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10 décembre 2008, par Jean-Marie Gustave Le Clézio
Ce texte magnifique est extrait du discours de réception du prix Nobel de littérature prononcé le 7 décembre à Stockholm.
Je dois à la forêt une de mes plus grandes émotions littéraires de mon âge adulte. Cela se passe il y a une trentaine d’années, dans une région d’Amérique centrale appelée El Tapón de Darien, le Bouchon, parce que c’est là que s’interrompait alors (et je crois savoir que depuis la situation n’a pas changé) la route Panaméricaine qui devait relier les deux Amériques, de l’Alaska à la pointe (...)