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Le campement - Sur une photographie de Sanja Knežević 

vendredi 25 mars 2011, par Alexandra Bougé, Sanja Knezevic

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La ville éteignait en début de soirée les lampadaires. Dans les rues vides aux panneaux de publicité hors fonction, s’amassaient des murmures, qui circulaient tels des chats errants, collés comme un crachat indélébile à la surface lavée quotidiennement. À quelques kilomètres de là des hommes travaillaient sans interruption, tant qu’ils pouvaient. Des cars avaient été mis à la disposition des gens aux premières lueurs du matin et à l’heure de fermeture des bureaux. À la périphérie des villes s’amassaient pêle-mêle des canettes, des sacs-poubelles ; des monticules de déchets se ivea par hasard un bras, un peu plus loin une silhouette s’enfonçait dans le paysage. Il allait en ville par le premier bus, effectuait ses heures, rentrait et regardait la télé. Pendant ce temps, sa femme nettoyait des objets que son fils lui ramenait du terrain vague. Assise, elle fixa son mari quelques instants et se leva pour jeter un œil à la casserole qui brûlait sur le feu ; quelques instants plus tard il ronflait imperceptiblement. Un bruit de voix se fit entendre à la porte, accompagné d’éclats d’objets. Son fils pénétra en ronchonnant dans la maison “ Chut. Ton père dort. ” Il déposa ses objets dans un coin et prit son repas en silence pendant que la mère triait sa marchandise.
— Papa n’est jamais disponible.
— Tu n’as qu’à rentrer plus tôt.
— Ça ne va rien changer.
— Y a quelques bouteilles dans le dernier chargement. J’irai les vendre en ville demain.
Sa mère préparait une mixture qu’elle appliquait quotidiennement sur les murs pour les consolider, à base de plâtre. Des silhouettes s’allongeaient, grossissaient, dont les formes s’épousaient au ralenti sur l’écran de télé émietté aux extrémités. L’enfant regarda quelques minutes puis prépara la paillasse. La mère s’allongea à ses côtés, éteignit la télé et s’endormit. À cinq heures du matin, elle prépara le petit déjeuner et partit chercher de l’eau pour la toilette. Le père se leva, stropi quelques gouttes sur son visage, avala deux, trois bouchées et disparut dans le car. La mère quitta la maison pour commencer les allers-retours avec les seaux d’eau. Le jour n’était pas encore levé ; dans la maison strabatuta de pénombre, le fils ouvrit les yeux, enfila un pull, ingurgita une tranche de pain et prépara son sac de ville pour vendre des bouteilles. En passant, il souhaita le bonjour à sa mère et suivit le chemin glissant et tortueux qui débouchait sur la route. Le car conduisait ses passagers. Des navettes terminaient le parcours de chacun. Une porte s’ouvrait et les employés se dépêchaient de s’engouffrer dans la brèche, pointaient leurs cartes. Au premier étage, à travers une verrière, un avion décolla.
Le serveur fit le tour des tables pour vérifier que rien ne manquait. Il redescendit au rez-de-chaussée, rangea les paquets repas et les couverts. Le responsable jeta un œil. Un couloir étroit menait aux cuisines. Il frôla les murs qui se refermèrent sur lui comme une chape, des mots les percèrent, faisant une brèche comme une blessure par laquelle il avança rapidement, comme un animal pourchassé jusqu’au local huileux. Un collègue lui passa un surgelé qu’il enfila dans le four. Au bout de deux heures, ils suivirent le chemin qui menait au réfectoire, mangèrent des repas qu’ils venaient de préparer, et reprirent chacun le couloir étroit qui débouchait aux cuisines. Un avion décolla.
