En réponse à :
4 mars 2011, par Christine Bergougnous,
Roland Pradalier
Je ne suis pas certain d’être un renard. On n’échappe pas si facilement au vraisemblable. Même l’hiver quand j’erre immobile au bord des champs d’Auvergne. Mû par l’instinct, enveloppé par l’air et posté en vigie, je suis un animal sage entre deux bonds. Qui pose de biais, l’étroit museau pointu au-dessus des collines. Regardez cette dernière photo de moi, elle date du 12 février au matin, c’est le dernier souvenir. C’est assez émouvant de s’observer de dos. Je m’aimais bien du temps que j’étais vivant. (...)