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10 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Le but de la propagande neuroscientifique – ou en tout cas sa conséquence logique – n’est-il pas l’expression d’une hiérarchisation entre un moi essentiel qui se manifeste par des réactions neurochimiques et un moi dérivé, secondaire, qui est le simple produit de ces réactions ? À partir du moment où la quasi totalité de la population est convaincue qu’il en est ainsi, que cette inversion de l’ordre (...)
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26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de Aguiar.
Où vas-tu, (...)
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3 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Lorsqu’il rédigeait son récit autobiographique, Freud ne soupçonnait pas que ce qu’il nomme un « édifice fantasmagorique » issu de la « suggestion médicale » se développerait et menacerait même, à peine plus d’un siècle plus tard, d’enterrer à la fois la psychanalyse et toute autre forme de psychothérapie en faveur de traitements électrisants s’appliquant aux entités physiques proprement dites, c’est-à-dire aux (...)
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2 octobre 2009, par Bernard Pasobrola
Moishe Postone, dont l’ouvrage clé Temps, travail et domination sociale, vient d’être traduit en français, est l’un des inspirateurs du groupe de théoriciens allemands rassemblés autour de la revue Krisis. Ce groupe né en 1986 à Nuremberg a centré sa réflexion sur la théorie de la valeur de Marx, puis, grâce à Robert Kurz notamment, sur la critique du travail et du « fétichisme de la marchandise ». La (...)
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7 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Un mémorandum de 1952 résume les principaux objectifs du projet Artichoke : « l’évaluation et le développement de toute méthode par laquelle nous pouvons obtenir des informations d’une personne contre son gré et à son insu (…) Pouvons-nous prendre le contrôle d’un individu au point où il va faire ce que nous lui demandons contre sa volonté et même contre les lois fondamentales de la nature telles que (...)
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15 septembre 2011, par Bernard Pasobrola
Un spectre hante aujourd’hui le discours politique, celui du mot « oligarchie » . Ce concept avait peut-être été un peu oublié, nous alerte le journaliste Hervé Kempf, mais « nous sommes entrés dans un régime oligarchique : la domination d’une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l’ensemble des citoyens. » (L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie , (...)
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7 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
I -
Quand les paumes de ses mains s’écrasèrent mollement
l’une contre l’autre, la fille aperçut le cadran or
serti de petits diamants de sa montre,
un objet de mauvais goût ciblé « homme d’affaires ».
Vendredi 5 mars, fin de matinée
L’Eurostar entrerait en gare de Londres dans moins d’une heure. Meyer se frotta les paupières et sortit de sa poche un flacon qui contenait encore un peu de (...)
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7 avril 2014, par Bernard Pasobrola
Cela fait bien longtemps, plusieurs décennies peut-être, que plus personne ne parlait des anthropologues Raoul et Laura Makarius. Et voilà que leurs thèses reviennent en force grâce à l’ouvrage posthume d’Alain Testart L’amazone et la cuisinière, Anthropologie de la division sexuelle du travail, (éd. Gallimard, 2014). Pourtant, on persiste à les ignorer. Car on ne les cite pas. Alain Testart lui-même se (...)
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6 août 2012, par Bernard Pasobrola
Les métaphores : le travail est une ressource ou le travail est productif sont parmi les nombreux dérivés de la croyance au temps comme ressource – vision utilitariste qui induit que l’existence individuelle est un parcours d’accumulation et pas seulement une suite d’expériences. [...]
[C’est] le travail en tant qu’activité concrète et singulière qui crée, en régime capitaliste, une dépendance (...)
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5 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Les mécanismes de l’électrochoc sont difficiles à évaluer. En réalité, ce qui importe, c’est que l’on puisse renouer avec la fascinante métaphore du « cerveau électrique » qui fait office, depuis plus d’un siècle, de voie d’accès privilégiée à la connaissance du cerveau. La prégnance de cette métaphore est renforcée par la « mystique » de l’électricité salvatrice, rédemptrice et purificatrice. Affinités (...)