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À mettre au dossier 

mercredi 9 novembre 2011, par Rudyard Kipling


— Say is it dawn, is it dusk in thy Bower,
Thou whom I long for, who longest for me ?
Oh ! be it night — be it —

Ici, il tomba sur un petit poulain de chameau, qui dormait dans le sérail où habitent les maquignons et les pires voyous en provenance de l’Asie centrale, et comme il était fort ivre en vérité et que la nuit était noire, il ne put se relever que je ne l’y aidasse. Ce fut le début de notre connaissance à Mac Intosh Jellaludin et à moi. Lorsqu’un déclassé, et un déclassé ivre, chante ’’La Chanson du Berceau’’, il doit valoir la peine qu’on le cultive. Il se tira du dos du chameau, et dit sur un ton plutôt empâté :

Je — je — je — suis un brin éméché, mais un plongeon dans le Loggerhead me remettra d’aplomb, et, dites-moi, avez-vous parlé à Symonds au sujet des genoux de la jument ?

Or, Loggerhead 2 se trouvait à six mille longs milles de nous, du côté de la Mésopotamie3, où l’on n’a pas le droit de pêcher à la ligne et où le braconnage est impossible ; et l’écurie de Charley Symonds4, à un demi-mille plus loin, en passant par les enclos. C’était étrange d’entendre tous les vieux noms dans une nuit de mai, parmi les chevaux et les chameaux du Caravansérail du Sultan. Puis l’homme parut avoir ressouvenance de lui-même, et, ce faisant, retrouver son aplomb. Il s’accota au chameau en indiquant un coin du sérail où brûlait une lampe :

— C’est là que j’habite, dit-il, et je vous serais infiniment obligé si vous étiez assez bon pour aider mes pieds rebelles à s’y diriger, car je suis plus que jamais ivre — on ne peut — on ne peut plus — phénoménalement gris. Mais non pas pour ce qui est de ma tête. « My brain cries out against — » comment cela continue-t-il ? Mais ma tête commande — roule sur le fumier, aurais-je dû dire, et maîtrise le haut de cœur.

Je lui fis traverser les troupes de chevaux à l’attache et il s’affaissa sur le bord de la vérandah, vis-à-vis de la ligne de limite des quartiers indigènes.

— Merci, merci mille fois ! Ô Lune, et petites, petites Étoiles ! Penser qu’un homme puisse si impudemment… Infâme liqueur aussi. Ovide en exil n’en but pas de pire. Meilleure. Elle était gelée. Hélas ! je n’avais pas de glace. Bonne nuit. Je vous présenterais à ma femme si j’étais à jeun — et elle, civilisée.

Une femme indigène sortit de l’ombre de la chambre, et se répandit en injures à l’adresse de l’homme ; aussi m’en allai-je. C’était le déclassé le plus intéressant dont j’eusse eu, depuis longtemps, le plaisir de faire la connaissance, et il devint plus tard de mes amis. Grand, bien bâti, blond mais la santé affreusement ébranlée par la boisson, il paraissait plus près de cinquante ans que les trente-cinq ans qui, disait-il, étaient son âge réel. Lorsque un homme, dans l’Inde, commence à perdre pied, si ses amis ne l’envoient pas au pays aussi tôt que possible, à un respectable point de vue il tombe très bas. Une fois qu’il a changé de profession de foi, comme fit Mac Intosh, le voilà passé rachat.

Dans la plupart des grandes villes, les indigènes vous parleront de deux ou trois ’’Sahibs’’, généralement de basse caste, devenus Hindous ou musulmans, et qui vivent plus ou moins comme tels. Mais ce n’est pas souvent qu’on arrive à mettre la main dessus. Comme Mac Intosh lui-même avait coutume de le dire :

— Si je change de religion pour le bien de mon ventre, je ne cherche pas à devenir un martyr à missionnaires, pas plus que je ne suis avide de notoriété.

Au début de nos relations, Mac Intosh m’avertit.

