Dans le cadre du festival des Instants Vidéo Numériques et Poétiques, Instants vidéos présente au Cinéma MK2 Bibliothèque, 128/162 avenue de France - 75013 Paris, le Mardi 27 septembre à 20h30 :
De la puissance de la mémoire
Disparaître pour ne pas périr. Resurgir ailleurs pour naître à nouveau. Emporter avec soi des images qui nous habiteront tout le long du chemin. Habiter ces images malgré les souvenirs douloureux qu’elles contiennent. Les laisser couler depuis les profondeurs de notre corps, et leur donner une forme, une voix, une couleur, un rythme, un mouvement… Un poème électronique voit alors le jour et se partage. Le présent du film devient alors une zone de transit entre le passé et notre futur à inventer… (Marc Mercier)
Cette programmation se déroulera en présence des réalisateurs Julieta Hanono, Ali Cherry et Taysir Batniji (sous réserve)
No show de Melvin Moti (Pays-Bas, 2004) 24’ En 1941, le grand musée de l’Ermitage (ayant appartenu aux Tsars) qui regroupait une des plus importantes collections de peinture occidentale, a été vidé de ses toiles. Il ne restait aux murs que les cadres. Les œuvres furent transportées de Leningrad vers Sverdlovsk afin de parer à l’éventualité d’un bombardement. En 1943, un guide soviétique (chargé de surveiller le musée vide) fit faire une visite guidée de la collection invisible à un groupe de soldats. Alors qu’il décrit les chef-d’œuvres, les murs sont vides.
Transit de Taysir Batniji (Palestine, 2004) 6’30 Transit s’inscrit dans une réflexion que je mène depuis 1997 sur les notions de déplacement et de voyage, involontaire ou volontaire. Je m’intéresse tout particulièrement à la situation d’entre-deux : entre-deux identitaire, entre-deux culturel… Transit correspond en quelques sortes à un travail de contre-information sur la frontière égypto-israélo-palestinienne, Rafah, très peu médiatisée à l’échelle globale est à la une de l’actualité à l’échelle locale. Vidéaste non autorisé, voyageur parmi les voyageurs, je me distingue du photojournaliste ou du photoreporter travaillant pour un pouvoir ou une idéologie. Le travail de montage des images fixes, maladroitement cadrées, qui se succèdent lentement, et où rien ne se passe, que l’attente des voyageurs, contrecarre aussi l’événement « spectacularisé » généralement traqué par les émissaires des mass média. Néanmoins, de l’intérieur, je tente de documenter une actualité, celle des Palestiniens (et des autres), qui tente quotidiennement de passer une frontière rendue hermétique par la puissance d’un contrôle militaire.
NatoNosferatu de Pomgrenade —Aka Tamara Vukov— (Canada, 2004) 3’40 Un montage vidéo qui met en relation des images de télévision du bombardier Nato en Yougoslavie avec le grand classique du cinéma expressionniste allemand Nosferatu de Murnau.
Olga Olga Helena de Eléonore de Montesquiou (France, 2005) 18’ Le récit de la fuite et de la vie en exil de russes blancs en 1918, trois femmes. Le texte est lu par de jeunes femmes russes, en français, et les images sont celle de la ville de saint Petersbourg aujourd’hui.
Un Cercle autour du Soleil de Ali Cherry (Liban, 2005) 15’ Comment vivre à Beyrouth, une ville qui est toujours en ruine ?
El Pozo de Julieta Hanono (Argentine, 2005) 8’45Julieta Hanono est argentine. Elle vit aujourd’hui à Paris. Elle fut emprisonnée durant la dictature. Des années après, elle décide d’aller filmer le lieu abject où sa vie a soudainement basculé.