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Marcel Schwob
Articles de cet auteur (15)
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11 juillet 2007, par Marcel Schwob
Je me souviens clairement de l’espèce d’émoi d’imagination où me jeta le premier livre de Stevenson que je lus. C’était Treasure Island. Je l’avais emporté pour un long voyage vers le midi. Ma lecture commença sous la lumière tremblotante d’une lampe de chemin de fer. Les vitres du wagon se teignaient du rouge de l’aurore méridionale quand je m’éveillais du rêve de mon livre, comme Jim (…)
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17 août 2009, par Marcel Schwob
La science historique nous laisse dans l’incertitude sur les individus. Elle ne nous révèle que les points par où ils furent attachés aux actions générales. Elle nous dit que Napoléon était souffrant le jour de Waterloo, qu’il faut attribuer l’excessive activité intellectuelle de Newton à la continence absolue de son tempérament, qu’Alexandre était ivre lorsqu’il tua Klitos et que la fistule (…)
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30 août 2009, par Marcel Schwob
Je trouvai sur ma table, en rentrant, une invitation du Cercle Spirite. Nous avions joué au poker, et il était très tard. Néanmoins je fus tenté par la curiosité ; le programme annonçait un spectacle distingué, une évocation surprenante d’esprits. Il me passa par la tête l’envie de causer avec une demi-douzaine de célébrités disparues. Je n’avais jamais vu de séance spirite, et je n’étais pas (…)
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2004, par Marcel Schwob
LAING (Samuel). The Heimskringla ; or, Chronicle of the Kings of Norway translated from the Icelandic of Snorro Sturles, on with a preliminary dissertation... London, 1844, 3 vol. in-8 toile.
La PRACTICQUE ET ENCHIRIDION DES CAUSES criminelles, illustrée par plusieurs élégantes figures, rédigée en escript par Josse de Damhoudere docteur es droictz, Conseillier & commis des domaine & (…)
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17 août 2009, par Marcel Schwob
A Oscar Wilde
Dans une ville de province que je ne saurais plus retrouver, les rues montantes sont vieilles et les maisons vêtues d’ardoises. La pluie coule le long des pilotis sculptés et ses gouttes tombent à la même place, avec le même son. Les petites fenêtres rondes se sont enfoncées dans les murs, comme pour se garer des coups. II n’y a de hardi, parmi ces ruelles, que le lierre à la (…)