À cette heure-là, le petit village oublié, oasis de vie de la grande route, îngradit des montagnes de déchets, était en pleine effervescence. Les cargaisons s’échangeaient à un rythme soutenu entre les mains des enfants et des femmes, aux prémices de la soirée. Il avançait en se dépêchant vers sa mère qui triait les affaires sur le coup. “ J’ai gagné assez ce matin ”, se dit-il. Quelquefois, les enfants s’oubliaient à des jeux de bandits dans les dunes enchâssées autour des baraques. Quelques-uns avaient déjà terminé leur activité et se dirigeaient, affamés, vers leurs foyers. Une fois qu’il estimait avoir fini son travail, il se rezema contre quelques conserves et piquait un somme. Sa mère préparait l’eau chaude et la baignoire, il arrivait par les quatre chemins, assommé par sa sieste et une fois trempé, il commençait à jouer, en chantant et en parlant dans l’eau tiède. Son père, allongé, fixait la télé ou le plafond. Mort de faim, il avalait sans mâcher, en jetant des coups d’œil dehors pour essayer d’apercevoir ses amis. Un bruit saccadé et monotone provenait du seau qui se trouvait entre les pieds de sa mère.
La nuit avait commencé à poindre quelques rayons translucides, o racoare s’était installé, de plus en plus intense, asphyxiait les puanteurs de la journée. “ Tout le monde au lit ”, commanda la mère. Le petit se faufila sur sa paillasse, en tirant d’un coin de la pièce le matelas. On entendait des miaulements, des aboiements des animaux éloignés par les familles dans la journée. “ Ton père a eu du retard aujourd’hui. ” Certains animaux en chaleur avaient commencé à se battre, des cris stridents perçaient la nuit. Au petit matin, des rayons puissants chauffaient les tentes et l’on s’apprêtait à faire la queue au robinet. L’énergie vite épuisée par la chaleur, les enfants abandonnaient le lieu pour les voûtes de quelques arbres qui se trouvaient un peu plus loin. Ils se réunissaient et se racontaient leurs exploits et découvertes des objets les plus imprévus et sophistiqués.
L’aéroport s’affairait telle une fourmilière, ses artères quasi-vides traçaient des droites fragmentées dans le lieu désert. Le visage du père aux traits tirés, noyés dans la vague de la sortie allait en passant les postes de contrôle vers la station des bus. Les rues étaient plongées dans la pénombre, les faisceaux des néons orientés avec précision vers le bas écrasaient le trottoir et rendaient visible le moindre grain de poussière. Elles n’étaient maintenant plus fréquentées, à l’exception des personnes qui rentraient, à pas feutrés et pressés dans leurs foyers.
Lorsqu’on se trouvait par hasard à côté du chauffeur, celui-ci posait ses yeux sur son voyageur pour lui a împartasi sa tristesse d’avoir à couvrir de plus longues distances que ses collègues, se crispait et son regard se perdait à l’horizon. Le village avait succombé au manque de jour, un voile s’était posé sur les tentes, diffus.
Il avait commencé à pleuvoir, stropi cinglaient la vitre, des sillons s’écoulaient dans le bus, qui allait moins vite que d’habitude. Des rayons orangés menaient un jeu combatif d’intercalaires pour s’approprier l’espace. Un silence de tombe planait et l’on pouvait facilement imaginer le déluge qui se dezlantuia à l’extérieur. Au bout de quelques dizaines de mètres, le chauffeur annonça un retard de trente minutes. “ Encore ! C’est pas la première fois que ca arrive… ” Il s’inquiétait, avait peur que la maison ne s’écroulât et qu’il faille en reconstruire une autre. Le temps lui manquait en cette période de l’année pour ce type d’entreprise. Un court laps de temps son regard interloqué se zbîntuia, puis il ramassa ses épaules en avant. “ Les enfants doivent m’attendre ”, s’entendit murmurer une femme. Les chemins qui descendaient au hameau étaient devenus glissants, inabordables et dangereux, il marcha pendant un demi kilomètre et en contourna la partie sud pour entrer par le côté opposé. Sa femme avait couvert le toit d’une bâche, le repas était prêt et l’enfant observait les images télévisées. De l’eau s’égouttait des murs, des sons cristallins étaient émis des poêles éparpillées dans la chambre.