— Rappelez-vous ceci. Je ne suis pas un objet à servir d’objectif à la charité. Je ne réclame ni votre argent, ni votre nourriture, ni votre vieille défroque. Je suis ce rare animal, un ivrogne qui se suffit à ses besoins. Si vous voulez, je fumerai votre tabac, car celui des bazars ne convient pas, je l’accorde, à mon palais, et je vous emprunterai tous les livres auxquels vous pouvez ne pas tenir spécialement. Il est plus que probable que je les vendrai pour des bouteilles de liqueurs du pays extrêmement dégoûtantes. En retour, vous partagerez telle hospitalité que peut fournir ma maison. Voici un charpoyrefl|5 sur lequel on peut s’asseoir à deux, et il est possible qu’il se trouve, de temps à autre, à manger dans ce plat. À boire, malheureusement, vous trouverez sur les lieux à toute heure. Et c’est ainsi que je vous souhaite la bienvenue dans tout mon pauvre établissement.

Je fus admis au foyer de Mac Intosh — moi et mon bon tabac. Mais ce fut tout. Par malheur, on ne peut guère, pendant le jour, faire visite à un déclassé dans le sérail. Les amis en train d’acheter des chevaux ne le comprendraient pas. En conséquence, je fus obligé d’attendre la nuit pour voir Mac Intosh. Il en rit, et dit simplement :

— Vous avez parfaitement raison. Quand je jouissais d’une situation dans la société, et je dirai plus élevée que la vôtre, j’eusse fait exactement de même. Bonté divine ! Je fus jadis — il parla comme si, ayant commandé un régiment, il fût tombé de son grade — je fus d’Oxford !

Cela expliquait l’allusion à l’écurie de Charley Symonds.

— Vous, ajouta Mac Intosh lentement, vous n’avez pas eu cet avantage, mais, selon toute apparence extérieure, vous ne semblez pas possédé d’une soif ardente pour les boissons fortes. En résumé, j’imagine que vous êtes le plus heureux des deux. Cependant je n’en suis pas certain. Vous êtes, pardonnez-moi de vous le dire, surtout au moment où je fume votre excellent tabac, vous êtes péniblement ignorant de maintes choses.

Nous étions assis ensemble sur le bord de sa couchette, car il ne possédait pas de chaises, et en train de regarder donner à boire aux chevaux pour la nuit, pendant que la femme indigène préparait le dîner.

Il ne me plaisait guère de me voir en butte aux airs protecteurs d’un déclassé, mais j’étais son hôte pour le présent, bien qu’il ne possédât qu’un vêtement d’alpaga fort déchiré, et une paire de culottes taillée dans de la toile de balle à café. Il retira sa pipe de sa bouche, et poursuivit judicieusement :

— Tout bien considéré, je doute que vous soyez le plus heureux. Je ne parle pas au point de vue de vos connaissances classiques extrêmement limitées, ou de votre horrible accentuation, mais de votre grossière ignorance en ce qui concerne des matières plus immédiatement soumises à votre attention. Ceci, par exemple.

Il désigna une femme en train de nettoyer un samovar près du puits, au centre du sérail.

Elle faisait sauter l’eau du bec par secousses cadencées d’une façon régulière.

— Il y a manière et manière de nettoyer les samovars. Si vous saviez pourquoi elle accomplit sa besogne de cette façon spéciale, vous sauriez ce que le moine espagnol voulait dire lorsqu’il s’exprimait ainsi :

« I the Trinity illustrate
Drinking watered orange-pulp —
In three sips the Aryan frustrate,
While he drains his at one gulp » — 6.

et beaucoup d’autres choses qui maintenant sont cachées à vos regards. Cependant, Mrs Mac Intosh a préparé le dîner. Mettons-nous a manger à la mode des gens du pays — dont, en passant, vous ne savez rien.

La femme indigène plongea la main dans le plat avec nous. C’était irrégulier. L’épouse devrait toujours attendre que le mari eût mangé. Mac Intosh Jellaludin s’en excusa, disant :

— C’est un préjugé anglais dont je n’ai pu triompher ; et elle m’aime. Ce que je n’ai jamais été en état de comprendre. Je me suis collé avec elle à Jullundur, il y a trois ans, et elle est toujours restée avec moi depuis ce temps. Je la crois honnête, et sais qu’elle a du talent en matière de cuisine.

