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Du Pays perdu à « l’enfant perdu du Pacifique » 

A propos de Pays perdu de Pierre Jourde

jeudi 7 avril 2005, par Pascale Hermann

Pays perdu est un roman signé par Pierre Jourde, publié en 2003, aux éditions Esprit des Péninsules.

Roman autobiographique, où le moi parsème délicatement les pages sans les écraser, ni les gêner, il - peut-on dire raconte ? - décrit le milieu des origines de l’auteur qui, par métamorphoses effleurées ou retours successifs et aériens vers le temps perdu, se découvre doucement comme un lieu originaire, le lieu d’avant la ville, celui de la montagne, de la campagne, de la boue initiale, des excréments, celui qui atteste de l’existence d’une certaine humanité, de sa mort aussi.

Car l’homme du Pays perdu meurt, il disparaît avec lenteur, fatalité, il semble s’enfouir dans la terre qui le faisait vivre, chaque jour davantage, il s’éteint et le village devient celui des âmes perdues : pour Dieu d’abord, pour ce qui reste, la civilisation, le progrès.

"L’enfant perdu du Pacifique" est l’expression employée par Bougainville le 11 mai 1768 alors qu’il croisait au large de Futuna pour désigner l’île, difficile d’accès, isolée, qui s’étend sur une vingtaine de kilomètres seulement du nord au sud. Une île dont plusieurs se plaisent à répéter qu’elle est perdue au bout du monde, là, où les mêmes dieux de la modernité : progrès et civilisation, "ces fardeaux de l’homme blanc" disait Kipling, fardeaux idolâtres, se fraient des chemins difficiles, encombrés, retors, noués, empêchés pour finir.

Deux pays éloignés de quelque vingt mille kilomètres, complètement dissemblables de prime abord : ici, il fait moins vingt en hiver, là, les saisons sont quasi inexistantes, l’amplitude thermique oscille de deux, rarement cinq degrés en dessous de trente ; le froid (mal)mène de ce côté, la chaleur règne là-bas. Mais le pays perdu s’y retrouve, non plus dans sa géographie mais dans les paysages intérieurs, comme s’il existait une entité de la perte, qu’elle soit retirée en pleine montagne ou égarée au milieu de l’océan Pacifique.

Le pays perdu porte un nom, il s’appelle Fauconde. Village perché au terme d’une route qui se dérobe sans arrêt, saupoudrée d’incessantes bifurcations où, tantôt l’on emprunte les voies de ce fier progrès - réseau autoroutier, route nationale -, tantôt, l’on s’en détourne pour des chemins creux, des ponts de pierre, des forêts de pins, des hameaux suspendus, il nécessite, pour s’y rendre, de s’égarer. Une errance pour le seul néophyte et, de faux fuyants en faux fuyants, le pays se dévoilera tout d’abord au loin comme une promesse : là-haut, une toiture de lauzes, un vieux mur se laisseront apercevoir pour, aussitôt, disparaître puis surgir à nouveau où on ne les attendait pas tel des farfadets déroutants et farceurs, telle l’illusion guidant vers ce pays de "nulle part", vers ce non-lieu, cette utopie suspendue hors de toute temporalité et qui laisse aux civilisés le loisir de s’ébattre à ses pieds dans une indifférence quasi absolue.

Au bout du périple, la route se transforme en boue et on entre dans le village par la fin : le cimetière. Ici, ce sont les morts qui rappellent que le temps vit. Quelques mètres plus loin la grand-mère Elise, quatre-vingt-cinq ans, sinistre messager augural, annonce la mort d’une enfant, la seule enfant du village peut-être... Une mort proclamée comme un coup de théâtre qui va déclencher le compte à rebours d’une temporalité tragique, vingt-quatre heures avant l’enterrement. Cette nouvelle laisse aussi entrevoir la menace qui pèse sur le village, sa fin, son extinction définitive alors, le voyage qui a débuté dans le paysage va se prolonger dans le temps, avec la veillée funèbre au cours de laquelle les villageois viendront rendre hommage à la morte. Ils apparaîtront un par un sur le devant de la scène, la maison des parents de l’enfant, accompagnés, dans leur recueillement de la voix du narrateur-coryphée chantant l’histoire de leur vie, de leur passé : la douleur des hivers, l’alcool qui sculpte les corps, façonne les esprits, les êtres amputés, la saleté, la nuit et les animaux, le romanesque des amours impossibles, la poésie et les femmes, les vieux et la généalogie des familles, l’impassibilité, toujours, quoi qu’il arrive, devant la mort, dans la vie.