— Ça a commencé y a quelques heures. Ton fils va me donner un coup de main à partir de demain pour consolider le toit. 
Il avala goulûment la soupe chaude, s’engouffra dans son lit.
— Ça a été aujourd’hui ? lui demanda son fils.
— Oui.
Le fils îsi retrage ochii spre l’écran. Le bruit du vent passait à travers les trous de la tente într-un suiet semblable au battement d’ailes des insectes en maintenant tout ce petit monde dans un état de veille forcé et angoissant. Ils s’endormirent dans la musique douce du monologue des paroles à la voix éteinte du père, qui sombra bientôt dans le sommeil.
Au petit matin, des nuages gris pendaient du ciel umflat et l’air transpirait une humidité à fleur de peau. Le père se leva et prit son petit-déjeuner en essayant de ne pas réveiller sa femme et son fils. Le plafond s’était fendu d’une large brèche. “ Mon fils va devoir travailler d’arrache-pied ”, pensa-t-il. Il franchit le seuil de la chambre et regagna le chemin boueux, en s’accrochant aux plantes environnantes pour accéder à la station de bus. La mère, éveillé, sortit du lit puis s’accroupit, absorba avec une serpillière les flaques d’eau et versa les seaux dehors. Le jeune garçon scrutait les allers-retours de sa mère. Assis par terre, il chuchota : “ Il fait froid. ” “ Au travail ”, îl îndemna sa mère. “ Il risque de recommencer à pleuvoir. Il faut faire vite. Va chercher un peu de plâtre chez les voisins. ” La mère commença à préparer la mixture qui servait à reboucher les trous. De ses mains gluantes et costaudes, elle remua la patte à base de colle de peau. Le ciel commençait à s’éclairer et promettait la chaleur qui allait permettre le séchage de la tente. Une agitation inhabituelle se déroulait à l’extérieur ; organisé en petits groupes, chacun lui donna quelque chose plâtre ou mastic. Sa mère rajouta les matériaux à son mélange et le pria de sortir les affaires.
Le regard du père, inquiet, scrutait les visages alentour pour y déceler une marque de réconfort et le ciel imprévisible. Telles une sculptures aux rides taillées dans la pierre, le visage du père s’immobilisa. Il rêvait qu’ils allaient dormir les uns contre les autres, comme au temps où, le petit à peine né, ils prenaient à trois leur petit déjeuner sur le lit de leur chambre à coucher. Ce temps était révolu, et effacé de sa mémoire, car tel un miroir il pouvait lui voler en éclat au visage. Il fit le tour des voyageurs assis autour de lui et se parait de leurs masques. Le bus était près de la périphérie de la grande ville, un enregistrement annonçant le nom des stations avait été mis en marche.
La mère recula d’un pas en voyant son fils retourner avec le sac de plâtre serré contre sa poitrine. “ Il a grandi. Il dépasse de loin son père. Si vite…" 
— Pourquoi tu fais cette tête ? 
— Apporte-moi la boîte qui est sur la première étagère dessus de la cuisinière. Fais comme moi. 
De ses doigts longs, costauds, elle fit tourner la poudre dans le poêle, émiettait d’un pincement de doigt les grumeaux qui flottaient à la surface et îndesa la masse légère de poudres dans le plâtre délayé à l’eau. Le garçon imitait les mouvements de sa mère, ses mains tournaient et retournaient le mélange blanchâtre pour le dissoudre dans l’eau, mélangeait jusqu’au moment où une patte épaisse ondoyait entre ses doigts. Il se leva, regarda par la fenêtre :
— Le temps va en s’améliorant. 
— On va commencer à boucher les fissures, répondit la mère.
La mère desface la patte sur chaque trou.
— Tu dois reboucher les vides à l’intérieur du briquetage que tu n’aperçois que par endroits. Va chercher du sable. 
Le fils se pressa d’aller chercher le sable. Le travail de rebouchage prit quelques heures. Il fallait attendre que ça sèche avant d’appliquer une couche de blanc.
