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5 avril, par Yann Leblanc
Jusqu’aux confins de l’écoute
la musique de Sam Dunscombe ★ FACE A – Two Forests Sons de la forêt. D’abord des chants d’oiseaux, une multitude. Un espace foisonnant qui ne cesse, simultanément, de s’ouvrir et de nous envelopper. On sent la présence des arbres, le couvert végétal bruissant à travers lequel la lumière se diffracte en tâches étincelantes. Chants d’oiseaux provenant de toutes (...)
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3 novembre 2023, par Yann Leblanc
Un contact vibrant :
la musique
d’Aleksandra Słyż ★ L’album A Vibrant Touch, d’Aleksandra Słyż, est un ravissement. J’utilise à dessin ce terme ambigu car ses multiples sens disent tous quelque chose de l’effet que ces compositions produisent. De lentes trajectoires qui se prolongent, se chevauchent, se modulent comme un amoncellement de nuages à l’horizon. Oui ce pourrait être une manière (...)
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23 février 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 2/7 J’ai découvert une sente que je ne connaissais pas. Elle s’élevait le long d’une falaise imposante, jusqu’à se transformer en vire étroite. Verticalité démesurée de chaque côté de mes pas. D’un côté plongeon abrupt, de l’autre soulèvement massif et compact. Le trop plein qui surplombe et le vide qui sape. Je progressais sur une cassure, une diagonale dans la falaise. (...)
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15 janvier 2023, par Yann Leblanc
. . Hydratmos : le cor vaporeux d’Elena Kakaliagou ☐ Ce qui émerge du silence provient-il du dedans, ou du dehors ? Cette voix, est-elle absorbée ou expulsée par le souffle ? Inspirations ou expirations ? Les sons émis, distordus, semblent eux-mêmes triturer les plis et les replis du corps, comme si toute la tuyauterie intérieure était parcourue d’un étrange désir d’étendues et de (...)
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3 juillet 2023, par Yann Leblanc
Ne me guéris jamais Un fim de David Yon ★ Tout bouge, tout passe, rien n’est acquis. Il ne subsistera de nous, tout au plus, que quelques traces en sursis. Un petit carton de souvenirs et de lettres qui aura survécu aux déménagements, aux séparations et aux voyages, quelques photos déjà jaunies... des films de famille aux images chevrotantes, restituant le présent d’instants révolus, le (...)
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7 septembre 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 4/7 Durant ces quelques jours et nuits au dehors, le cours du temps s’est modifié. Plus d’heures, de minutes, de secondes mais de l’espace, aussi vaste que la Vie. L’univers palpitait, sans mesure ni limite. Le vent s’est calmé au fil des jours, jusqu’à n’être plus ce matin qu’un souffle discret. Les herbes et les feuillages remuent à peine, la terre est au repos. (...)
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12 janvier 2022, par Yann Leblanc
SANS FIN Ce matin là, Jean-Philippe Fichet sortit de chez lui avec un léger retard sur son horaire habituel. Il s’élança dans la cage d’escalier de l’immeuble à vive allure. Les marches n’en finissaient plus de descendre, tourner, descendre, tourner tant et plus, si bien qu’il eut un instant comme un vertige. Y avait-il vraiment, d’ordinaire, autant d’étages et de marches ? Les paliers allaient-ils (...)
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20 mars 2022, par Yann Leblanc
La peur ne l’emporte pas
Je me suis assis tout au bord du promontoire rocheux, pieds dans le vide. Le soleil réchauffe mon visage. L’air semble si pur que chaque inspiration produit dans le corps l’effet d’une gorgée d’eau fraîche, désaltérante. En face le défilé s’évase et le regard voit loin et clair. La pensée s’est enfin arrêtée, elle n’interfère plus avec la conscience du monde tel qu’il se (...)
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7 octobre 2022, par Yann Leblanc
Libre d’être et de devenir
à l’écoute de Judith Hamann
☐ La première chose qui me vient c’est que ces sons étaient déjà là, inaudibles mais présents. La création sonore est alors dévoilement. Comme si… oui comme si Judith Hamann n’était pas venue ajouter des sonorités avec son violoncelle ou ses fredonnements, n’était pas venue accompagner, jouer sur ou avec… mais avait plutôt fait émerger des (...)
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1er juillet 2021, par Yann Leblanc
L’APPEL I Il remarque pour la première fois qu’une branche de lierre a atteint la fenêtre de son bureau, en observe les jeunes feuilles que la lumière traverse délicatement. Sur la tige, des pucerons, des fourmis qui agitent consciencieusement leurs antennes, sondent la présence et l’absence, méticuleusement. Il y a aussi une chenille, à la fois menue et dodue, gorgée d’un vert éclatant, (...)