Jacques Serrano dans le cadre des Rencontres Place Publique présente la saison III de La semaine de la Pop Philosophie, à Marseille, du 17 au 22 octobre 2011 :
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Philosophie et capitalisme immatériel
Programme
Lundi 17 Octobre : Luminy, Euromed Management / 19h00
Hors du prix
Philosophie et capitalisme immatériel
Débat avec Marcel Hénaff (philosophe, Université de Californie à San Diego), Yann Moulier Boutang (économiste) et Jacques Marceau (enseignant à l’IEP d’Aix-en-Provence).
« Selon Karl Polanyi [La Grande Transformation,1944] la spécificité du capitalisme moderne —celui qui s’impose avec la Révolution industrielle— c’est de transformer en objets de pure spéculation financière certains éléments qui constituaient des conditions stables et générales de l’économie : la terre, le travail, la monnaie. Le nouveau capitalisme va beaucoup plus loin. Tout bien, même le plus intangible (savoir, service, image sociale, compétence, idée, projet, potentialité d’innovation), peut devenir objet d’appropriation marchande et de calcul financier. Ainsi le formatage des savoirs tend à aller de pair avec le formatage marchand. Tocqueville s’inquiétait d’un phénomène similaire dans ses textes sur l’Amérique ; il parlait d’une perte du “trouble de penser”. Il est urgent pour la philosophie de contribuer à aggraver ce trouble en questionnant le phénomène d’absorption sans reste de l’inestimable par les nouvelles formes du marché. »
Marcel Hénaff
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Mardi 18 Octobre :
Galerie de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Marseille /
15h00
Sur une proposition de Christian Boissinot :
Quand les super-héros philosophent
Avec Jean-Claude Simard (philosophe, président de la Société de philosophie du Québec), Federico Pagello (professeur chercheur en littérature populaire et culture médiatique à l’Université de Limoges) et Christian Boissinot (professeur de philosophie et co-directeur de la collection Quand la philosophie fait pop ! aux Presses de l’Université Laval (Québec))
« Superman, Batman, Spider-Man, les X-Men, pour ne nommer qu’eux, sont des caractères fictionnels connus un peu partout dans le monde et de véritables icônes de la culture populaire. Comment expliquer leur succès auprès des jeunes et des moins jeunes ? C’est que derrière la façade divertissante, et qui prête parfois à sourire de ces super-héros en collants, se cache une fascinante réflexion sur les enjeux de notre temps. En effet, qu’il s’agisse de la réactivation d’archétypes, du rapport complexe entre Bien et Mal, de la responsabilité personnelle et sociale associée à la possession du pouvoir, du lien à la nature et à la techno-science ou des interrogations identitaires de ces personnages masqués, les questions posées par les super-héros recoupent bien souvent celles auxquelles l’humanité doit aujourd’hui faire face. Petit examen des leçons prodiguées par les créateurs de Comic Books. »
Christian Boissinot
18h / BMVR Alcazar
Joutes rhétoriques
Le savoir peut-il s’acheter ou se vendre ?
Avec Denis De Casabianca (professeur de philosophie au lycée Saint Charles) et Matthias Youchenko (Professeur de philosophie au lycée Marie-Madeleine Fourcade)
« Tout peut-il s’acheter et se vendre ? Y a-t-il, dans nos sociétés qui semblent avoir transformé la plupart des activités sociales en rapports marchands, des échanges qui échappent à l’emprise de l’argent ? Y a-t-il des biens matériels ou immatériels qui résistent à cette aliénation économique ?
La question fut posée dans la Grèce ancienne par Platon. Celui-ci défendait contre les sophistes auxquels il reprochait de faire commerce du savoir, le caractère non-marchand de la vérité. Contre tous ceux qui la monnayaient, le philosophe affirmait que la parole de vérité n’avait pas de prix. Pour lui, la gratuité était la condition et la garantie de l’indépendance de l’esprit et du désintéressement dans la quête du vrai. Ce vieux débat, dont, avec le temps, les sophistes sont peut-être sortis vainqueurs, anticipait ce à quoi nous assistons aujourd’hui : la marchandisation du savoir et des biens symboliques.