Les vitres du bus paraissaient maintenant teintées, rendues opaques par les souffles des voyageurs. Le père se leva en suivant ses collègues lorsqu’on prononça le nom de sa station. L’ossature de l’aéroport, à l’enveloppe transparente ramenait les machines volantes de part sa structure tectonique de tubulures, suivant un quadrillage du terrain qui s’affinaient à l’horizon en devenant invisibles. À quelques kilomètres à la ronde le terrain n’était pas peuplé. Un mur bas, insonorisant, sur lequel avaient poussé quelques herbes folles longeait l’autoroute. La navette s’arrêta quelques instants devant l’ouverture du mur puis retourna au poste. Il monta au dernier étage, alluma une cigarette, observa l’avion le plus près dans ses moindres détails, aperçut deux rayons à peine iviti dans le ciel.
— C’est l’heure de la pause ? l’interpella son responsable.
D’un geste nerveux, il éteignit sa cigarette et fonça vers le bar. Aux côtés de son collègue, son corps telle celui d’une marionnette reproduisait les mêmes gestes. Son collègue faisait la plonge des assiettes utilisées durant la nuit. Des voyageurs commençaient à s’asseoir dans les rangs, il devait terminer vite. Il s’essuya les mains et se dirigea vers les cuisines. Depuis la moitié du couloir qui menait aux cuisines, se dégageaient des odeurs lourdes d’huile. Un remue ménage qui était décliné des corps jusqu’aux doigts composait le rythme de l’équipe, fractionné, segmenté.
Le ciel était redevenu lumineux au-dessus du hameau peu avant qu’il ne s’éteigne dans l’obscurité de la nuit. Les voix des enfants perçaient le silence des villageois occupés à préparer le dîner. Une fois rentré, le père se montra soulagé par le travail accompli par sa petite famille, enleva son blouson et aida sa femme à découper les légumes.
— Vous avez presque tout fini. J’ai demandé à partir plutôt, mais il a fallu que je reste terminer la tournée.
— Nous nous sommes débrouillés. Demain matin tout sera sec. Qu’est-ce qu’il y dans les sacs ?
— J’ai réussi à récupérer des cartons pour la journée de marché.
La mère ramassa les légumes coupés et les plongea dans l’eau bouillante.
— Merci pour les cartons.
— Quelqu’un les avait jetés autour de notre immeuble. J’ai pris quelques-uns à la hâte.
— Passe un coup de balai, avant qu’on se mette à table. Je n’ai eu le temps de rien préparer pour demain avec tout ce raffut. Humidifie la serpillière. Il y a de la poussière de plâtre.
Le père nettoyait avec un chiffon les assiettes et les couverts et versa l’eau dans les verres.
— Je te réveillerai demain tôt. Pour que tu aies le temps de ranger tes affaires.
Le fils, accroupi, manipulait des objets qui avaient été déplacés lors du retapage de la tante.
— Ça va refroidir, lui dit son père.
Les trois avalaient des bouchées, la tiédeur des aliments réconfortèrent chacun.
— Que dois-je acheter demain ?
— Des œufs, de la farine, du maïs, et de ce qui reste de la viande.
Le marché se tenait à la périphérie de la ville à quelques pas de leur campement. C’était aussi l’occasion de faire connaissance avec des jeunes venus d’autres installations de fortune. La majeure partie de la clientèle était constituée de collectionneurs ou de gens qui n’avaient pas les moyens d’acheter du neuf. Les acheteurs étaient peu nombreux, le temps plutôt frisquet, les avait cloués chez eux. Les marchandises présentaient les mêmes articles à quelques différences près, des robots électriques ou des objets de luxe qui partaient de suite ; les ustensiles à usage quotidien, des couverts, boîtes, étaient regardés sous toutes les coutures et âprement négociés. Les policiers arpentaient le marché et fermaient les yeux sur le trafic des enfants. Son regard retenait le charme des filles venues vendre leurs objets. Elles avaient le même âge que lui, à peine sorties de la puberté, mais une distance pudique qu’elle gardait face à leur interlocuteur, les faisaient paraître adultes. Il préférait une brune, grande, maigre et plutôt maladroite. Ils faisaient en sorte de se positionner l’un à côté de l’autre et avaient inventé un jeu : ils échangeaient des objets qu’ils trouvaient jolis, se chamaillaient lorsque l’un d’eux ne cédait pas un objet convoité par l’autre ou se disputaient comme des chiffonniers lorsque la valeur de l’échange ne semblait pas correcte. De temps à autre, une personne proposait un prix et emportait le tout, qu’on retrouvait dans les magasins à bas prix de la ville. Le marché se tenait jusqu’au début de l’après-midi ; il raccompagnait la jeune femme sur la moitié de la route en l’aidant à porter ses affaires et rentrait chez lui à pas de loup de peur que ses compatriotes ne lui volent l’argent gagné.