Il caressa la tête de la femme tout en parlant, et elle roucoula doucement. Elle n’était pas jolie à regarder.

Mac Intosh jamais ne me dit quelle situation il avait occupée avant sa chute. C’était, à jeun, un savant et un gentleman. Ivre, il tenait quelque peu plus du premier que du second. Il avait coutume de s’enivrer une fois par semaine environ deux jours durant. En ces occasions la femme indigène veillait sur lui pendant qu’il délirait en toutes langues sauf la sienne. Un jour, à vrai dire, il se mit à réciter ’’Atalante à Calydon’’refl|7, et alla jusqu’à la fin, en rythmant la cadence du vers avec un pied de lit. Mais il accomplissait la plupart de ses extravagances en grec ou en allemand. L’esprit de l’individu était un parfait dépotoir de choses inutiles. Une fois, comme il commençait à se dégriser, il me déclara que j’étais le seul être raisonnable de l’Inferno dans lequel il était descendu — un Virgile chez les Ombres, dit-il — et que, en retour de mon tabac, il me fournirait, avant de mourir, les matériaux d’un nouvel Inferno qui me ferait plus grand que Dante. Puis il tomba endormi sur une couverture de cheval, et se réveilla tout à fait calme.

— Mon garçon, dit-il, quand vous avez atteint les derniers abîmes de la dégradation, les petits incidents qui vexeraient une existence plus haute, sont pour vous sans conséquence. Hier soir, mon âme était au sein des dieux ; mais je ne fais aucun doute que mon corps bestial ne se débattît là par terre dans la tripaille.

— Vous étiez abominablement ivre, si c’est là ce que vous voulez dire, répliquai-je.

— Oui, j’étais ivre — salement ivre. Moi, qui suis le fils d’un homme qui ne vous concerne pas — moi qui fus jadis membre d’un Collège dont vous n’avez jamais vu seulement la cantine. J’étais dégoûtamment ivre. Mais remarquez combien peu cela me touche. Cela ne me fait rien. Moins que rien ; car je ne ressens même pas le mal de tête qui devrait être mon lot. Or, au sein d’une existence plus relevée, combien ma punition eût été affreuse, combien amer mon repentir ! Croyez-moi, mon ami à l’éducation négligée, le plus haut correspond au plus bas — en supposant toujours le degré à l’extrême.

Il se retourna sur la couverture, mit sa tête entre ses poings et continua :

— Sur l’âme que j’ai perdue et sur la conscience que j’ai tuée, je vous déclare que ’’je suis incapable’’ de sentir ! Je suis comme les dieux, connaissant le bien et le mal, mais à l’abri de l’un et de l’autre. Est-ce enviable ou ne l’est-ce pas ?

Lorsqu’un homme a perdu l’avertissement du « mal aux cheveux », il faut qu’il soit en mauvaise posture. Je répondis, en regardant Mac Intosh sur sa couverture, les cheveux sur les yeux et la lèvre d’un blanc bleuté, que je ne pensais pas que ladite insensibilité en valût le coup.

— Par pitié, ne dites pas cela ! Je vous le répète, c’est bon et on ne peut plus enviable. Pensez à mes consolations !

— En avez-vous donc autant que cela, Mac Intosh ?

— Certainement ; vos essais de sarcasme, de ce sarcasme qui est essentiellement l’arme d’un homme cultivé, sont un peu jeunes. Premièrement, mes connaissances, ma science classique et littéraire, effacées peut-être par des libations immodérées — ce qui me rappelle que, avant la visite de mon âme chez les dieux, hier au soir, j’ai vendu les œuvres choisies d’Horace que vous m’aviez prêtées avec tant de bienveillance. C’est Ditta Mull, le marchand d’habits, qui les a. Elles m’ont rapporté dix annas, et on pourrait les racheter pour une roupie — mais tout de même infiniment supérieures aux vôtres. Secondement, l’affection fidèle de Mrs Mac Intosh, la meilleure des épouses. Troisièmement, le monument, plus durable que l’airain, que j’ai élevé dans les sept années de ma dégradation.

