- 28 août 2013, par Michel Vanoosthuyse
La Revue des ressources est fière de proposer cette étude essentielle consacrée à la théorie du roman d’Alfred Döblin dont l’œuvre est encore mal connue en France.
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Alfred Döblin (1878-1957) a fait plusieurs apparitions récentes sur la scène littéraire française, d’abord avec la publication aux Editions Agone de l’ensemble (quatre volumes) de la tétralogie Novembre 1918 (1937-1943), la grande (...)
- 15 juillet 2013, par Carole Zalberg
L’œuvre de Gilles Leroy, d’une humanité complexe, s’attache aux grands solitaires, aux ardents que la vie éreinte, déploie, notamment vis-à-vis des femmes, une empathie presque douloureuse, dans laquelle entre aussi de la colère. Comme s’il leur en voulait de ne pas voir venir le malheur et les désillusions, de ne pas savoir s’en protéger. La phrase souvent âpre, exigeante, coule en charriant son lot de (...)
- 25 avril 2013, par Didier Daeninckx
Les passeurs... Large spectre en spirale et comment Charles-Louis Philippe nous ramène à aujourd’hui : Didier Daeninckx ! Il s’agit d’une conférence à la Maison Française d’Oxford, qui eut lieu en février 1995. Mais son intérêt est d’autant plus actuel que le temps écoulé depuis donne à comprendre l’entropie des pertes... résistance de la conscience et de la mémoire des gens de culture, quand l’horizon est (...)
- 5 mars 2013, par Edouard Schaelchli
La Lettre aux Paysans sur la Pauvreté et la Paix doit-elle, peut-elle, veut-elle être prise au sérieux ? Et par qui ? Est-elle, constitue-t-elle un acte ? Quelle sorte d’acte ? Relève-t-elle d’une réelle intention de dire quelque chose ? et quoi ? Peut-on (doit-on, veut-on) la considérer comme un lieu ou comme un non-lieu ? Ces questions viennent en tête de cette présentation du texte de Giono pour (...)
- 25 février 2013, par Carole Zalberg
Dans l’œuvre de Luc Lang*, on ne regarde pas les hommes tomber, qui pourtant ne font que ça trébucher, chuter, se ramasser, se vautrer, dans la boue, le mensonge, le chagrin, les souvenirs, les regrets et les remords, l’alcool. Parfois jusqu’à complète désintégration. On tombe avec eux, tout emmailloté qu’on est dans un tissu de voix aussi entêtées qu’entêtantes, dans le redoutable maillage des lieux, (...)
- 14 février 2013, par Edouard Schaelchli
(La réflexion que nous proposons ici pourra paraître un peu trop philosophique pour être vraiment ellulienne. Il s’agit à vrai dire d’un parti-pris, peut-être pas philosophique et peut-être un peu ellulien, de ne pas partir d’Ellul pour arriver à Ellul mais plutôt de considérer Ellul comme un penseur de passage ou de transition qu’on ne peut réellement comprendre qu’à condition de se situer par rapport à (...)
- 19 janvier 2013, par Romain Giordan
De Nicolas Genka (1937-2009), il semble rester peu de choses, si ce n’est cette honte littéraire qui brisa, à l’âge de 24 ans, sa carrière d’écrivain.
En décembre 1961, Genka publia chez Julliard un premier roman, au titre programmatique, L’Epi monstre, dans lequel amour incestueux et triolisme familial se nouent dans une campagne glauque, sur fond de beuveries et d’injures. De ce texte gravement (...)
- 3 décembre 2012, par Carole Zalberg
S’il n’était pas écrivain et traducteur, sans doute Claro serait-il un chimiste inspiré, un physicien fou, un médecin hanté par le mystère des corps. Depuis près de trente ans, il bâtit une œuvre dont le double moteur est l’invention. Ses livres, une vingtaine aujourd’hui, sont autant d’organismes où bouillonne l’histoire – la petite, la grande, peu importe : un seul et même mouvement complexe, qu’il (...)
- 7 novembre 2012, par Benjamin Crémieux
Léon Bazalgette a traduit Whitman. Louis Fabulet a traduit Kipling. Avec André Gide et Valéry Larbaud, ce sont eux qui ont le plus fait depuis vingt ans pour répandre chez nous la connaissance de la littérature anglo-saxonne moderne et contemporaine.
Rien de plus justifié que la fière protestation de Fabulet, exclu des cérémonies de la Sorbonne en l’honneur de Kipling. Il a fallu la guerre et les (...)
- 1er juin 2012, par Jean-Clet Martin
Peut-on penser la politique en la référant à ce qui ferait son essence ou, à défaut d’essence, la politique échapperait-elle à toute situation qui se laisserait mesurer et ramener à l’ordre d’un savoir ? Nulle essence ne saurait se prescrire à un événement sans que celui si ne cesse de faire valoir son caractère inédit. Mais pour autant nul événement ne peut se ranger sous l’orbe transcendant du sublime. Il (...)