Y a-t-il dans un monde où la puissance du modèle marchand s’est étendue à toutes les sphères d’activités et d’existence, encore de la place pour des coins de réalité qui lui échapperaient ?
Le problème posé est tout autant éthique que politique mais s’y adjoint une question subsidiaire que Platon a laissée de côté. À supposer que certains biens immatériels soient (ou doivent être) soustraits à l’évaluation marchande, ils n’échapperont pas pour autant au jugement de valeur, et de la question liminaire on passe alors à celle-ci : que vaut ce qui n’a pas de prix ? »
Françoise Gaillard
19h/ Centre de la Vieille Charité, CIPM
Le code secret de Mallarmé enfin dévoilé ?
Une intervention de Quentin Meillassoux (philosophe et professeur à l’ENS Ulm), suivie d’un échange avec Eric Aeschimann (journaliste au Nouvel Observateur).
« Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard constitue peut-être, dans l’histoire de la poésie moderne, la rupture la plus radicale : lignes éclatées sur tout l’espace de la double page, jeu sur la taille des caractères empruntant au procédé de l’affiche, multiplication des incises qui déroutent la lecture. Mais son intrigue est plus étrange encore, qui résiste toujours à une pleine élucidation. On y rencontre un naufrage, et un Maître, bientôt noyé à son tour, qui tient en son poing les dés qu’il hésite à lancer en face des flots furieux. Le héros pressent que le résultat de l’envoi, s’il avait lieu, devrait être extraor¬dinairement important : un Nombre que l’on dit « unique », et « qui ne peut pas être un autre. »
Ce livre se propose de résoudre l’énigme : quel est le sens de ce nombre sur lequel repose l’ensemble du poème ? L’originalité fondamentale de l’investigation de Quentin Meillassoux tient à une découverte, déstabilisante et simple comme un jeu d’enfant. Toutes les dimensions du Nombre, on le comprend progressivement, ne s’articulent entre elles qu’à une seule condition : que ce Nombre nous soit ultimement délivré par un code secret, enfoui dans le Coup de dés comme la clé qui ouvre enfin à ses dispositifs. Alors se dévoile aussi la signification de cette sirène surgie le temps d’une fulgurance parmi les débris du naufrage : elle est le cœur vivant d’un drame en train de se produire. »
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Mercredi 19 Octobre :
15h00/ Rendez-vous avec Arte et Raphaël Enthoven
Philosophie : La Liberté, avec Frédéric Worms (philosophe)
15h00 / Fnac, Centre Bourse
Métaphysique du Joystick
Avec Mathieu Triclot (professeur de philosophie), suivi d’un échange avec Erwan Cario (journaliste à Libération)
« De « Space Invaders » à la 3D, depuis les premiers hackers qui programmaient la nuit sur les ordinateurs géants des universités américaines jusqu’à la console de salon, en passant par la salle d’arcade des années 1970, ce qui s’est à chaque fois inventé, au fil de l’histoire des jeux vidéo, ce sont de nouvelles liaisons à la machine, de nouveaux régimes d’expérience, de nouvelles manières de jouir de l’écran. On aurait tort de négliger ce petit objet. Sous des dehors de gadget, il concentre en fait les logiques les plus puissantes du capitalisme informationnel. Et cela parce qu’il tient ensemble, comme aucune autre forme culturelle ne sait le faire, désir, marchandise et information.
A l’âge de la « gamification généralisée », où le management rêve d’un « engagement total » mesuré par une batterie d’indicateurs, les jeux vidéo fournissent aussi un nouveau modèle pour l’organisation du travail, où l’aliénation s’évanouirait enfin dans le fun. »
Mathieu Triclot
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Jeudi 20 Octobre :
MAC musée d’art contemporain de Marseille / 19h00
Soirée Archi Pop, architecture logo, architecture canard
Avec Françoise Gaillard (historienne des idées), Bruno Queysanne (professeur d’histoire et de philosophie à l’école d’architecture de Grenoble), et Valéry Didelon (architecte).
