I - LE CHÂTEAU DU DIABLE.
Je vais parler d’un des plus anciens habitants de Paris ; on l’appelait autrefois le diable Vauvert.
D’où est résulté le proverbe : « C’est au diable Vauvert ! Allez au diable Vauvert ! »
C’est-à-dire : Allez vous… promener aux Champs-Elysées.
Les portiers disent généralement :
« C’est au diable aux vers ! » pour exprimer un lieu qui est fort loin. (…)
Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à (…)
I — LA PLACE DAUPHINE
Rien n’est beau comme ces maisons du siècle dix-septième dont la place Royale offre une si majestueuse réunion. Quand leurs faces de briques, entremêlées et encadrées de cordons et de coins de pierre, et quand leurs fenêtres hautes sont enflammées des rayons splendides du couchant, vous vous sentez à les voir la même vénération que devant une Cour des parlements (…)
Enfermé à la prison de Sainte-Pélagie, Nerval écrit un petit poème aussitôt publié dans Le Cabinet de lecture du 4 septembre 1831. De nouveau dans la nuit du 2 février 1832, les Jeunes France sont arrêtés, pris pour des conspirateurs et cette fois leur peine est plus longue15,16. Nerval ne sort de prison que pour apprendre une mauvaise nouvelle : le 2 avril 1832, une épidémie de choléra vient (…)