En réponse à :
25 juillet 2005, par Anna Sprengel
Jeudi 25 avril :
7h00. Mon corps agacé par un reste de nuit s’imprègne lentement du lieu : clarté grise de l’aéroport d’Orly ; la salle d’attente, vide et sépulcrale, est d’un blanc décevant. Le café s’appesantit sur mon estomac, et je n’ai plus de cigarettes. Assise dans mon coin, déjà étrangère, je m’apprête à m’envoler, comme les quelques hommes d’affaires en noir, au comptoir du bar, qui me semblent trop enracinés, alourdis par leurs attachés-cases. Lorsqu’on survolera Paris, je veux être légère ; je veux (...)