L’alcool frappe d’abord, il est un diable créateur, il déforme les visages, modifie leur couleur, change les voix et les attitudes. Lors de la veillée funèbre, il y a bien Besson, rouge, les yeux injectés de sang, qui se rappelle, après sa visite à la morte et plusieurs apéritifs, sa défunte femme et qui pleure, inconsolable, sur son veuvage. Le père de l’enfant lui posera, alors, une main apaisante sur l’épaule et il partira, consolé.

Mais, la boisson ne travaille pas que de l’intérieur, elle a des séides extérieurs : la glace et le froid. Voyez les mains de Gustave, aujourd’hui amputées. Gustave a débuté une nuit de sommeil dans une congère, trop saoul pour trouver son lit avec, sans doute, un besoin pressant de dormir. Au réveil les phalanges de l’une de ses mains sont tombées, il les a ramassées - avec l’autre main -, les a mises dans sa poche, a continué son chemin.

Vins et apéritifs en tout genre n’ont pas, seuls, le privilège de mutiler, les machines font aussi cela très bien, de même que les taureaux qui encornent, les vaches qui ruent et les arbres qui tombent. On n’accuse personne, il y a là une fatalité que l’on n’interroge pas, que l’on ne chicane pas, le temps des Prométhées est inconnu, s’il ne l’était pas il serait superflu : dans une grande et douloureuse sagesse, on accepte la vie. Autre témoin du sort acquiescé : la saleté des fermes, la bouse des vaches, le désordre qu’on laisse s’amonceler jusqu’au sublime, un désordre organisateur, prestidigitateur, qui joue des tours, fait disparaître les corps. Ainsi, le père de Lucie, l’enfant morte, venu visiter un voisin précédemment décédé n’a pu faire son devoir en toute sérénité : il n’a pas trouvé le cadavre englouti sous un amas de chiffon, au fond d’une alcôve : la mort lui avait fait une farce, le tragique est parfois grotesque.

Et, il sait également inspirer de la crainte. Dans la nuit, les clameurs indistinctes du souffle et des mugissements des bêtes menées au pré par une langue noire, entre patois et français, inquiétante dans les ténèbres, font croire à quelque rituel sabbatique et mystérieux. En été, elles éveillent, empêchent de s’assoupir de nouveau. L’hiver, l’épais silence fond les hommes dans l’oubli.

Le tragique, c’est enfin l’ultime repli dans cet isolement. Fauconde, la retraite haut perchée, se replie encore à l’intérieur d’elle-même : les familles se regroupent en clans infranchissables qui dicteront des interdits broyés, comme dans une tragédie cornélienne ou shakespearienne, par le brise glace amoureux et les enfants de l’amour impossible feront à leur tour des enfants qui se mélangeront. Un vrai roman qui n’échappe pas à celles qui savent, qui sont la mémoire du pays, qui gardent en souvenir la généalogie des habitants. Il n’est rien besoin d’écrire dans les petits pays, "on" sait quel mariage il faut éviter.

Le Pays perdu est un long chant élégiaque, un chant de deuil et de regret. Un poème pour les êtres proches qui disparaissent, un poème célébrant, aussi, la perte d’une humanité qui s’éteint, lovée dans un repli montagneux français, une bastide qui ne s’embarrasse pas des règles du moderne veau d’or où la gloutonnerie et l’orgie de l’avoir dominent, en plus des rituels minaudiers que, seuls quelques affranchis comprennent, que plusieurs n’exécutent qu’avec vénération. Dans cette forteresse, la trinité, avoir, progrès et consommation a été tant bien que mal, mise à l’écart, non par un quelconque mouvement d’humeur, simplement parce que "c’est comme ça". Une simplicité, une humilité qui se perdent, un trésor qui s’enfouit aux notes de ce requiem merveilleux.

Les différences majeures entre Fauconde et Futuna, surnommée "l’île perdue" par Bougainville, sont l’éloignement spatial de la métropole et l’insularité : de quoi prémunir des tentatives d’uniformité. Car le veau d’or, est-il besoin de le rappeler, supporte mal la dissemblance, les autres organisations de vie quand elles se mettent à la marge des échanges marchands. On crie alors rapidement "au progrès", on s’effarouche. On tâche d’inciter à la consommation et l’imagination va bon train : pourquoi pas, par exemple, faire miroiter aux enfants qu’un bon travail à l’école aujourd’hui leur permettrait de devenir l’heureux propriétaire d’un pick-up rutilant neuf demain ? Mais les arguments portent peu et Futuna dans une élégante impassibilité ne se détourne pas de son chemin initial. Le tintamarre se perd, la vie y est foisonnante.

