïc Lautard, Guillaume J. Plisson, Jean-Manuel Simoes, Irène (...)
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24 avril 2006, par Xavier Zimbardo
Il faut tordre le cou à une certaine dérive de l’art contemporain qui le conduit dans une impasse.
Quand le mouvement dada a levé l’étendard de la rébellion, quand Marcel Duchamp a exposé son « Urinoir », c’était en réaction à la gigantesque boucherie de la Grande Guerre. « La guerre mondiale dada et pas de fin. La révolution dada et pas de commencement. » Il s’agissait de s’attaquer à tout ce qui (...)
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6 juin 2005, par Xavier Zimbardo
Il s’agit ici d’une errance, d’un vagabondage pour essayer d’approcher des réponses, puisque je suis d’abord un vagabond qui crée entre les abîmes de mes joies et de mes souffrances. J’essaierai donc simplement de transmettre un peu de cette expérience et de la perception du monde que j’ai reçue au travers de ces pérégrinations.
Puisqu’il s’agit de la photographie en tant qu’art, je n’ai pas limité mes (...)