« Après une longue période moderniste qui a vu le triomphe d’un fonctionnalisme peu loquace, l’architecture semble aujourd’hui vouloir renouer avec le désir de faire parler édifices et monuments. Combien de bâtiments dits postmodernes cherchent à afficher leur destination, discrètement dans le cas des réalisations haut de gamme (Grande Bibliothèque de France en forme de quatre livres ouverts, Institut du monde arabe avec façade évoquant les moucharabiehs…), ou tapageusement dans le cas des constructions kitsch. Un bon exemple nous est fourni par le bâtiment en forme de canard, ici, l’architecture vaut enseigne. Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette clarté de type signalétique ne relève d’aucune pensée lumineuse ni d’aucune intention utopique. Tout sépare l’architecture parlante des Lumières de ce babil de basse-cour. De quoi parle en effet le bâtiment en forme de canard ? De rien d’autre que de canard. Car l’adéquation de sa forme à son usage n’est pas fonctionnelle (la commercialisation) mais thématique (le canard). »
Françoise Gaillard
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Vendredi 21 Octobre :
TNM - la Criée / 15h
Kant chez les extraterrestres
Une intervention de Peter Szendy (philosophe, musicologue)
« On invitera Kant au cinéma. Avec lui qui croyait dur comme fer aux habitants des autres planètes, on regardera diverses séquences de films de science-fiction, depuis Aelita jusqu’à Body Snatchers. […] Mais on s’en doute : observer les aliens à l’écran en lisant Kant, ce n’est pas un jeu gratuit ; c’est une manière neuve de penser le cosmopolitisme, entre la paix perpétuelle et la guerre des étoiles. »
Peter Szendy
19h/ Bar rock La maison Hantée
Purple Haze, le rock et les drogues.
Un trip avec Jimi Hendrix et Michel Foucault.
Francis Métivier (philosophe) traitera ce thème en l’illustrant par une interprétation live de références rock.
« Si la philosophie est souvent la recherche rationnelle et libre de l’idée juste, alors, de prime abord, elle ne devrait s’accorder ni avec le rock, qui est la passion de l’intensité, ni avec les drogues, dont on dit qu’elles conduisent fatalement à la perte de l’indépendance. Pourtant, en tant que philosophe, Foucault s’est posé une question honnête : peut-il exister un usage sage des drogues, ouvrant certains horizons intellectuels et aboutissant, non à la dépendance, mais à la création ? Est-ce une telle conception des drogues que l’on retrouve à l’œuvre dans l’expérience esthétique de Jimi Hendrix et notamment son Purple haze ? »
Francis Métivier
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Samedi 22 Octobre :
TNM – La Criée /18h
L’art, le divertissement, la vie : questions de frontières
Une intervention de Jacques Rancière (philosophe)
Suivie d’un échange avec Aude Lancelin (journaliste à Marianne)
« Le rapport entre art et divertissement est une très vieille question philosophique. Mais cette question ne concerne pas l’appréciation du contenu de tel ou tel spectacle et du type de plaisir qu’il procure. Elle est de savoir quel emploi du temps et quels usages du corps conviennent à des hommes libres et lesquels conviennent à des hommes « mécaniques ». C’est donc un partage éminemment politique. Et l’un des aspects essentiels des révolutions esthétiques modernes a été de remettre en cause ce partage en brisant les frontières séparant l’art de la vie ou la culture noble de la culture populaire. On essaiera de le montrer en croisant quelques textes d’Aristote avec quelques divertissements cinématographiques. »
Jacques Rancière
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DIFFUSION DE LA PENSÉE PAR L’ÉCRIT
Un travail de promotion du livre est engagé en amont et pendant de la manifestation : partenariats avec des éditeurs, avec des librairies et bibliothèques de Marseille et d’Aix-en-Provence…
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BIO-BIBLIOGRAPHIES DES INTERVENANTS
ERIC AESCHIMANN
Après avoir été journaliste politique, économique et littéraire, Eric Aeschimann a été responsable des pages Rebonds de Libération. En 2011, il rejoint la rédaction du Nouvel Observateur.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : La Guerre des Sept ans, histoire secrète du franc fort avec Pascal Riché, (Calmann-Lévy, 1996), L’étoile de Matignon, (Julliard, 2001), Chirac d’Arabie avec Christophe Boltanski (Grasset, 2006), « Libération » et ses fantômes, (le Seuil, 2007), et Dieu n’existe pas encore, (Flammarion, 2008).
