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Comment disparut la science occidentale 

lundi 6 juillet 2009, par Raymond Caroubier (Date de rédaction antérieure : 10 décembre 2007).

Penser le phénomène de mondialisation ne fut pas facile après les cataclysmes du XXIe siècle. En effet, le développement de la société librecarcérale avait ôté aux héritiers des historiens que nous sommes l’accès aux documents.
Nous voudrions ici, en guise de préface au premier Dictionnaire de pléistoire, exposer rapidement ce qu’il advint des sciences entre le XVIIIe et le XXIIe siècle. Notre but n’est pas d’en retracer l’évolution mais de mettre en évidence la manière dont un discours sur l’universalité de la science a laissé place à une perception culturelle et, en fin de compte, à la disparition de la science portée sur les fonts baptismaux au siècle de Descartes.

De la religion et de la science

Il aura fallu longtemps pour que la pluralité des religions ne soit plus envisagée, dans la plus grande partie du monde, sur le mode de l’exclusion. Il faut en rendre grâces aux polythéismes qui ont mis sur la voie de la raison les esprits du XXe siècle.
Pendant longtemps cependant, cela n’aura été envisagé que sous le mode inverse de l’œcuménisme. A savoir que derrière la diversité des religions se cacherait la même religion universelle. Larmoyants, les monothéismes juif, chrétien et musulman se sont empressés au fil du XXIe siècle et de ses catastrophes de mettre en relief leurs points communs et de rogner leurs pointes d’achoppement. En d’autres temps, cela aurait pu être touchant, mais après les déchaînements intégristes des années 1990-2040, la nausée gagnait en force à chaque initiative conciliante des anciens adversaires. Et les polythéismes pendant ce temps-là ? Laissés à l’écart des principales luttes, d’aucuns végétèrent et d’aucuns connurent un certain regain, contraints, comme les autres religions, de faire avec la nouvelle situation de mondialisation librecarcérale qui n’existait pas au temps de leur naissance, certes, ni même de leur découverte par les érudits européens des XVIIIe et XIXe siècles.
Pour en revenir à la pluralité et à sa perception dans le domaine des religions, il exista de façon d’abord assez marginale [1] la notion d’une tradition nommée Philosophia perennis, illustrée au XXe siècle par un romancier français du nom de René Daumal dans Le Mont Analogue et par le scientifique (nous y venons !) et écrivain britannique Aldous Huxley. Selon cette vision des choses, toutes les traditions religieuses convergeraient en un point de révélation qui serait le cœur même de l’expérience religieuse. Le sommet du Mont Analogue est justement ce point de rencontre entre les diverses cordées qui le gravissent. Version raffinée de l’œcuménisme.
Progressivement cependant et de façon sournoise, une nouvelle religion universaliste s’était imposée en Occident et, de là, dans le monde : la science. Si, pour Blaise Pascal, foi et raison appartenaient à deux ordres différents, le XVIIIe et surtout le XIXe siècles donnèrent à la seconde un crédit quasi exclusif dont nous aurions moins à nous plaindre si cela n’avait entraîné quelques excès. Le positivisme du siècle d’Auguste Comte prétendait que la science était « éternelle comme la nature humaine ». Cette affirmation digne d’une civilisation qui redoutait le déclin n’était bien sûr pas sans rapport avec l’expansion coloniale européenne qui imposerait son joug sous toutes les latitudes et qui voudrait se convaincre de la pérennité de sa façon de concevoir - par quoi elle s’arc-boutait sur son refus de sentir. Depuis son étrange obsession de promulguer des ‘lois naturelles’, comme le Dieu unique proclame les siennes à ses prophètes, la science occidentale moderne naquit au moment où le travail manuel d’artisans urbains gagnait en reconnaissance et où, par conséquent, la science s’indexait sur les techniques. De là l’essor de la machine dans l’imaginaire européen [2] ainsi que l’approche expérimentale appuyée sur la reproductibilité. L’ancrage culturel de la science occidentale moderne fut en l’occurrence un terreau idéologique mis en valeur dès le XXe siècle : le contexte religieux du XVIIe siècle conditionna ainsi la représentation de la Nature comme un ‘Grand Livre’ ouvert à la lecture des savants (Galilée) ; le même christianisme (qui promettait à ses ouailles de peupler et soumettre la terre) associé à la mécanisation du capitalisme en train de naître, proposa de concevoir le savoir comme outil de puissance (Bacon) à même de rendre l’homme occidental maître et possesseur de la nature (Descartes).

