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                            9 décembre 2010, par  Fabrice Marzuolo
                            
Tous les insomniaques y habitent
et font leurs nuits les après-midi
dehors le vide prend toute la place
une purée de vide de fond d’assiette
même pas un vide absolu un vide de traîne si épais 
je propose à ma mère une balade
à ma mère qui a mal aux os
à ses os qui voudraient sortir
sur le trottoir étroit
comme une ride d’expression mauvaise de la route
impossible de marcher côte à côte
ou prendre la place du mort qui marche
et faire face à celle du mort qui roule
on passe devant (…)