CHRISTIAN BOISSINOT
Docteur en philosophie, il enseigne au Collège François-Xavier-Garneau à Québec, et a assumé les fonctions de président et de rédacteur en chef du magazine de philosophie grand public Médiane jusqu’en 2009. Directeur de collection aux Presses de l’Université de Laval, il a co-dirigé La vraie dureté du mental. Hockey et philosophie et Je pense, donc je ris. Humour et philosophie (2009 et 2010, collection Quand la philosophie fait pop !, Presses de l’université de Laval)
ERWAN CARIO
Journaliste à Libération pour le site Ecrans.fr, Erwan Cario est l’auteur du webzine « Piqué aux jeux » dans lequel il offre analyses et retours sur les médias et le Web, et du Journal d’un novice où il raconte pas à pas son passage au système libre de Linux. Il est aussi l’auteur de la préface de Simple comme Ubuntu de Didier Roche (In libro Veritas, 2010), et a co-écrit de L’année du jeu vidéo 2004 (Calmann-Lévy, 2004) avec Alain Le Diberder.
VALERY DIDELON
Valéry Didelon est architecte, diplômé de l’Ecole d’architecture de Normandie en 1998. Docteur en histoire de l’architecture, il a soutenu sa thèse à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2010 sur « L’affaire Learning from Las Vegas ». Depuis 2000, il enseigne dans les écoles d’architecture en France, et depuis 2007 il est maître-assistant titulaire à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes. Il collabore régulièrement depuis plusieurs années comme critique d’architecture à de nombreuses revues françaises et étrangères (AMC, D’Architectures, A+, etc.) et a participé a plusieurs ouvrages collectifs. Il a fait partie du comité de rédaction de la revue Le Visiteur entre 2001 et 2003, avant de co-fonder Criticat en 2007.
FRANÇOISE GAILLARD
Professeur à l’université de Paris VII et à la New York University, l’historienne des idées Françoise Gaillard enseigne régulièrement dans des universités étrangères, tout spécialement au Canada et aux Etats-Unis. Elle a collaboré pendant plusieurs années à la Quinzaine littéraire ainsi qu’à la revue Canal. Auteur de nombreux articles sur l’art, l’architecture et la crise de la modernité, Françoise Gaillard travaille régulièrement avec La Revue Parlée du Centre Georges Pompidou. Elle est également membre du comité de rédaction de la revue Esprit et des Cahiers de Médiologie, et a notamment publié Diana Crash, 1999, éditions Descartes, et La Modernité en questions, 1998, Éditions du Cerf.
MARCEL HENAFF
Anthropologue et philosophe, Marcel Hénaff a également étudié l’ethnologie à l’université d’Abidjan. Après avoir enseigné à l’université de Copenhague et au Collège international de philosophie à Paris, il est depuis 1988 Professeur à l’université de Californie à San Diego. Parmi ses publications : Sade, l’invention du corps libertin (1978) ; Claude Lévi-Strauss et l’anthropologie structurale (Belfond, 1991) ; Public Space and Democracry, avec Tracy Strong (University Of Minnesota Press, 2001) ; Le prix de la vérité - Le don, l’argent, la philosophie (Seuil, 2002) ; La ville qui vient (L’Herne, 2008) sous presse : Le don des philosophes. Repenser la réciprocité (Seuil, 2012).
AUDE LANCELIN
Auteur, journaliste agrégée de philosophie, Aude Lancelin enseigne dans un établissement de l’Essonne. En 2000, elle est engagée au Nouvel Observateur, où elle couvre les domaines de la culture et des idées, en particulier la critique littéraire et la philosophie. Elle a notamment réalisé pour l’hebdomadaire des entretiens avec des philosophes contemporains de renom tels Alain Badiou, Peter Sloterdijk ou encore Slavoj Žižek.
Parallèlement, Aude Lancelin collabore aux émissions télévisées Culture et dépendances et Postface. En 2008, elle publie chez Plon avec la journaliste Marie Lemonnier, qui signe également dans le Nouvel Observateur, un ouvrage intitulé Les Philosophes et l’amour (de Socrate à Simone de Beauvoir). Depuis 2011, elle est rédactrice en chef de la rubrique culture chez Marianne.
