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12 mars 2007, par Elisabeth Poulet
L’auteur de ce livre est américain, mais l’ouvrage est écrit en langue française pour des raisons qui paraîtront vite évidentes. Le livre de Louis Wolfson est atypique. Ce n’est pas une oeuvre scientifique, ce n’est pas non plus à proprement parler une oeuvre littéraire car l’écart, vécu comme pathogène, subsiste toujours entre le mot à convertir et les mots de conversion. Cette aventure est (…)
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19 novembre 2007, par Elisabeth Poulet
La Traversée des Alpes est un roman baroque qui plonge le lecteur ravi (les deux acceptions du terme conviennent !) dans un univers fantastique et foisonnant. Denitza Bantcheva songe moins à toucher le cœur qu’à exciter l’esprit de ses lecteurs par la vivacité de ses jugements, le comique et parfois le burlesque des situations. Ce roman, tout à fait original et inactuel n’est pas sans rappeler (…)
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19 mai 2014, par Elisabeth Poulet
L’incarnation manquée de Jésus-Christ
En dépit de ses nombreuses incarnations (Héliogabale ou Jésus-Christ), Antonin Artaud a échoué dans ce qui fut l’entreprise de toute sa vie : se faire un corps. Il n’est pas inutile de rappeler ici qu’en tant que Jésus-Christ, c’est-à-dire en tant qu’incarnation du Christ, Artaud n’a pas obtenu satisfaction. Nous préférons le terme d’incarnation à celui (…)
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11 février 2011, par Elisabeth Poulet
Après Hypothermie, roman dans lequel Erlendur, obsédé par le deuil et la disparition, enquêtait seul et officieusement, Arnaldur Indridason nous propose une nouvelle enquête placée sous le signe du féminin. En effet, en l’absence du commissaire le plus célèbre d’Islande, parti sur les traces de son passé dans les fjords de l’Ouest, c’est Elinborg, sa fidèle (et néanmoins fort critique à son (…)
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4 octobre 2007, par Elisabeth Poulet
Quel est le sentiment d’un lecteur qui, peu habitué aux productions des fous littéraires, découvre cet extrait de L’Ile du Diable, de Jacques Lambrecht ?
"Mécanisé ! Agonisé ! Ver-moulu ! Pus ! Eczème, Exanthème, Ecthyme, Jarretière, Houppes, Malandres, Mamelons, Fagoue, toute fagasse scotomie, chevauchante Corne Ammon. [...] Bocane bocard, Thèbaïsai très illustre Seigneure, Hospodar, (…)
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11 décembre 2008, par Elisabeth Poulet
« Le rêve est la pire des cocaïnes, parce que c’est la plus naturelle de toutes. Elle se glisse dans nos habitudes avec plus de facilité qu’aucune autre, on l’essaye sans le vouloir, comme un poison pris sans méfiance. Elle n’est pas douloureuse, elle ne cause ni pâleur ni abattement – mais l’âme qui fait usage du rêve devient incurable, car elle ne peut plus se passer de son poison, qui n’est (…)
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3 août 2010, par Elisabeth Poulet
« Personne n’a aimé comme j’ai aimé. Pourtant il y eut d’autres femmes. J’ai vécu d’autres matins après la nuit de Londres. C’est avec une sombre joie que je brûlerai mes manuscrits pour vivre à nouveau un pareil amour, pour trahir Fedora dans la folle pensée d’elle. Et pour tout recommencer sans mémoire. (…). J’ai tout perdu avec Fedora. » Ainsi débute le journal intime d’un romancier (…)
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27 août 2010, par Elisabeth Poulet
J’ai découvert Wendy Guerra aux Assises internationales du roman. Née à la Havane en 1970, elle est poétesse, cinéaste et romancière. Diariste depuis l’enfance, sur une idée et à la demande de sa mère, elle utilise le journal intime comme matrice de son œuvre. Renonçant à publier ses journaux d’enfance sans rien en changer parce que sa propre voix lui semblait cruelle, une charge trop pesante (…)
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10 octobre 2013, par Elisabeth Poulet
Alice Munro, la grande nouvelliste canadienne, vient d’obtenir le Prix Nobel de Littérature. Il va sans dire que nous nous réjouissons de cette distinction et, même si l’Académie suédoise vient de faire d’elle "la souveraine de l’art de la nouvelle contemporaine", nous avons choisi de vous proposer ici une recension que nous avions publiée en 2009 à propos de la sortie de son merveilleux (…)
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14 septembre 2006, par Elisabeth Poulet
J’ai connu la dame aux sangliers lorsque j’étais enfant et j’eus même (fait très exceptionnel !) la permission maternelle de séjourner chez elle. Pendant le court laps de temps qui me fut laissé, j’observais à loisir cette femme surprenante qui marqua fortement mon imagination enfantine.
Je devais avoir sept ou huit ans lors de cette aventure. La présence de deux garçons de mon âge n’était (…)