Ces deux différences gommées, les ressemblances sont nombreuses. L’isolement de Futuna, tout d’abord, est légendaire, quelques baleiniers à la fin du 19ème siècle, un exil total pendant la seconde guerre mondiale, un transport de quelques passagers sur un cargo de fret dans les années 70, laissé sans suite... Il ne reste aujourd’hui qu’un avion bi-moteur, un twin-otter de quinze places environ, cadeau du maire de Paris en 1974 qui arbore, de manière complètement cocasse, le logo de la capitale. Il relie, quand le temps le permet et quand la piste en herbe n’est pas -trop- gorgée d’eau, Wallis à Futuna. Quand les cieux sont incertains, il n’est pas rare d’être secoué au gré des trous d’air, des vents incléments, des nuages rebelles, alors, n’ayant rien d’autre à faire, quelques passagers vomissent, d’autres prient. Au terme de ce périple, l’archipel surgit, Alofi sur la gauche, Futuna sur la droite, le récif frangeant se découpe dans l’eau verte bordée par le grand Pacifique et sa masse gélatineuse, bleu foncé. Quelques plages sauvages de sable clair scintillent au milieu de la roche noire.

L’isolement se traduit encore par la fragilité de l’acheminement - voilà un mot mal choisi - des vivres. Deux rotations, toutes les six semaines environ, par deux bateaux qui suivent un parcours réglé : Nouvelle-Zélande, Fidji, Futuna etc. Mais, voilà un mois que le Moana s’est échoué sur le récif ou platier. Il aurait raté l’ouverture de l’anse, manqué le wharf et, poussé par le vent, il a été gentiment se poser sur l’arête de cette avancée corallienne. Il a séjourné là, posé, tel ces caniches, mécaniques et prudents, étalés à l’arrière des voitures, immuable, gîtant légèrement par bâbord, indécrottable. Le choc, rude, a fait tomber trois containers, un par le fond, les deux autres sur le récif pour la plus grande joie des enfants qui ont découvert, malgré les cadenas posés régulièrement et défaits tout aussitôt, que l’un d’eux contenait leurs chips préférées : un container entier de "twisties ", rapidement vidé qui se convertira en plongeoir à marée haute. A terre, les congélateurs se sont tranquillement vidés puis, ont bayé aux corneilles... dans l’attente du prochain bateau, le Sofrana, l’unique, désormais.

Sur le platier, les femmes pêchent, habillées d’un simple manou et d’un haut, elles marchent interminablement vers les niches d’eau, les cavités de la roche brune, un filet à la main, silencieusement. Les hommes préfèrent les filets que l’on déploie d’un geste gracile et ancestral, la pêche à l’épervier. Tout le monde se nourrit de poisson, un peu, parfois de poules, celles qui ont volé sur la route toute leur vie, suivies ou non de leurs interminables portées de poussins, les vieilles poules que l’on bout pendant des heures.. Le cochon, on le réserve aux jours de fêtes, aux jours chômés.

A Poï, le dimanche, les enfants rapportent des petits poissons chirurgiens, bientôt cuits dans le lait de coco, enfermés dans les feuilles de bananiers, chauffés dans un four enterré, un umu. A Léava, quand les maquereaux reviennent dans la baie, les femmes se protègent le visage du soleil avec de la poudre de curcuma, certaines sortent les kumétés, de petites pirogues dont l’arrière semble s’enfoncer dans l’eau et l’on assiste à l’étrange ballet aquatique de ces femmes troncs qui pagaient, avec indolence, de manière complètement incompréhensible pour le papalagi qui regarde depuis le rivage. La pêche a été bonne, chaque famille du village aura sa part. On ne meurt pas de faim à Futuna.

C’est la mer qui tue, parfois, les plongeurs en apnée et la route, les bajajs - scooters indiens - emportent également à tout âge. Alors on entend dire innocemment : "on eu un décès à Alo ce matin". Le frère d’Esmaela est mort à vingt ans. Le jour de la fête des pères, un dimanche cette année, il n’avait plus de kikkoman pour faire la cuisine, il a pris le scooter qui en a rencontré un autre sur cette voie cabossée, percée, trouée, son crâne a été se fendre sur un tilo, en deux. Lundi matin, Esmaela était à l’école.

La maladie, aussi, réclame ses tombes. L’année dernière une épidémie de dengue, qui n’a jamais vraiment cessé, a suivi gentiment son cours depuis Nouméa et Wallis. Sa virulence à l’arrivée était forte, elle était parvenue à étendre plusieurs personnes dont un homme jeune et robuste. Un soir, après plusieurs jours d’alitement la famille est venue lui faire ses adieux, il était inconscient. Longtemps, on a défilé mais, au petit matin, la fièvre est tombée, c’est le virus qui avait succombé.

De temps à autre, le vent, de son souffle saccadé, devient à son tour une menace. Au matin, après une nuit agitée, la mer charrie les palmes mortes des cocotiers, comme autant de cadavres qui descendraient un fleuve et les bogues des noix de coco voguent comme autant de têtes décapitées.