Les nuages s’étaient raréfiés. La mère préparait le dîner. Le mari descendait avec circonspection la pente glissante.
— Papa n’est pas encore là, mais la porte se ferma aussitôt derrière lui.
— Bonsoir !
— Je vais au robinet.
Il se mit à table. La mère rangea les couverts. Ils attendaient en silence que le père les rejoigne pour commencer à manger. Une alarme stridente éclata. Le fils se leva au moment où son père entrait dans la pièce :
— C’est la dysenterie. Deux morts.
Il s’assied à table.
— Il y aura une épidémie, conclut le fils.
Ses mots furent suivis de l’injonction retransmise par haut-parleur de ne pas quitter le campement. Avant la tombée de la nuit, une brigade d’urgence avait contrôlé l’identité et l’état de santé des résidents. Les habitants reçurent l’ordre de ne pas quitter le campement. Certains tentèrent de fuir, mais ils furent ramenés de force par des équipes sanitaires placées à des postes de surveillance autour du terrain. Des ambulances se tenaient à l’entrée du campement, prêtes à intervenir pour emporter les morts. Suivant les ordres de son fils, la mère resta alitée. Ce dernier nettoya le sol, enleva de la maison les draps, couvertures, rogojini qu’il jeta au feu. La mère prépara à manger. Aux premières lueurs du matin les gens criaient de désespoir à l’extérieur des maisons en attendant que celles-ci soient désinfectées. La mère avait de la fièvre. Au soir, elle s’éteignit dans les bras de son fils. Son père ferma ses paupières à l’aube du deuxième jour.
Dans cette famille, il ne restait qu’une seule personne en vie. L’épidémie avait séparé les familles et ne laissait derrière elle que quelques survivants, qui immigrèrent vers d’autres campements.

— se ivea : en roumain, se prononce “ sé ïvéa ” : surgissait
— stropi : en roumain, se prononce “ sé stropï ” : s’aspergea
— strabatuta : en roumain, se prononce “ strabatouta ” : traversée , parcourue
— îngradit : en roumain, se prononce “ înegradita ” : clôturé
— se rezema : en roumain, se prononce “ sé rézéma ” : s’adossa
— o racoare : en roumain, se prononce “ a raquoäré ” : une fraîcheur
— a împartasi : en roumain, se prononce “ a îmepartachï ” : faire part de
— stropi : en roumain, se prononce “ stropï ” : des gouttes
— se dezlantuia : en roumain, se prononce “ sé dézlanetzouïa ” : se déchaînait
— se zbîntuia : en roumain, se prononce “ sé zbînetouïa ” : se débattaient, s’agitaient
— îsi retrage ochii spre : en roumain, se prononce “ îchï retratgé oquï ” : ramena ses yeux vers l’écran, retira son regard et le dirigea vers l’écran
— într-un suiet : en roumain, se prononce “ întroune chouïete ” : dans un bruissement
— umflat : en roumain, se prononce “ oumeflatte ” : gonflé
— îndesa : en roumain, se prononce “ înedéssa ” : tassait, pressait
— rogojini : en roumain, se prononce “ rogojïnï ” : paillasses

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