Il s’arrêta ici, et se traîna à travers la chambre, en quête d’une gorgée d’eau. — Il était fort peu solide et avait mal au cœur.

Il fit allusion plusieurs fois à son « trésor » — quelque grand bien qu’il possédait — mais je pris cela pour le délire de la boisson. Il était aussi pauvre et aussi orgueilleux que possible. Ses façons n’avaient rien de plaisant, mais il en savait assez sur les indigènes, parmi lesquels sept années de sa vie s’étaient écoulées, pour que sa connaissance en valût la peine. Il avait l’habitude de se moquer de Stricklandrefl|8 comme d’un homme ignorant — « ignorant l’est et l’ouest » — disait-il. Son orgueil consistait tout d’abord à étre quelqu’un d’Oxford, pourvu de moyens rares et brillants, ce qui peut être ou n’être pas vrai — je n’en savais assez pour contrôler ses assertions — et, en second lieu, à « tenir le doigt sur le pouls de la vie indigène » — ce qui était un fait. En tant que quelqu’un d’Oxford, il me donna l’impression d’un pédant : il était toujours à vous jeter son érudition au nez. En tant que ’’faquir’’ mahométan — en tant que Mac Intosh Jellaludin — il avait tout ce qu’il fallait pour ce que j’en voulais tirer. Il fuma plusieurs livres de mon tabac, et m’apprit plusieurs onces de choses qui en valaient la peine mais il ne voulut jamais accepter de cadeaux, pas même lorsqu’arriva la froide saison, qui s’en prit à la pauvre et mince poitrine sous le pauvre et mince habit d’alpaga. Il se mit très en colère, déclarant que je l’avais insulté, et qu’il n’allait pas aller à l’hôpital. Il avait vécu comme une bête, et il mourrait rationnellement, comme un homme.

En fait, il mourut d’une pneumonie, et, la nuit de sa mort, m’envoya un chiffon de papier pour me demander de venir l’aider à mourir.

La femme indigène pleurait à côté du lit. Mac Intosh, drapé dans une étoffe de coton, était trop faible pour se venger d’un vêtement de fourrure qu’on jetait sur lui. En ce qui concernait son esprit, l’homme avait conservé toute sa lucidité, et ses yeux flambaient. Lorsqu’il eut injurié le médecin qui m’accompagnait, si honteusement que le vieux compère indigné s’en alla, il jura après moi quelques minutes, puis se calma.

Il dit alors à sa femme d’aller chercher « le Livre » dans un trou du mur. Elle apporta une grosse liasse, enveloppée dans la queue d’un jupon, de vieilles feuilles de papier à lettre de toutes provenances, numérotées et couverts d’une fine écriture serrée. Mac Intosh plongea la main dans la masse, qu’il remua amoureusement.

— Ceci, dit-il, est mon œuvre — le Livre de Mac Intosh Jellaludin, montrant ce qu’il vit et comment il vécut, et ce qui arriva aussi bien à lui qu’à d’autres ; qui est en outre un récit de la vie, des péchés et de la mort de Mère Mathurin. Ce que le livre de Mirza Murad Ali Beg est au regard des autres livres sur la vie indigène, mon livre le sera au regard de celui de Mirza Murad Ali Beg !

C’était, comme en conviendra tout homme qui connaît le livre de Mirza Murad Ali Beg, une affirmation audacieuse. Les papiers ne paraissaient pas empreints d’une valeur spéciale ; mais Mac Intosh me les tendit comme s’il se fût agi d’une monnaie courante.

Puis il dit avec lenteur :