JACQUES MARCEAU
Entrepreneur, fondateur et dirigeant de l’agence Aromates, et enseignant à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, Jacques MARCEAU a été le président de Syntec Conseil en Relations Publiques (de 1995 à 1999), puis président du Groupement des Syndicats Syntec des Etudes et du Conseil (GSSEC) (de 1999 à 2002). C’est en 2002 qu’il participe à la fondation du Groupement des Professions de Services au MEDEF et qu’il prend une part active à ses travaux sur la mesure de l’immatériel. C’est dans ce cadre qu’il développera le concept « d’économie relationnelle ».
QUENTIN MEILLASSOUX
Philosophe français, Quentin Meillassoux est professeur à l’ENS-Ulm. Cofondateur du CIEPFC (Centre International d’Etude de la Philosophie Française) et co-animateur de la nouvelle collection Métaphysiques aux PUF, il a notamment écrit Le nombre et la sirène. Un déchiffrage du « Coup de dés » de Mallarmé (2011, Ed. Fayard, coll. Ouvertures), et Après la finitude. Essai sur la nécessité de la contingence (2006, Paris, Seuil, coll. L’ordre philosophique).
FRANCIS METIVIER
Docteur en philosophie (Paris IV), Francis Métivier enseigne au lycée Duplessis-Mornay de Saumur, après avoir été enseignant et chercheur à l’Université de Tours. Spécialiste de questions d’esthétique et d’éthique, il a publié sur Kierkegaard, Rabelais, le vin, l’éthique médicale et professionnelle, ainsi que des tribunes sur Haïti et la démocratie en France, dans Métro et lemonde.fr. Parmi ses publications : Rock’n philo (Bréal, 2011), Le Concept d’Amour chez Søren Kierkegaard, (Presses Universitaires du Septentrion, 2000), L’Esprit du Vin — la Philosophie du Chinon (L’Araignée, 1998), Rabelais et la Nature (coll. Études Rabelaisiennes, Droz, 1996), " Kierkegaard et Andersen : le problème de l’amour impossible dans le conte de La Petite Sirène " in Revue du Centre Européen des Mythes et des Légendes (1995).
Par ailleurs, il fait du rock avec ses élèves, présentant tous les ans un concert et des compositions originales sur un thème philosophique (le temps, l’inconscient, les mythes de Platon, Oedipe, les 7 péchés capitaux,...) www.francismetivier.com
YANN MOULIER BOUTANG
Professeur de sciences économiques à l’Université de Technologie de Compiègne et directeur adjoint du Laboratoire Costech (Connaissance, Organisation, systèmes techniques), Yann Moulier Boutang enseigne aussi à l’École Supérieure des Arts et du Design de Saint-Étienne., ainsi qu’à Séville, et Shanghai. Il a fondé et codirige la revue Multitudes (www.cairn.info/revue-multitudes.htm). Il fait partie du Groupe des économistes du Forum des Modernités animé par Philippe Lemoine (Laser), et est membre de EELV.
Ses principaux livres sont Tanin, manuel des jardins japonais (Bourgois, 1987), Économie politique des migrations clandestins de main d’œuvre (PubliSud, 1986), Althusser une biographie (Grasset, 1992), De l’esclavage au salariat (PUF, 1998), Le capitalisme cognitif (Éditions Amsterdam, 2008), L’abeille et l’économiste (Carnets Nord, 2010).