Le commencement de la fin

Rien ne sembla mieux illustrer cette emprise que la notion de technosciences surgie à la fin du XXe siècle. Le vieil humanisme - que l’on ressortait à la façon d’un de ces poilus de la Première guerre mondiale les jours de commémoration - après avoir perdu sa compagne dans divers laboratoires d’expérimentation [3], rendit son dernier souffle en appelant en vain à l’aide sur une boite vocale biométrique qui ne réussit pas à l’identifier. La technologie devint de plus en plus invasive à l’égard du corps, à tel point que l’on a résumé (Diouf Amanati [4]) cette évolution entre le XVIIe et le XXIe siècle par :

a. Les animaux sont des machines (Descartes)
b. Les humains sont des animaux (Darwin)
c. Les humains sont des machines (Dowell)

Le cynisme intellectuel à la charnière des XXe et XXIe siècles tira d’ailleurs le meilleur parti possible de ces axiomes en mécanisant tous les champs du savoir, de la pensée et de la vie tout en évitant soigneusement de libérer le potentiel révolutionnaire de l’assertion b.
Mais ce fut précisément la pierre d’achoppement de la science occidentale qui, comme avant elle la science indienne, la science grecque, la science chinoise, la science arabo-musulmane ou la science aztèque - disparut. Quatre siècles de progressive hégémonie marquée par l’asservissement du savoir au pouvoir (dans tous les sens du terme). Processus inéluctable, « autodestruction » en germe dès l’origine et que les cassandres de l’époque avaient déjà perçue avec une certaine acuité :

« Son efficacité, qui lui a permis, à partir du XIXe siècle, de réaliser le programme baconien et cartésien, se retourne maintenant contre elle. La commande sociale, ou, plus précisément, marchande, place le développement scientifique sous l’empire de contraintes de productivité et de rentabilité à court terme. La possibilité de recherches spéculatives fondamentales sans garantie de succès immédiat devient de plus en plus illusoire. Ainsi se dénoue de façon insidieuse la conjonction, assez étonnante après tout et historiquement très particulière, entre la spéculation et l’action, qui a caractérisé la science occidentale pendant deux siècles. » [5]

