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13 février 2012, par Henri Cachau
C’est toujours au bon sens du berger, au conducteur de la nation que l’on remet ses destinées et bagages, il en était convaincu car possédant depuis belle lurette son transport en commun... Chez lui, il s’agissait d’une lointaine vocation, issue de ces lundis où il regagnait le pensionnat en autocar, qui tel une gabare lente et lourde, vaillamment affrontait les vallons lot et garonnais. Il y (…)
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24 juin 2011, par Henri Cachau
Notre époque se caractérise par le doute, la contradiction, le scepticisme, la remise en cause d’anciennes valeurs, l’incapacité d’en fonder d’autres, par un féroce esprit de compétition qui nous fait chercher des solutions à des problèmes vieux comme le monde, sonder des réalités qui de tout temps nous ont dépassés... Maintes civilisations complexifièrent les termes de leurs savoirs, nous (…)
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1er avril 2011, par Henri Cachau
Depuis le tonitruant passage de Bukowski sur leurs plateaux ils ne servent que de l’orangeade lors des émissions culturelles, dommage pour les Chablis et autres Pouilly-Fuissé. Malgré ce manquement à la déontologie et la légendaire bégueulerie de ce genre de programme, un amateur éclairé s’y était inscrit afin de participer à l’un de leurs forums intitulé : « L’Art n’a nul besoin de prédicats, (…)
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12 mars 2013, par Henri Cachau
Non ! Non !... réveillé en sursaut, recouvert de sueur et son cœur battant la chamade, par de récurrents cauchemars dont les protagonistes féminins, dissimulés derrière des masques correspondant à ceux de chats, ne le taquinaient pas sous le mode de jeux érotiques qui eussent été charmants, mais cruels s’acharnaient sur son corps, le griffaient, le lacéraient, ce rêveur, un jeune homme entré (…)
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1er novembre 2011, par Henri Cachau
Sachant que la mort fait partie intégrante de la vie, que n’existent ni apprentissage ni accoutumance à la douleur, chaque patient se confrontant à sa seule souffrance, variable selon son exponentielle courbe, dans ce provincial cercle d’anciens coloniaux – s’en défendant les gens sains relativisent le calvaire de leurs proches – tous furent atterrés lorsqu’ils apprirent l’imminente fin de (…)
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15 mars 2011, par Henri Cachau
... « Mais mon cher ami, il me semble reconnaître cette œuvre n’est-ce pas, son, son ‘train d’artillerie’ ? Une pièce de canon tirée par quatre boulonnais ou percherons, actuellement accrochée à la Neue Pinatkothek de Munich ? Ça t’en bouche un coin, non ? Tu étais loin de te douter qu’un esprit dit mauvais comme le mien, puisse prétendre sur le champ culturel en remontrer à quiconque se (…)
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23 mai 2012, par Henri Cachau
Percevant comme une modulée déploration provenant d’un chœur de femmes réunies sur la place de ce village qu’il traversait, de surprenants appels, des : « Minets, mimines, minettes ou minous ! » cet ensemble polyphonique, outre le regroupement de générations féminines lui offrant l’aspect d’un bouquet de disparates cris primaires, cet étranger à la commune fut surpris par ces lamentations. Ce (…)
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22 juin 2012, par Henri Cachau
Ceux des petites classes nous en demeurions au stade de la devinette, de l’énigme, ainsi pouvaient naître des interrogations quant au sens réel ou métaphorique de ces mots que les grands, ceux du ‘certif’, peu ou prou à la hauteur du discernement adulte, prenaient un malin plaisir à nous refiler en seconde main. Ces : toison, con, rouston, fourrure, jardinet d’amour etc., qui en vérité (…)
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9 octobre 2013, par Henri Cachau
L’arbitre (à mort !)
Ce ne sont ni les bruits familiers de son domicile, ni les cris de ses enfants, ni les aboiements de son chien, ni les récriminations de son épouse, ni l’orageux tumulte provenant des tribunes dont il surveillait les incontrôlés mouvements des spectateurs qui éveillèrent l’attention de ce quadragénaire, mais ce faux silence le (…)
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26 octobre 2011, par Henri Cachau
Semblait-il chanceux ce type, ou alors feignait-il avec brio cet euphorique état qu’on rencontre chez certains prédestinés : jeunes amoureux ou récents millionnaires. D’une civilité exquise repérable tant dans son port que dans son vestimentaire, déjà un peu gris, offrant une énième tournée aux rares consommateurs relativisant son incertain laïus... Un dernier verre avant d’aller prendre (…)