— En dépit des nombreuses lacunes de votre éducation, vous avez été bon pour moi. Je parlerai de votre tabac quand je joindrai les dieux. Je vous dois beaucoup de remerciements pour maintes bontés. Mais j’ai les dettes en abomination. En conséquence, je vous lègue à cette heure le monument plus durable que le cuivre — mon livre unique — grossier et imparfait en certaines de ses parties, mais, oh, combien rare dans d’autres ! Je me demande si vous le comprendrez. C’est un présent plus honorable que… Bah ! où ma cervelle va-t-elle vagabonder ? Vous allez horriblement le mutiler. Vous en ferez sauter les pierres précieuses que vous appelez « citations latines », espèce de Philistin, et vous massacrerez le style pour tailler dans votre jargon saccadé ; mais vous ne pouvez pas le détruire en entier. Je vous le lègue. Ethel… Encore mon cerveau !… Mrs Mac Intosh, soyez témoin que je donne au ’’Sahib’’ tous ces papiers. Ils ne vous seraient d’aucune utilité, Cœur de mon Cœur, et je ’’vous impose’’ (ici il se tourna de mon côté) de ne pas laisser mon livre mourir sous sa présente forme. Il est vôtre sans réserve — l’histoire de Mac Intosh Jellaludin, qui n’est ’’pas’’ l’histoire de Mac Intosh Jellaludin, mais celle d’un plus grand homme que lui, et d’une femme autrement grande encore. Écoutez maintenant ! Je ne suis ni fou ni ivre ! Ce livre vous rendra fameux.

Je dis « merci bien », pendant que la femme indigène me mettait la liasse dans les mains.

— Mon seul enfant ! dit Mac Intosh avec un sourire.

Il déclinait vite, mais il continua de causer tant qu’un souffle lui resta. J’attendis la fin ; sachant que, dans six cas sur dix un homme qui meurt demande sa mère. Il se tourna sur le côté, et dit :

— Racontez comment il vint en votre possession. Personne ne vous croira, mais mon nom, au moins, vivra. Vous le traiterez brutalement, je le sais. Il en est une partie qui doit faire son chemin ; le public est composé de fous et de fous prudes. Je fus jadis leur serviteur. Mais opérez doucement votre mutilation — tout doucement. C’est un grand travail, et je l’ai payé sept années de damnation.

Sa voix s’arrêta l’espace de dix ou douze aspirations, puis il se mit à marmotter une prière d’un genre quelconque en grec. La femme indigène pleura fort amèrement. Enfin, il se souleva dans son lit et dit, de sa voix haute et lente :

— Innocent !

Puis il retomba en arrière, et la stupeur s’empara de lui jusqu’à ce qu’il mourût. La femme indigène courut dans le sérail, parmi les chevaux, et poussa des cris et se frappa les seins ; car elle l’avait aimé.

Peut-être le dernier mot de sa vie racontait-il par quoi Mac Intosh avait passé jadis, mais, sauf la grosse liasse de vieux cahiers dans le morceau d’étoffe, il n’y avait rien dans sa chambre pour dire qui il fut ou ce qu’il fut.

Les papiers étaient dans un désordre désespérant.

Strickiand m’aida à les classer, et déclara que l’auteur était le plus fieffé menteur ou le plus étonnant personnage qui fût. Il penchait pour le premier. Un de ces jours, il se peut que vous soyez à même d’en juger. La liasse demandait à être considérableinent expurgée, et était pleine d’absurdités grecques, en tête des chapitres, qui ont toutes été retranchées.

Si la chose se trouve jamais publiée, il y aura peut-être quelqu’un pour se rappeler cette histoire, imprimée aujourd’hui comme sauvegarde, afin de prouver que c’est Mac Intosh Jellaludin, et non pas moi-même, qui écrivit le Livre de ’’Mère Mathurin’’.

P.-S.

1. La Chanson du Berceau (Rossetti).

2. Endroit bien connu des étudiants d’Oxford, où l’on se baigne et qui est situé dans les environs des collèges.

3. Nom que les étudiants d’Oxford donnent à une promenade des Parcs, située entre deux bras de la rivière Cherwel.

4. Charley Symonds, loueur de chevaux, familier aux mêmes étudiants.

5. Sorte de couchette en usage dans l’Inde.

6. Moi, j’illustre la Trinité
En buvant de l’orangeade —
En trois gorgées j’enfonce l’Aryen,
Tandis qu’il avale la sienne d’un seul coup. —
Soliloquy of the Spanish Cloister (R. Browning.)

7. A. C. Swinburne.

8. Strickland, agent de police indien, familier aux lecteurs de M. Rudyard Kipling. Voir Kim.

L’Ermitage, tome 16, 15 février 1905
Rudyard Kipling traduit par Louis Fabulet et Arthur Austin-Jackson

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