Vaine lucidité que celle des cassandres, comme l’on sait... La fuite en avant des sociétés librecarcérales [6] puisa tant et si bien dans la ressource humaine et ‘environnementale’ (comme on appelait alors le Poien) que les avancées technologiques ne retardèrent en rien ces cataclysmes sociétal et écologique que furent la pandémie de 2018 et les crach boursiers de 2014 et 2020, événements qui inaugurèrent une période d’un demi siècle de recomposition douloureuse à l’échelle mondiale. Le rôle des technosciences, instrumentalisées, comme leur nature les y prédisposait, par le pouvoir économique et surtout militaro-industriel, fut d’accroître l’afflux de fonds vers les domaines catalyseurs de crise [7] aux dépens des domaines régulateurs propres à éviter ce que l’esprit du temps sentait poindre : une crise de l’oikos, la « maison » commune de l’humanité et des êtres vivants. Ainsi le rapport entre les dépenses mondiales de santé consacrées à la médecine de confort et celles pingrement rassemblées pour des recherches sur les virus et maladies émergentes était-il d’un pour soixante en 2017 ! Et encore, la part dévolue à la recherche fondamentale ne dépassait-elle pas deux pour cent ! Le grand corps anémié de la médecine fut incapable de réagir à la pandémie qui précipita la mort de sept cents millions d’individus, déstructura les économies, décima des armées et provoqua des catastrophes écologiques [8].
Des démocraties librecarcérales, ainsi que je les ai appelées dans un précédent ouvrage [9], on ne sait que ce qu’elles ont laissé filtrer avant d’imploser vers 2070. Leur proclamation de la ‘fin de l’histoire’ fut tristement vraie pour elles et pour la science occidentale : plus de recherche qu’appliquée au contrôle de la société, plus de chercheurs mais des techniciens, plus d’embardées conceptuelles mais le pas de l’oie de la pensée.
Pendant ce temps-là, les enclaves de liberté au sein de ces démocraties de la terreur furent d’abord isolées. Prenant comme attitude celle du Waldgänger (« celui qui s’en va dans la forêt »), ces enclaves étaient parcellisées en autant d’individus rétifs au joug social, même et surtout en raison de ses contreparties. Les différents pouvoirs commencèrent par les ignorer mais, lorsqu’ils devinrent autant de mouches du coche, ils commencèrent à être surveillés puis persécutés. L’état civil les ayant proscrits, il nous est difficile de savoir combien ils étaient et de suivre les trajectoires individuelles. Ce que nous tenons pour sûr est qu’il s’agissait de poètes, de scientifiques, d’artistes au sens large de chacun des termes, qui essayaient de tirer le meilleur d’une culture qu’il voyaient mourir de sa laide mort. On a retrouvé trace de certains d’entre eux qui ont dû s’exiler pour survivre, notamment en Afrique, en Amérique centrale, en Sibérie et dans le bush australien. C’est là qu’ils ont assisté (en y participant parfois) à la résurgence ou à la naissance de nouvelles approches scientifiques indépendantes de la moribonde science occidentale.
L’agonie, voire la mort de cette science qui se présentait comme prométhéenne au yeux du monde a semble-t-il ouvert les yeux sur les conditions de production d’une science ou d’un savoir scientifique. Loin d’être autonome, une science dépend de sa destination : la géométrie égyptienne est à but architectural, la géométrie grecque à but philosophique ; les mathématiques peuvent être à destination technique (depuis Descartes), philosophique (chez Leibniz) ou mystique (la kabbale), mais aussi esthétique (le sangaku japonais) ; toute science est intrinsèquement culturelle au sens où elle répond à une recherche de l’esprit humain, laquelle n’a rien d’universel en dépit des constantes de notre espèce.