Mais, l’île perdue se découvre vraiment, à la nuit tombée avec la lumière électrique qui laisse le regard se promener dans les falés, les habitations ouvertes. On y voit la télévision, importation récente, qui crépite, on lui tourne le dos, on bavarde, assis sur le sol, une soupe de corail, les nattes seront dépliées plus tard, au moment de se coucher, ou encore, on s’affaire devant une table unique sur laquelle se trouvent bouteille de lait, café, casseroles, quelques ustensiles de cuisine. Derrière le falé, les cochons dans l’enclos grognent, les chiens cherchent une flaque d’eau pour boire s’il a plu, les enfants jouent sur la route à faire rouler un vieux pneu avec un bâton, là, où défilent en zigzaguant un scooter sans phare, un pick-up borgne, toute radio dehors, ici, un autre aux phares bi-colores, à moins que ce ne soit une lampe électrique accrochée à un genou. On s’esclaffe, on se parle, on rit, le bruit passe et le fracas des vagues, qui claquent au lointain, revient de nouveau. Car, tous se connaissent, pour ainsi dire de naissance, à l’étranger qui cherche une habitation, on explique le chemin en invoquant quelqu’un, jamais un lieu, "c’est derrière Falakiko", inutile de préciser de quel côté, mer ou montagne, inutile de clarifier "après le rocher noir, à Toloké, en contrebas du banian". Parfois j’interroge pour savoir qui bâtit interminablement une petite maison en dur, quelques parpaings pour le sol, puis plus rien pendant des mois, quelques linteaux pour faire couler le ciment, puis, plus rien... "Tu vois" me répond-on c’est la belle sœur de... qui s’est mariée avec le fils de telle famille - on donne le lieu - et patiemment, toute la généalogie va se déployer, si je me trompe en récapitulant, on me corrige immanquablement par un "mais non", tonitruant. Les vieux, savent "qui est famille avec qui", les jeunes aussi, les généalogies s’égrènent souvent dans les conversations.

Aujourd’hui, c’était la sainte Thérèse, il y eut la fête : les hommes et les femmes, de plusieurs villages, rassemblés pour l’occasion, les cochons morts, en offrande, les pattes en l’air, joliment évidés et farcis de feuilles, tapissaient le sol, reluisants sous le soleil et le curcuma. Ils attendront toute l’après-midi avant d’être décapités à la machette, - la tête est un morceau de choix - et les chiens les plus téméraires viendront renifler alentour, au moment où les hommes se tournent pour jeter les parts de l’animal dans les bennes des pick-up. Peut-être en mangera t-on ce soir, après la chaude journée colorée de danses légendaires, - qui retracent l’histoire d’un village, d’un clan - ou guerrières, aux tenues ornées de colliers de tiarés, de jasmins, de fleurs de pandanus, de lambeaux de papiers légers et bariolés qui pendent, de gestes et de cris mystérieux, merveilleux, magiques.

Une journée qui s’achève au rythme du soleil, infatué, crépusculaire qui verse dans la mer ses rayons incandescents et verts dans l’ordinaire indifférence.

Ainsi, l’entité du "pays perdu" c’est l’écart, la marge d’avec un monde qui laisse une place immodérée à l’avoir et les attitudes que cela induit : la peur hystérique de la maladie, de la mort, l’angoisse de la vie, la perte d’un temps qui échappe à la dimension humaine, les gaspillages en tout genre : matières premières, individus, pensées... toutes ces libéralités qu’il faut renouveler à l’ insatiable veau d’or, éternellement insatisfait. Le monde, dépossédé des pays perdus, témoigne de la séparation définitive et tragique de l’homme d’avec ses origines qui le dénature complètement. C’est le délitement, enfin, de ce qui assurait la cohésion d’un groupe humain, la multitude des liens qui unissent un individu à un espace et à d’autres hommes.

Trop près du monstre dévorateur, le pays perdu s’abîme et meurt, loin de lui, la vie y est débordante... un pays trouvé au milieu de "la mer, la mer toujours recommencée !". (P. Valéry)

P.-S.

Le Pays perdu, Pierre Jourde. Editions L’Esprit des Péninsules, 2003.

Pierre Jourde est l’auteur de plusieurs autres ouvrages, notamment d’essais critiques dont La littérature sans estomac, qui analyse avec humour et pertinence les causes de la déshérence littéraire actuelle.

Pierre Jourde a très gentiment bien voulu répondre à cet article. Il a tenu à préciser qu’un aspect du Pays perdu avait été mal perçu : celui de l’argent et des héritages qui tiennent une grande importance dans l’Auvergne natale qui y est décrite.

Pascale Hermann est née en 1965. Agrégée de lettres, elle enseigne le français à Futuna où elle vit. De ce côté du globe, elle découvre que les hommes ne marchent pas sur la tête, que les oranges sont vertes et que les étoiles de mer sont bleues.

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