- 19 février 2007, par Stéphanie Dast
Paru en 2005 en Italie (chez Helvetia), À propos d’Astolfo (A proposito di Astolfo) a été publié en France en juillet 2006 (aux Éditions du Revif), son mois de parution coïncidant tristement avec celui où, à 93 ans, Pier Maria Pasinetti s’éteignait dans la Venise qui avait, pour une large part, constitué la matière de ses livres. Son dernier livre n’appartient pas à la veine de ses grands romans (...)
- 1er février 2007, par Michèle Duclos
Une enfance inachevée
Comment entendre le cri, ou le souhait, formulé par le titre du dernier recueil de poèmes d’Emmanuel Hiriart ? Il semble moins qu’il s’agisse de devenir ce qu’on appelle un « adulte » que de continuer d’élargir une approche du réel, du monde, en faisant se rencontrer, dialoguer, le monde imaginaire « non-euclidien » de l’enfance avec la rationalité scientifique aujourd’hui censée (...)
- 8 janvier 2007, par Laurent Margantin
On connaissait le Faust de Marlowe, de Goethe ou encore de Thomas Mann. Moins ou pas du tout celui de Klinger, qui situe le personnage mythique dans une Europe dont la réalité politique est dévoilée par le diable au fil d’un récit exubérant, débordant d’ironie et de désespoir.
On est en effet loin de la tragédie de Goethe, dont Klinger connaissait le Fragment de 1790. La vie de Faust, publié un an (...)
- 4 décembre 2006, par Michèle Duclos
C’est un roman audacieux que propose Jean-Luc Wauthier avec Le Royaume, audacieux certes par la vision du monde qu’il nous propose mais plus encore par la technique très discontinue qui apparente cette vision à celle de la science postquantique pour qui la réalité de l’infinitésimal est discontinue et contradictoire et admet à la fois la multiplicité des sens et l’absence ultime d‘un Sens. Pas de (...)
- 22 mai 2006, par Jean-Patrice Dupin
C’est en 1868 que William Wilkie Collins fait paraître en feuilleton dans une revue, dans laquelle écrit aussi son ami et admirateur Charles Dickens, ce Pierre de lune que plus tard T.S. Eliot qualifiera de « meilleur roman policier de langue anglaise », et dont Jorge Luis Borges dira qu’il est aussi le premier roman policier de l’histoire de la littérature (alors d’ailleurs que nombreux sont ceux (...)
- 10 avril 2006, par Jean-Patrice Dupin
Sous le titre, emprunté à un manifeste Dada, de Littérature et le reste, les éditions Gallimard publient un recueil d’écrits de Philippe Soupault rédigés entre 1919 et 1931. Pas exactement des inédits, mais des textes jamais jusqu’à présent réunis en volume, et donc soit devenus introuvables ou quasiment, soit à rechercher dans quantité de livres différents, certains consacrés à leur auteur, d’autres plus (...)
- 6 mars 2006, par Jean-Patrice Dupin
« Le cours classique », c’est le nom d’un cycle d’études dispensé au sein du collège Trinité, cadre de ce roman d’Yves Ravey. La routine y va de pair avec l’exigence, pour les élèves comme pour les professeurs, d’une rigueur morale à toute épreuve. Tant sont draconiennes les règles explicites ou implicites qui régissent ce cours, qu’il suffira d’un incident mineur pour donner lieu à une cascade de (...)
- 12 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Couloirs obscurs, portes infranchissables, craquements sinistres, La Maison dans les ténèbres est le lieu d’un inquiétant huis-clos, le théâtre d’un combat sans merci qui oppose les tenants, clandestins, du Bien, à ceux, tout-puissants, du Mal.
Écrit en pleine période d’occupation allemande de la Norvège, ce roman s’affirme évidemment d’emblée comme une allégorie de la situation politique de l’époque. (...)
- 9 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Pour Enrique Vila-Matas, la distinction entre recueil de nouvelles et roman n’a pas lieu d’être. De même qu’Une maison pour toujours, son précédent livre traduit en français (Christian Bourgois, 1993), était constitué de douze nouvelles ayant en commun un même personnage principal, et dont l’ensemble pouvait se lire comme un roman à part entière, de même les douze textes ici réunis sous le titre de (...)
- 8 janvier 2006, par Michèle Duclos
Les étrangers seraient-ils les meilleurs chantres de l’Aquitaine ? Après Hölderlin qu’enchantaient les coteaux ensoleillés de « la belle Garonne », Rome Deguergue, de père français et de mère allemande italienne, a passé les sept premières années de son enfance en pays de langue et de culture allemande avant de suivre ses parents sur la rive droite de la Garonne. A dix-neuf ans, elle repart courir le monde (...)