Voies nouvelles

Il est encore trop tôt pour dire ce que seront les sciences du siècle prochain, mais nous pouvons néanmoins déceler quelques tendances en notre début de XXIIe siècle. Les deux ruptures les plus notoires par rapport à la science occidentale sont d’ordre épistémologique. Il ne s’agit plus de se rendre maître de la nature considérée comme objet : l’être humain a définitivement (si un historien peut raisonnablement avancer cela de façon péremptoire) perdu sa valeur d’étalon des connaissances. Ainsi existe-t-il en plusieurs points du monde des populations qui ont choisi de refonder leurs sciences à partir d’un autre embranchement de l’ancienne taxinomie. Ceux que l’on nomme les lépidontes ont pris les papillons comme modèle : leur numération est à base six et non dix, les sens privilégiés sont l’odorat et la vue, la structure sociale est quasi inexistante, la philosophie place le phénomène et la contingence de l’existence comme critères discriminants des comportements, etc. D’autres tentent le même genre d’expérience épistémologique à partir des oiseaux (les ornithontes), des reptiles (les ophiontes) ou des arbres (les dendrontes) [10]. L’unicité de l’espèce humaine n’est pas remise en question, mais pour tout dire elle n’est pas en cause pour la simple raison que personne n’en parle. Nul n’est capable à l’heure actuelle de dire ce qu’il adviendra de ces ‘civilisations’ qui ont déjà de belles réalisations à leur actif, tant dans le domaine conceptuel que pratique, sauf d’affirmer que leurs sciences sont mortelles comme les autres.
La seconde différence manifeste entre notre siècle et le XXe est la question de l’objet et du sujet, qui ne se pose plus comme au XIXe siècle. Le dualisme et la métaphysique de l’objet technique qui prévalurent jusqu’au siècle dernier avaient enfermé le sujet dans un rapport de domination et d’aliénation à l’objet. Au relativisme qui semble s’être emparé un temps des esprits au XXIe siècle, et selon lequel chaque système de valeurs était pertinent et presque interchangeable moyennant certains accommodements, s’est substitué assez vite un perspectivisme instaurant ses bases épistémologiques en fonction des tendances de tel ou tel groupe humain, c’est-à-dire en fonction des affects. Les cultures lépidontes ou dendrontes en sont des exemples, certes, mais très marginaux (du moins pour l’instant) du fait de leurs populations limitées en nombre et de leur endémisme. Il n’en va pas de même pour les successeurs des nations sinisées et indianisées dont la recomposition culturelle et, pour ce qui nous intéresse ici, scientifique, est en cours sur des bases à la fois anciennes et nouvelles. C’est étonnamment, pour qui connaît l’histoire des rapports culturels entre la Chine et ses vassaux, des îles nipponnes que vient un renouveau mathématique auquel nous avons déjà fait allusion : le sangaku est une forme mathématique originale apparue en même temps que le théâtre kabuki et les estampes (ukiyo-e) pendant la période Edo (1603-1867). Le sangaku se présentait alors sous la forme de tablettes figurant des formes géométriques et la résolution des problèmes posés était dépendante de l’esthétique. Après sa longue période d’occidentalisation, le Japon a retrouvé avec la Chine une voie originale et esthétique pour l’ensemble de ses pratiques scientifiques, faite du recyclage de ses compétences en haute technologie au service d’une vision taoïste du monde (celle qui se faisait jour dans la célèbre cérémonie du thé). Certains prédisent déjà une rapide expansion à cet épistémé qui laisse derrière lui la question de l’objet et du sujet.
Pour ce qui concerne l’aire culturelle indienne, et en cela fidèle à son histoire, la multiplicité des écoles scientifiques en cours de développement ne laisse, dans le cadre imparti à cette préface, que le choix de la simplification autour de quelques paradigmes. Le premier est l’importance du corps en tant que véhicule de connaissance. L’approche du cercle de Darjeeling, entre proprioception [11] et yoga, se distingue des autres par l’accent mis sur la mathématique mandalique qui, d’un certain point de vue, n’est pas sans analogie avec le sangaku. Le deuxième paradigme fait au contraire abstraction du corps et dénie toute pertinence aux sens. Il est notamment illustré par l’école de Mumbay, qui se consacre à la constitution d’un ensemble de sciences à partir d’une mathématique à base 0 (zéro) et qui s’enorgueillit de n’envisager aucune application d’ordre technique. Le dernier paradigme est plus surprenant : il considère que l’esprit humain n’est pas apte à décider d’un paradigme sans que ce dernier ne doive être remis en cause aussitôt. En cela, on peut considérer que son paradigme est celui de la labilité. Son champ d’application est la variété des formes du monde ; il recouvre ainsi, dans la dénomination occidentale, les sciences naturelles et physico-chimiques. Les traités de ce mouvement, encore peu traduits, ne nous sont disponibles qu’en compte rendus. Aussi citerons-nous l’un de ceux-ci, enthousiaste : « Selon la tradition épistémologique de laquelle on vient, on peut soit mettre l’accent sur ce que les ajñatamites [12] refusent, par exemple de faire la différence entre une fleur et un papillon, une brise marine et un pet, une anguille et un cil ; ou alors se laisser surprendre par les analogies entre une éponge et le monde, entre un poivrier et un discours, une étoile et une feuille, etc. De la sorte, une promenade de quelques heures dans les forêts de Kandy est une épreuve lors de laquelle l’esprit est à la fois étonné et terrifié par la déconstruction et le déplacement de ses repères. » [13]
Nous ne voudrions pas mettre un terme provisoire à ce panorama sans évoquer une dernière entreprise singulière qui s’est mise en place depuis quelques décennies, même si le reste du monde n’en a été informé que récemment. Il s’agit de ce que le groupe de Gao a nommé le Blaw [14] et qui consiste à originer toute science dans la parole humaine. L’anthropocentrisme apparent de cette démarche est en fait compensé par la volonté d’harmonie avec le monde naturel à laquelle les techniques rythmiques et l’usage performatif du verbe ont pour but d’arriver. Moins radicale que certaines, cette approche semble avoir davantage de chances de réussir et, peut-être, de gagner d’autres parties du monde. Mais nous voilà repartis dans cette même illusion de la pérennité des sciences que nous venons de dénoncer ! N’oublions pas non plus que tout cela est culturel et qu’il ne faut pas, comme le signalait un philosophe à propos de ses confrères, toujours dégager les choses sub specie aeterni, alors que l’histoire (et plus qu’une autre école la pléistoire) prouve que rien ne dure même si tout se répète.