FEDERICO PAGELLO
Docteur en études cinématographiques au département Musique et arts du spectacle de l’Université de Bologne, Federico Pagello est chercheur à l’Université de Limoges. Il a dirigé le catalogue de l’exposition EPOP, Popular Roots of European Culture. Parmi ses publications : Grattacieli e superuomini. L’immagine della metropoli tra cinema e fumetto (Le Mani, Recco, 2011), The Lord of the Rings as global phenomenon : a review of The Frodo Franchise, Watching the Lord of the Rings and Studying the Event Film (in New Review of Film and Television Studies, vol 8, no 2, Routledge, 2010) et A Spider-Man in New York. Fumetto, cinema, metropoli (Cinema and Comics, Udine, Forum, 2009)
BRUNO QUEYSANNE
Philosophe et historien de l’espace architectural, Bruno Queysanne est également docteur en sociologie, discipline qu’il a étudiée à la Sorbonne de 1960 à 1964 avant de travailler avec Louis Althusser et Pierre Bourdieu dans le domaine de la sociologie culturelle. Il a ensuite enseigné la sociologie de l’architecture aux Beaux-Arts de Paris, jusqu’en 1970, et enseigne depuis l’histoire et la philosophie à l’école d’architecture de Grenoble. Son travail porte sur les périodes de la Renaissance et du Baroque et le début du mouvement Leon Battista moderne. Il a notamment traduit Descriptio Urbis Romae ou comment faire le portrait de Rome ? de Alberti et Raphael, et Prolégomènes à une psychologie de l’architecture d’Heinrich Wölfflin. Il est l’auteur de nombreux articles, et des ouvrages Vers une philosophie architecturale de l’architecture (Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, 1995), de Philosophie et/de l’architecture avec Henri Maldiney (Ecole supérieure d’architecture de Grenoble, 1985)
JACQUES RANCIÈRE
Professeur émérite au département de philosophie de l’Université de Paris VIII, Jacques Rancière élabore une philosophie de l’émancipation, celle de la participation de tous à l’exercice de la pensée, et donc au gouvernement de la cité. Il a publié notamment La Nuit des prolétaires (Fayard, 1981), Le Philosophe et ses pauvres (Fayard, 1983) ; La Mésentente. Politique et philosophie (Galilée, 1995), Aux bords du politique (La Fabrique, 1998), Le Partage du sensible. Esthétique et politique (La Fabrique, 2000), La Fable cinématographique (Seuil, 2001), Malaise dans l’esthétique (Galilée, 2004), La Haine de la démocratie (La Fabrique, 2005), Politique de la littérature (Galilée, 2007), Le Spectateur émancipé (La Fabrique, 2008), Les écarts du cinéma (La Fabrique, 2011), Aisthesis. Scènes du régime esthétique de l’art (Galilée, oct 2011)
JEAN-CLAUDE SIMARD
Jean-Claude Simard, aujourd’hui retraité, a enseigné la philosophie à l’Université du Québec à Rimouski et au Cégep de Rimouski. De 1985 à 1989, il a été directeur du Bulletin de la Société de philosophie du Québec, un poste qui constituait un observatoire privilégié pour suivre l’évolution de la philosophie au Québec, tant au niveau collégial qu’au niveau universitaire. Jean-Claude Simard est l’auteur de « L’anthropologie des sciences : un programme pour la philosophie ? » (entrevue avec Michel Serres), paru dans Philosophiques, XIV-I (1987.) et de L’apprentissage de la liberté : quatre décennies d’expérimentation philosophique au collégial (Presses de l’Université de Laval, 2011)
PETER SZENDY
Peter Szendy est philosophe et musicologue, maître de conférences au département de philosophie de l’université de Nanterre (Paris X), et conseiller pour la programmation à la Cité de la musique.
Parmi ses ouvrage : Lire l’Ircam, suivi d’un texte inédit de Gilles Deleuze (Ircam-Centre Pompidou, 1996) ; Musica pratica. Arrangements et phonographies de Monteverdi à James Brown (L’Harmattan, 1997) ; Écoute. Une histoire de nos oreilles (Minuit, 2001) ; Membres fantômes. Des corps musiciens (Minuit, 2002) ; Wonderland. La musique, recto verso, avec Georges Aperghis (Bayard, 2004) ; Les Prophéties du texte - Léviathan. Lire selon Melville (Minuit, 2004) ; Béla Bartok, Ecrits. Présentation et traduction (Contrechamps, 2006) ; Sur écoute. Esthétique de l’espionnage (Minuit, 200) ; Tubes. La Philosophie dans le juke-box (Minuit, 2008) ; Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques (Minuit, 2011).
MATHIEU TRICLOT
Normalien, agrégé de philosophie, Mathieu Triclot est maître de conférences à l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard. Ses recherches portent sur les rapports entre les technologies de l’information et la philosophie. Il est l’auteur de Philosophie des jeux vidéo (Zones, 2011), et de Le moment cybernétique : la constitution de la notion d’information (Champ Vallon, 2008).
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