En réponse à :
4 mars 2010, par Romain Noir
Fjords
Je rêve au long voyage
aveuglé sous le sol
et paressant de tout
je me conduis dehors
Je rêve à l’abandon
au vent qui fait de nous
de pâles sentinelles
évanouies du corps
je rêve à la découpe
au calendrier mort
de mort sans épitaphe
de journées sans réveil
Je rêve au paysage
à l’éternel instant
d’éblouissants mirages
à la chute du mercure
en infini d’extrême
Je rêve au long rivage
affalé sur les fjords
et calciné de rien
Je rêve à l’abandon
au temps qui fait de nous
des lenteurs (...)