*

En conclusion à cette préface au premier Dictionnaire de pléistoire, nous voudrions insister sur cette part d’aveuglement qui est celle de tout penseur. Loin de nous l’idée de faire le procès de tel ou tel esprit, de telle ou telle science, encore moins avec le courage que cela suppose lorsque l’interlocuteur a disparu depuis des siècles. Pour tout un chacun - et les chercheurs ne sont pas toujours les derniers à s’en rendre compte - les vérités fondamentales de l’existence sont d’une simplicité, d’une trivialité et d’une brutalité confondantes. Juger c’est critiquer et critiquer c’est choisir, voici le plan sur lequel nous avons voulu nous placer. Qu’il semble déjà lointain le temps où la contestation de l’universalité d’une puissance idéologique, fût-elle religieuse, politique ou scientifique n’était pas envisageable ! Mais qu’il a fallu de bouleversements et de douleurs pour arriver à cela ! Ainsi, qu’il soit désormais possible de choisir en conscience et en réflexion l’épistémé qui engage toute une vie comme on choisissait jadis une foi, nous paraît être le fruit inespéré des deux derniers siècles. A partir du même tronc anthropologique, mais en fonction de conditions de croissance et de choix plus ou moins induits, nous pouvons espérer au bout de ces nouvelles aventures la floraison de cultures inouïes faisant honneur à l’esprit humain. Nul doute que le présent Dictionnaire ne contribue dès à présent à cela.

Notes

[1Limitée à l’hermétisme, à certains philosophes et écrivains.

[2« Machin, trop machin » aurait dit à ce propos Serge Louabine (L’autodestruction de la science contemporaine, 2025) en référence au mot fameux de Nietszche.

[3Qui vont des usines Ford aux camps de concentration, des rangs militaires aux expérimentations sur animaux et de l’ingénierie en ressources humaines aux arcanes de la « médiagogie » politique.

[4Diouf Amanati, « Cours dakarois » (du premier semestre 2091) in Œuvres complètes, Lagos, Parl’arbres éditions, p. 458.

[5Jean-Marc Lévy-Leblond, cité dans le Compendium de l’histoire des sciences, Papeete, Francofonéditions, 2095, p. 79.

[7A savoir les nanotechnologies et biotechnologies à usage militaire et, au sens large, de surveillance grâce au réseau panoptique qui gangréna puis remplaça l’internet.

[8L’enchaînement précis et causal a été récemment réévalué par Mirza Ögul dans Zor, soğuk ve parlak bir world sonu (La fin d’un monde dur, froid et brillant, 2112 pour l’original turc, 2115 pour la traduction).

[9Raymond Caroubier, L’enfer de la démocratie librecarcérale, Corte, 2111, L’espoir des insulaires éd., 315 p.

[10Comme on le constate, les dénominations ici rapportées attestent, par leur étymologie grecque, de la difficulté que nous éprouvons encore à nous départir des savoirs anciens. Notons cependant que chacun de ces ‘peuples’ (dont l’origine ethnique, si l’on remonte au XXe siècle, est assez diverse) utilise d’autres noms pour se désigner, qui sont (approximativement et compte tenu des différences d’alphabet et, surtout pour les ornithontes, de phonologie) les suivants : les kia-w-liazuv, les lilotukha, les simmoepr et les t.

[11« Se dit de sensations issues du corps qui renseignent sur l’attitude, les mouvements, l’équilibre ».

[12Du sanscrit ajñata (n.m.) : inconnu, inattendu, ignorant ; et ajñatam (adv.) : sans savoir, en l’ignorance de.

[13Maynard Qhal, Meeting surrealist scientists in the jungle of Sri Lanka, Melbourne, Gop ed., 2102, p. 115.

[14Les blaw étaient au Mali les griots détenteurs d’un savoir profond, donc hommes de science.

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