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3 octobre 2011, par Robin Hunzinger,
Roland Pradalier
Quelle est la genèse de "Coupe de l’inaventure" ?
J’avais envie d’écrire court, de créer des miniatures, d’appauvrir mon style en m’exerçant à la densité. Car durant mon adolescence, j’avais abusé des adjectifs. J’ai donc commencé à m’intéresser aux nouvelles, à en lire et à en produire.
Justement, pour Coupe de l’inaventure vous nous proposez des micros récits, mais en lisant le livre (…)
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5 octobre 2011, par Roland Pradalier
A la Revue des ressources, nous apprécions l’univers et l’écriture de Roland Pradalier, dont nous avons mis plusieurs textes en ligne. Les textes suivants sont extraits d’un blog que tient cet auteur.
3 février 2008
Dans la jungle équatoriale qu’on lui faisait traverser, mon père, après avoir été parachuté sans préavis, encore vêtu de son simple costume de ville et de légers mocassins, (…)
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12 janvier 2006, par Roland Pradalier
Très chère amante,
Depuis notre séparation, j’ai appris que tu avais trouvé à te consoler, que deux semaines après nous être quittés, tu avais refait ta vie avec un autre homme. J’aurais aimé que tu attendes et que tu pleures davantage mais tu as préféré la consolation à la souffrance. Ce n’est que temporaire, la douleur te rattrapera, je l’espère. Ce n’est pas pour me venger que je (…)
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21 décembre 2013, par Roland Pradalier
Raconter une histoire sur le web : comme autrefois les feuilletons, l’écrire jour après jour, semaine après semaine. Inventer des situations et des personnages au fur et à mesure. Ne pas avoir de plan détaillé, suivre un fil, improviser.
Raconter une histoire sur le web : se servir de son blog comme d’un outil permettant de réinjecter à l’écriture une part d’oralité perdue. (…)
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1er février 2018, par Roland Pradalier
Le bel hôtel décrépit du centre de cure de Guelle, est entouré d’une parc en pente douce qui aide au recentrement, maints marcheurs y ont opérés un pas vers la guérison. Mais c’est l’épuisement qui me fit aboutir dans ce cloître qui possède une réputation secrète de bouches à oreilles, pour les naufragés. A mi-chemin entre l’institut hospitalier, le centre de remise en forme et la chambre (…)
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20 septembre 2010, par Roland Pradalier
J’en étais venu à croire au bonheur et j’appelai printemps de ma vie, les mois qui venaient de s’écouler. Mon ego planté dans la bonne terre d’une carrière qui décollait enfin, avait désormais la taille d’une montgolfière. Il pleuvait sur moi et en abondance, des bienfaits. J’étais arrosé de satisfactions. Ma santé était parfaite, aux dires du docteur Sheba, mon compte en banque arrivait à la (…)
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2 août 2009, par Roland Pradalier
Cette fiction pour les amis, de tout temps, mes soutiens.
Il y a des personnes qui achètent tout exprès de jeunes esclaves bien impertinents (et dont on stimule encore l’impudence par une éducation spéciale) pour leur faire débiter des inventions étudiées, et nous ne traitons pas ces grossièretés d’offenses, mais bel et bien de gentillesses.
Sénèque.
Une nuit de juillet par temps (…)
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6 décembre 2004, par Roland Pradalier
Je suis paresseux comme un paysage, comme une vue calme qui montre un pont, une rivière, des bâtiments anciens, et une bande de ciel peinte à la main. L’eau coule, les nuages passent, les saisons changent et le cadre est immobile. Si je commence cette narration par une image poétique, c’est qu’elle en contiendra peu et je baille déjà sous l’effort que m’a demandé cette trouvaille. Je compte (…)
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16 avril 2011, par Roland Pradalier
(Adaptation libre de la bande dessinée de Guillaume Chardon. En mémoire d’une amitié, commencée il y a vingt-six ans.)
Le monstre.
Un garçonnet de sept ans et demi, les lèvres tachées, repeintes de confiture cassis pleurait amèrement au milieu des hautes herbes. Il venait de faire tomber sa tartine au-dessus d’une fourmilière et regardait les insectes escalader la mie de pain et (…)
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29 novembre 2004, par Roland Pradalier
Le chien est un mammifère quadrupède de la famille des canidés. Il est carnivore, mais il peut se nourrir de riz, de pâtes, de croquettes et de légumes. En Occident, on ne le mange pas, on le nourrit avec des boîtes contenant des abas et des chutes de viande impropres à la consommation des hommes. Domestiqué, il a pour habitude de courir dans l’appartement, et de dormir dans un panier, il (…)